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Chanson

 

Composée par M. Bajou, fleuriste, pour l’inauguration du buste de JEAN ROUVET

Neveu de Cicéron Bajou , tambour de Clamecy en 1795

 

Air : « Le voyage de l’Amour et du Temps »

 

N.B. l’orthographe originale de l’auteur a été conservée.

 

Je te salue, noble colonne                    

Vas dire à la postérité                       

Toi Clio grave on te l’ordonne             

Les noms du puissant député.              

Jean Rouvet, il le fait renaître             

Voilà qu’il orne le fronton                    

Trois siècles qu’on le révère                 

Flotteurs voilà votre Patron.                  .

 

A l’industrie rendons hommage       

A toi courageux Jean Rouvet

Toi seul inventeur du flottage                                                                               

Sur la colonne est ton brevet

Parcourant ta noble carrière

Pour le bonheur de nos pays

Vit serpenter sur la rivière

Les trains pour aller à Paris

 

Le Démosthène de la France                

Il sort dans la nuit des tombeaux           

Rouvet privez de récompenses               

De tout ses glorieux travaux                 

Sort de la tombe funéraire                     

En bronze te voilà formé                       

Viens au séjour de la lumière                 .

Pour toi les tombeaux sont fermés

 

Tu vois grand père ton ouvrage

Les trains n’ont pas dégénéré

Nous l’embellisson d’âge en âge
Les voila au plus gros degré

Tous ces flotteurs qui t’environne
Te jure de ne point attaquer
Le pied sacré de la collonne
Que Lenoir a si bien former.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

Magistrats et maires respectables

Le jeune et vieux sous préfet*

Vos discours nous sont agréables

Pour la fête de Jean Rouvet

Vieux Clochet agens de commerce

Tarterat et vos directeurs

Craignez toujours qu’on renverse

Le bisaïeul des Flotteurs.

 

Le peuple dans l’enthousiasme

Vient s’empresser sur ton chemin

Brûlant tout de la même flamme

Pour te voir vertueux Dupin.

Tu soutiens la France et le Tröne

Digne Maintor de ton roi

Thémis aux temples te couronne

Digne défenseur de sa loi.

 

Clio a tracer dans l’histoire

Tout récemment en lettre d’or

L’éloquence de ta mémoire.

Mortel chérie, prends ton essort

Viens dans ces lieux qui ton vu nêtre

Où les doux souffles des Zéphirs

Longtemps allimenta ton être

Tu reçus les premiers désirs.

 

Plus que les fils d’Horace

Vous vivez triomphez tous trois

Ton vieux père que l’âge frace

Fut représentant denos droits

Toi que la Nièvre s’enorgueilli

Et de t’avoir donner le jour

Enfant chéri de la patrie

Toujours pour elle brûle d’amour.

 

La signature de ton père

Hailas ! a bien chesser des pleurs

Il leur fut un dieu tutélaire

A ces vénérables flotteurs.

Toi qui présida en silence

Par tant de fertiles moyens

Par ta mâle éloquence

Ta du briser tout leurs liens.

 

Quel allégresse sur le pont Yonne

Grand président marche sur lui.

Ne craint rien pour ta personne

Sa construction est de Rubis*

Mossé n’a rien laisser à faire

A cette édifice nouveau

Boucaumont *plein de lumière

La mi daplon par son niveau

 

Viens gouter dans la solitude

La paix des douceurs paternel

Repose toi, plus d’inquiétude

Savoure le parfait sommeil.

Morphée étend ces sombres voiles

C’est pavots glaceront ton esprit

La paix, le silence le veille

Dans l’ombre d’une profonde nuit.

 

Filles divines des Renommées

Allez dans le vaste univers

Sonnez sous la voûte azurée

Echos repette dans le déser

.Le sitadin dans sa chaumière

Hailas ! comme vous aime Dupin

Sa bonté pour nous saluterre,

Il vivifie le genre humain.

 

Me faudrait la plume d’Homère

Pour chasser aux temps des vertus

Dupin tu franchis la carrière

De Démosthène de plus en plus.

Grand prince de l’éloquence

Ta voix électrise, nous séd’hui

Trop heureuse ma belle France

De t’avoir Dupin pour appui.

 

Marche des destinées plus grandes

Vois ton chemin bien applani

Ta carrière est triomphante

Ten de merveille font ton appui .

Ton cœur. Ne soit point abattu

Oui, tôt ou tard la calomnie

Ce terra devant ta vertu

 Marche et ne crains pas l’envie.

 

Salut monument dit aquestre

De la valeur et du bel ourage

De ce Jean Rouvet qui fut tel

Qu’il inventa le Flottage.

 

* Le jeune sous préfet, Monsieur Lamare, maintenant Préfet de la Creuse

*Le vieux sous préfet, le père des trois Dupin

*Ruby : nom du conducteur des Ponts et Chaussées

*De Boucaumont : ingénieur des Ponts et Chaussées à Nevers.

 

 

(d’après les notes manuscrites laissées par J. Rélu)


© 2005 par Annie Delaitre-Rélu
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