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Une histoire de chemin de fer

 

 

1er Avril 1846 : Conférence et discussion devant le Conseil Royal des Ponts et Chaussées à Paris pour relancer en faveur de la Ville de Nevers, l’établissement d’un chemin de fer du Centre destiné à relier Nevers à Auxerre en passant par Clamecy.

 

19 mai 1860 : les membres d’un Comité Départementale organisé et réuni à Auxerre avec le concours des délégués de Clamecy et sous la présidence du baron Moulineau de Chesnay ( ?), maire d’Auxerre, dans le but de prolonger la ligne Auxerre – Nevers en passant par Clamecy avec embranchement intermédiaire pour Avallon, présentent à l’Empereur un mémoire destiné à faire ressortir la double importance de cette ligne au point de vue commerces et industries. Clamecy, centre actif agricole et forestier, fertiles pâturages, embauches.

 

25 juin 1861 : vote d’un crédit de 23 millions au délai de huit années, était imposé à la Compagnie concessionnaire pour Clamecy. Et les 5, 6, 7 août 1867 dans l’Yonne. Les travaux commencent la même année.

 

 2 juillet 1861 : loi autorisant l’établissement d’un chemin de fer destiné à relier les villes de

Auxerre et Clamecy

 

7 juillet 1865 : Arrêt du Préfet de la Nièvre qui demande l’ouverture d’une enquête à la    Mairie de Clamecy pour l’établissement d’une gare ou station aux abords de Clamecy ; la station devant se situer au nord ouest de la ville ; gare de marchandises à 350 mètres environ  des premières habitations et à 1030 mètres de l’hôtel de la Mairie considérée comme centre ville 

 

30 avril 1866 : La préfecture de la Nièvre approuve le projet soumis par la ville d’établir en forme d’avenue, un moyen de communication directe avec la gare du chemin de fer.

 

12 août 1867 : pose sous la présidence de Monsieur le Comte Le Pelletier d’Aunay, député de l’arrondissement au Corps Législatif, de la première pierre de construction élevée pour la ville sur l’avenue destinée à communiquer à la rue Basse avec la gare du chemin de fer dans la plaine de La Forêt. Expropriations des terrains les 5août et jours suivants : prix des terrains expropriés pour le parcours : 128 123 francs ; subvention de la Compagnie : 30 000 francs.

L’aménagement de cette voie d’accès fut le point de départ d’une succession ininterrompue de travaux d’assainissement et d’embellissement. La Tour du Châtelot de l’ancienne fortification se trouvait dans le prolongement de l’avenue de la gare, fut rasée en 1869. L’important remblai de cette avenue eut pour effet non seulement de combler en  partie le terrain marécageux du « Crôt des Grenouilles » mais d’assainir toute cette région, ainsi que le « quai des Iles ». Trois îles étaient formées par divers bras du Beuvron au sud et sud ouest du Vieux Clamecy, depuis le pont du Beuvron jusqu’à l’île Margot.

 

De nos jours, il n’en existe plus qu’une limitée par le Beuvron et le bief longeant les murs de l’ancien collège.

 

12 février 1870 :  décision des Travaux Publics qui, sur l’avis conforme du  Conseil Général des Ponts et Chaussées approuve définitivement les projets de la compagnie des Chemins de Fer  Paris-Lyon-Méditerranée ; pour le tracé entre Clamecy et Cercy la Tour ; pour le tracé entre Clamecy et Nevers par Varzy et Prémery.

 

21 mai 1870 : un premier train composé d’une trentaine de wagons fait un parcours à titre d’essai sur le trajet de la nouvelle voie ferrée d’Auxerre à Clamecy.

 

21 juin 1870 : exploitation de la ligne composée de 20 wagons voyageurs ? Voitures en circulation sur les voies ferrées : Wagon salon première, deuxième et troisième classes ; fourgon à marchandises. Arrivée à la gare à huit heures du matin, les voyageurs de l’administration repartent de Clamecy après une courte excursion en ville et un vin d’honneur. 

 

4 juillet 1870 : premier jour d’activité pour le service public. Dès la première semaine du 4 au

11 juillet, il transporte 1324 voyageurs (17 258 francs 58 centimes). Mais ce premier essai devait éprouver un temps d’arrêt voisin de 4 mois après le 23 octobre ; les nécessités malheureuses de la guerre engagée contre la Prusse amenaient une suppression du service  qui ne put reprendre qu’au milieu du mois de mars 1871.

 

Progression du réseau ferré desservant Clamecy :

 

-         Clamecy à Nevers par Varzy, Prémery, Guérigny exploitée en 1875.

 

-         Clamecy à Nevers par Tannay, Cercy la Tour exploitée en 1878

 

-         Clamecy à Treguières par Surgy, Fontenoy exploitée en 1884

 

-         Clamecy à Cosne par Billy, Entrains, Donzy, Saint Laurent l’Abbaye exploitée en 1893.

 

Durant la première guerre mondiale, les blessés en provenance du front arrivaient à la gare de Clamecy d’où ils étaient dirigés vers l’hôpital numéro 36, situé dans l’Ecole supérieure de jeunes filles, route d’Armes.

 

La gare de marchandises permettait le transport vers toute l’Europe des produits transformés des marchandises produites à Clamecy : produits chimiques, grains, charbons, bois et écorces de chêne dont on extrayait le tan utilisé par les tanneries.

 


© 2005 par Annie Delaitre-Rélu
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