Autour d’un cadran
solaire
Il existe à l’angle sud est de notre vieille Tour Saint Martin de Clamecy, un cadran solaire à moitié effacé datant de la fin du XVIIIème siècle que nous croyons intéressant de décrire, car
si il n’est pas restauré, il disparaîtra complètement par suite des injures du temps, dans un avenir assez rapproché.
Ce cadran solaire placé à sept mètres de hauteur sous la
première rangées des niches à l’angle de
Les styles (aiguilles) manquent ; mais on voit encore très nettement leur emplacement ; sa forme est carrée. A noter que cadran, en latin quadrans, de quadrare carrer, parce qu’on donnait autrefois à tous les cadrans solaires la forme d’un quadrilatère.
Chaque tableau à
Quelle était la légende ornant l’autre tableau ? Nous ne pouvons que nous lancer dans le domaine des hypothèses, puis qu’aucun ouvrage d’Histoire ne fait mention de ce monument.
Sont-ce les mots «
Ce travail sera peut-être fait un jour, nous l’espérons, par
les soins de
Pour essayer de compléter cette inscription, nous avons cru
intéressant de rechercher dans la région, les autres monuments similaires, afin
de comparer les légendes qui ornent ces cadrans. Toutes les légendes que nous
avons relevées et dont nous donnons ici une partie ont un caractère
philosophique, et plusieurs sont empreintes d’un grand esprit de Foi. Elles
sont toutes de nature à nous faire réfléchir sur la brièveté de la vie,
certaines sont de style pompeux et emphatique. Celle de Clamecy est
laconique ; je dirais presque « démocratique » ou plutôt
populaire, mais bien caractéristique et dans la note de toutes celles que nous
allons citer. D’ailleurs ce monument érigé au dessus de l’entrée de l’ancien
cimetière Saint Jean était bien placé pour rappeler que nos années qui passent
si vite sur terre sont coupées par l’heur et le malheur.
Parmi celles recueillies, nous avons été Heureux d’y découvrir une pensée identique à celle évoquée sur le cadran solaire de Clamecy, bien que paraphrasée.
« Le ciel est ma règle.
Usez de
l’heure présente en vous souvenant de la dernière
Avant de
regarder si je suis juste, regarde si tu l’es toi-même
Les
heures semblent longues dans
Texte
d’André Binet, recueilli par Jean Rélu.