En guise de
conclusion…
A l’approche des vacances, « vous cherchez
Et le berrichon Hugues Lapaire se
demande : « Qu’a donc de particulier cette terre pour avoir produit
des écrivains à la verve satirique et moqueuse, toujours prêts à lancer des
flèches, à tendre leurs frondes démocratiques…Par Saint Vincent, cet instinct
combatif, cet esprit frondeur ne viendraient-ils pas tout simplement de ce que,
sur ce sol granitique des Eduens, (puissant peuple gaulois établi entre
« Leur Humour ». Voilà le grand mot lâché !
Chaque bourgade eut ses joyeux farceurs. Clamecy était la ville des charivaris jusqu’au milieu du XXe siècle ; de malins chansonniers d’occasion rimaient tous les incidents de la vie quotidienne. On affirme que le Clamecycois en son essence, réunit les caractères du Morvandiau, du Nivernais et du Bourguignon. « Bien que réservé, dit Alerte du Tessier, il n’en est pas moins joyeux drille ; mais sa gaîté est d’une sorte très particulière ; elle frise la raillerie et l’ironie la plus fine ; d’ailleurs, il est frondeur, aimant le paradoxe, très fier de lui, connaissant sa valeur et sa force, cela avec une pointe de délicatesse intuitive qui lui permet de ne point le faire sentir à ceux à qui il s’adresse. Du Morvandiau, il a hérité l’esprit d’observation et de finesse (au sens où l’entendait Pascal), l’âpreté dans le travail, l’amour de son chez soi et la possession d’un lopin de terre… Du Nivernais, il a hérité l’ordre et la méthode, du sens de ce qui est juste et précis, mais aussi le besoin de chicaner et l’amour de la plaidoirie, et sans doute son humanitarisme (utopique ou dangereux) qui est sa vertu dominante. Quant au sang bourguignon qui coule dans ses veines, il lui doit une largeur d’idées qui le rend propre à tout assimiler… »
Voici quelques précisions sur certaines personnalités, citées au hasard de ces « Pages Clamecycoises » Et en premier lieu, cet « Alerte du Tessier » qui croque si bien les gens du cru avec leurs qualités et leurs défauts.
Lachat
Yvan
Né à la fin du 19ème siècle à Clamecy où il fait
de brillantes études au Collège de cette ville. Sous son nom ou sous couvert
d’un pseudonyme à particule, il publie des articles appréciés et même des
poésies dans plusieurs revues et dans la presse locale, ainsi que dans les
bulletins de
Famille Alapetite
Originaire du Berry, elle vient se fixer à Clamecy en 1845.
Marien Alapetite
Défendit devant le Conseil de guerre plusieurs victimes du coup d’Etat du 2 décembre 1851, et notamment Eugène Millelot. Il occupa les fonctions de Sous Préfet, puis de Maire de Clamecy de 1876 à 1880.
Gabriel Alapetite
Fils du précédent, naît à Clamecy le 5 janvier 1854. Son
intelligence et ses mérites le font gravir les échelons d’une brillante
carrière administrative. Avocat, Sous Préfet, Préfet, Ministre plénipotentiaire,
Résident général de France à Tunis, puis Ambassadeur de France à Madrid ;
et enfin Haut Commissaire du Gouvernement en Alsace Lorraine en 1920. C’est
l’un des fondateurs et président de
Edme Bardet
Né à Clamecy le 24 octobre
André Binet
Né à Clamecy en 1876. Il y dirige une étude d’avoué, puis de
commissaire priseur. Il est membre de nombreuses associations et collabore
activement à
Marcel Boidot
Né à Clamecy le 31 janvier 1866. Il continue au Lycée Louis
le Grand, les brillantes études commencées au Collège de sa ville natale.
Polytechnicien. Il entre dans le Génie et part au Congo. Puis affecté dans de
nombreuses garnisons françaises, il est promu Chef de Bataillon à Verdun. Mort
pour
Edme Courot
Notaire. Collaborateur de Alexandre Sonniè
Moret et Charles Ruby pour
la traduction du Vieux Registre de l’Hôtel de Ville Il fut le premier Président
de
Famille Delavau
Très ancienne famille de Clamecy. Certains membres ont occupé des charges de notaires dès le règne de Henri IV.
Pierre Delavau
Contribua à l’élaboration du Vieux Registre de l’Hôtel de Ville, mine d’or pour les historiens de Clamecy.
Famille Duviquet
Pierre Duviquet
Né à Clamecy le 30 octobre 1765. « Maître de quartier
au collège Louis le Grand ». Il fut reçu à vingt cinq ans docteur agrégé
de l’Université et nommé peu après en 1790, principal du Collège de Clamecy et
Procureur de
Maurice Duviquet
Frère du précédent ; naît à Clamecy le 22 septembre
177 ». Il fut adjoint au Maire de sa ville natale et d’Inspecteur de
En dehors de ce manuscrit, Maurice Duviquet
a laissé des « Souvenirs » se rapportant essentiellement à la guerre
de Vendée, à laquelle il a participé, et à quelques pages sur «
Dupin de Charmois
Né à Clamecy en août 1731. Procureur Général syndic à
Gadiou
Etait professeur honoraire et conservateur du Musée de
Clamecy. Ses notes ont servi à écrire l’histoire de l’Horloge de
Famille Gautron du Coudray
Vieille famille du Nivernais dont le nom a subi plusieurs modifications au cours des siècles : Gaulteron, Gaulteron de Cenquoine, Gautron seigneur du Coudray.
A fourni un nombre impressionnant d’hommes remarquables dans
toutes les manifestations de l’activité humaine : diplomates, magistrats, maîtres
de la célèbre manufacture de faïences «
Victor Louis Pierre Florimond Gautron du Coudray
Né en 1868 à Nevers : historien, géologue, archéologue,
poète et peintre. Il enrichit nos musées nivernais de nombreux dons. Il crée en
septembre 1922, une section de Minéralogie au musée de Clamecy ; puis une
collection préhistorique ; et enfin un ensemble de faïences exceptionnel.
En 1926,
Amédée Julien
Né le 19 novembre 1819 à Clamecy et décédé en 1887.
Dans son ouvrage «
Famille Millelot
Famille d’imprimeurs clamecycois.
François et ses deux fils Eugène et Numa prirent une part active à la résistance au Coup d’Etat du 2 décembre 1851, qui occupe naturellement une grande place dans les « Pages
Clamecycoises
Léon Mirot
Né à Clamecy le 6 juin 1870. Après de brillantes études au
Collège de Clamecy, il entre à l’Ecole des Chartres et en sort l’un des
premiers. Après une année à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, il termine ses
études à l’Ecole française de Rome. Ses très grandes connaissances en Histoire
et Archéologie lui permettent d’accéder au poste d’Archiviste Principal aux
Archives nationales de Paris. Il collabora aux bulletins de
Charles Monsingeon
Né à Clamecy. Premier prix de sculpture en juillet 1923, au concours de fin d’année à l’Ecole des Beaux Arts de Dijon ; avait admis au mois de mars précédent à concourir pour la première épreuve du Grand Prix de Rome de gravure en médaille.
Moreau de Charny
Naît à Clamecy le 18 mars 1809. Il était fils du principal
du Collège. Professeur de dessin au lycée de Nevers ; aquarelliste, mais
aussi poète et écrivain. Il collabora aux Bulletins de
Jean Née de
Naît à Clamecy le 8mars 169é. Grand jurisconsulte et historien.
Avocat. Il s’attache à
Née de Durville
Né à Clamecy en 1689. Frère aîné de Jean Née de
Famille Neveu Lemaire
Originaire de Clamecy ; donna de nombreux magistrats,
des personnalités dans
Jean Neveu Lemaire
Contemporain de mes grands parents Rélu,
il était agriculteur propriétaire de nombreuses terres au Val des Rosiers et
environnants. Il habitait au Carillon à Bagatelle. Egalement homme de lettres
et archéologue distingué, il reconstitua dans le style moyenâgeux
interrompues par la seconde guerre mondiale. Mes parents participèrent à ces activités de chorale et de théâtre. Les répétitions (auxquelles j’assistais) avaient lieu dans une propriété, rue des Récollets.
Famille Pellault
Originaire de Clamecy. A fourni au cours du 19ème siècle des avocats, hommes politiques, journalistes, agriculteurs, et un maire.
Pierre Gabriel Pellault
Avocat, nommé maire par ordonnance royale du 1er
mars 1835. Son premier soin en arrivant à Clamecy fut d’assurer des bases
solides à
Jean Baptiste Ragon
Fils d’avocat et procureur fiscal à Clamecy, Jean Baptiste
naît dans cette ville en 1592. Malgré l’opposition de son père, il entre chez
les Jésuites en 1610. Il devient « Provincial d’Aquitaine », puis
Supérieur de
Mais aussi des « Mémoires de Clamecy » qu’il est impossible de retrouver. Il meurt à Paris en1672.
Famille Sanglé
Sanglé Dumoutot
Ancien marchand de bois. Valet de chambre de Marie
Antoinette. Seigneur de Pressures, dont le château fut transformé en maison
d’arrêt le 12 novembre 1793. Exécuté le 15 mars 1794 place de
Sanglé Dupont
Né à Clamecy le 29 novembre 1752. Ancien chanoine de Châtel Censoir, devenu prêtre constitutionnel ; aumônier de
Etienne Pierre Sanglé
Ferrière
Témoin des événements révolutionnaires de Clamecy qu’il a raconté dans des « Mémoires » que fit publier Léon Mirot. En 1795, « obstinément persécuté, emprisonné plusieurs fois arbitrairement, sans dénonciation même verbale, il n’a sauvé sa vie qu’en fuyant hors du département. ». Ses descendants, en majorité magistrats et officiers, reposent au cimetière de Clamecy dans les sépultures familiales.
La Famille Sanglé Ferrière était alliée à
Alexandre Sonnié Moret
Né à Clamecy en 1803. Il exerce dans sa ville natale la profession de avoué. Il entreprend de traduire, avec Charles Ruby, et Edme Courot, en langage clair, le Vieux Registre de l’Hôtel de Ville. Ses « Ephémérides clamecycoises » publiées en 1873, offrent le plus grand intérêt pour l’histoire locale. Il meurt à Villiers sur Yonne en octobre 1879 et repose au cimetière de Clamecy.
Famille Subert
Originaire de Nevers, cette famille de médecins regroupe également des hommes savants en toutes choses, s’intéressant aussi bien aux sciences médicales qu’à l’archéologie, à la préhistoire ou au régionalisme.
Jules Subert
Né à Nevers le 25 octobre 1873, suit les traces de son père, Emile Philibert, comme praticien et éminent régionaliste. Président de la « Fédération Morvandelle de Tourisme ».
Lors d’une assemblée des « Assises du Régionalime Nivernais », organisée à Varzy en octobre 1926 par cette fédération, le docteur Jules Subert expose clairement l’œuvre à accomplir en matière de régionalisme :
« Il est nécessaire de conserver à notre province et à nos petites villes toute leur vie spirituelle. Pour que leurs habitants soient heureux d’y résider, il faut que l’Art, l’Histoire et les Lettres y allument leurs petites lampes et sachent en entretenir la clarté. » Jules Subert était le petit fils d’Alexandre Sonnié Moret. Une rue de Nevers porte son nom.
Frédéric Subert
Son frère, médecin renommé à Clamecy au début du 20ème siècle, fut également président du Syndicat d’Initiative de cette ville.
Famille Tenaille
Comportait plus de trois mille membres dans le Morvan à l’époque révolutionnaire.
Louis Edme Tenaille Champton
Né à Clamecy ; fut guillotiné à Paris comme ayant été
garde de Louis XVI. Il faisait partie des « Conspirateurs de
Clamecy » exécutés le 15 mai 1794 sur la place de
Tenaille Lesnaux
Neveu du précédent ; âgé de 29 ans ; guillotiné le
même jour. Sa jeune femme perdit ce 15 mai 1794 : son mari (Tenaille Lesnaux), son père, (Chevanne Maugery), l’oncle de son mari (Tenaille Champton).
Deux de ses beaus frères, Chevanne
de Surgy et Tenaille Lamouraço
de
Etienne Pierre Charles Tenaille Saligny
Né le 16 décembre 1762 ; fut maire de Clamecy pendant
la durée de toute
Théodore Tenaille Saligny
Né à Clamecy le 22 février 1830. Avocat en 1850. Successivement
avocat du Conseil d’Etat et à
Xavier Tenaille Saligny
Fils du précédent. Diplomate de carrière ; Secrétaire d’Ambassade à Constantinople, à Munich, à Rome et enfin à Belgrade, où il meurt en février 1897.
Tous reposent au Cimetière de Clamecy.
La famille Tenaille Saligny était alliée aux Cambuzat, Lesnaut et Cadart. Ce dernier, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, était propriétaire du château et de parc Vauvert.
Naît à Clamecy en 1779, où il exerce la profession de
marchands de bois. Il devient directeur du « Moniteur des Eaux et
Forêts », qui donnera naissance en suite au « Journal de
l’approvisionnement de Paris ». Il publie également en 1840, un
« Traité Général de statistiques, culture et exploitation des bois ».
Il fait paraître plusieurs brochures critiquant Dupin Aîné. Il y a de fortes
présomptions que, sous le pseudonyme de « Bûcheron de
Jean Basile Thomas
Naît à Clamecy en 1779, où il exerce la profession de
marchands de bois. Il devient directeur du « Moniteur des Eaux et
Forêts », qui donnera naissance en suite au « Journal de
l’approvisionnement de Paris ». Il publie également en 1840, un
« Traité Général de statistiques, culture et exploitation des bois ».
Il fait paraître plusieurs brochures critiquant Dupin Aîné. Il y a de fortes
présomptions que, sous le pseudonyme de « Bûcheron de
Claude Luc Vernet
Né à Clamecy en 1804. Entre dans les ordres et devient curé
d’Arthel où il s’occupe de poésies. Auteur de «
L’Ode à Mgr. Naudo, évêque de Nevers » et
surtout d’un poème héroïco-comique qu’il fait publier
à Clamecy en 1852. L’abbé Vernet échappe miraculeusement à la mort dans le
faubourg de Bethléem lors des événements de 1851. Près de la grosse barricade
barrant ce faubourg, le cabaret de la dame Deschamps ne désemplit pas. L’abbé
Vernet est entrain de s’y restaurer, lorsque plusieurs insurgés l’entraînent
dans une maison voisine, le menacent qui
d’une épée, qui d’un fusil et veulent lui faire crier « Vive
Plus tard, devant le Conseil de Guerre, l’abbé Vernet relate les faits sans charger ses persécuteurs. A la question du Président du Tribunal lui demandant quel était son état d’esprit devant tant de violence, il répond simplement : « Je n’avais pas peur ; j’avais recommandé mon âme à Dieu ».
Symphorien Alfred
Villiers
Né à Clamecy le 19 août 1819, est nommé Maire de cette ville
par décret du 18 juin 1856. C’est sous
son administration que Clamecy va se moderniser : construction de
l’Hôtel de Ville et de
Parmi cette « sélection » de personnalités ou notables plus ou moins liés à la vie clamecycoise, un « unique élément féminin » mentionnée par le commandant R. Surugue dans son Histoire de Clamecy.
Adélaîde Gory de Couet
Agréable et intéressante romancière, qui, bien que née à Parisen 1759, avait des origines morvandelles et se fixa à Clamecy, son pays d’adoption où elle termina ses jours. Fille d’un marchand de bois, possesseur du fief de Chaumotte, commune de Saint Hilaire en Morvand.
« Bonne, aimable, spirituelle, musicienne, peintre et romancière, elle habita Nevers, puis Tannay et enfin à Clamecy, chez sa sœur la comtesse de Chabanne où elle meurt le 20 janvier 1825.
Ses nombreux romans sont bien oubliés de nos jours. Quelques
titres : «Les Frères
Jumeaux » ; « Les Montagnes de Brunswick » ; « Netta » ; « Les Vampires » ;
« Edouard et Malvina ». Certains manuscrits semblent bel et bien
perdus aujourd’hui : “Ermina », « Isander »,
« Alpaïde ».
Guy Thuillier dans le bulletin
2000 de
« auto-portrait » de
cette femme de lettres, qui ne manque pas d’humour. Egalement le plan d’un
roman : un imbroglio de situations compliquées, plus proches des romans
feuilletons de Paul d’Ivoi, Xavier de Montépin ou Eugène Sue, que de ceux de
ses contemporaines rivales anglaises Jane Austen et Ann
Radcliff.
Les matériaux ayant servi à composer ces « Pages Clamecycoises » proviennent essentiellement de :
- L’Histoire du Nivernais
- L’histoire de Clamecy et de l’évêché de Bethléem : deux ouvrages du Commandant René Surugue
- Les Ephémérides Clamecycoises d’Alexandre Sonnié Moret
-
Divers Bulletins de
- Notes manuscrites de mon Père, Jean Rélu conservées dans les archives familiales.
Je remercie mon mari André, mon frère Guy Rélu et ma sœur Marie Claude Daniel pour
leurs encouragements.
Mes remerciements chaleureux pour l’aide au combien efficace pour la
« mise en ligne » de
ces écrits de mon fils Frédéric, qui m’a fait bénéficier de sa longue expérience d’internaute, et dont le site « ferroviaire » est de très haute qualité.
Ces « Pages Clamecycoises » sont dédiées à mes petits enfants Alexandre et Laure, qui, je l’espère, apprendront ainsi à mieux connaître la ville de leurs ancêtres « Morvandiaux ».
Paris, juin 2005