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Le docteur Toussaint-Nicolas Boudard

(1793-1859)

 

 

 

Dans l’histoire de la construction de l’Horloge de la Tour de la Collégiale Saint Martin, Toussaint Nicolas Boudard (1733-1810), horloger taillandier est largement évoqué. Il habitait faubourg de Bethléem, dans la maison occupée de nos jours par une boulangerie.

 

Son fils Pierre Edme Nicolas (1769-1888) lui succède comme horloger de la ville. De son mariage avec Barbe Loiseau, naissent plusieurs enfants, dont l’aîné Toussaint Nicolas, né à Clamecy en 1793, meurt à Paris en avril 1859 à son domicile du n°15, rue Royer Collard.

 

Il est juste de rappeler ici les services de ce dernier, Docteur en Médecine, qui se dévoua auprès de ses compatriotes pendant l’épidémie de choléra en 1832.

 

Délibération du Conseil Municipal du 10 novembre 1832 :

 

Constatant que sur proposition d’un membre du conseil municipal, le Maire en mai dernier avait écrit au Docteur Boudard, médecin installé à Paris, pour lui exprimer la satisfaction avec laquelle les habitants de Clamecy avaient appris son intention de venir au milieu de ses compatriotes au cas où le choléra se déclarerait chez eux.

 

Lorsque la terrible maladie eut commencé ses ravages, et que la plupart des Clamecycois étaient frappés de « stupeur », la Maire s’empressa d’écrire de nouveau au Docteur Boudard pour lui rappeler ses promesses. Ce dernier était juste de retour d’une mission en Pologne. Il n’hésite pas à abandonner ses affaires, quitte sa clientèle parisienne pour venir partager les peines et les dangers de ses confères de Clamecy et à offrir aux malheureuses victimes du fléau, les secours de son expérience.

 

Considérant que le Conseil Municipal, organe des vœux et des sentiments des habitants de la ville, doit donner à Monsieur Boudard un témoignage public de leur reconnaissance

 

                      Le Conseil Municipal arrête

 

Art. 1 – Il sera offert au nom des habitants de Clamecy à Monsieur Boudard, médecin à Paris, leur compatriote, une médaille destinée à conserver le souvenir de son dévouement et de son désintéressement. Cette médaille sera en or.

 

Art. 2 – Monsieur le maire est autorisé à prélever la somme nécessaire pour faire frapper cette médaille sur les dépenses imprévues de 1833.

 

Art. 3 – Expédition de cette déclaration sera transmise à Monsieur Boudard.

 

Cette proposition est adoptée à l’unanimité.

 

Par son testament en date du 8 avril 1870, Madame Louise Adnot, veuve du Docteur Boudard a légué :

 

1er  A la ville de Clamecy, le portrait de son mari et la médaille d’or dont il lui  avait fait hommage par sa ville natale en reconnaissance de son dévouement lors du choléra en 1832.

2ème A l’hôpital de Clamecy, les immeubles que possédait la testatrice et qui consistent en un jardin situé faubourg de Bethléem, plus une somme de 24 000fr. en argent pour créer deux lits au nom de la testatrice et son mari dont elle déclare exécuter les dernières volontés.

 

La médaille d’or est conservée au Musée dans une des vitrines du Vieux Clamecy ; et le portrait du Docteur Boudard se trouvait encore il y a quelques années dans la salle des Docteurs à l’hôpital hospice de Clamecy, où du reste une plaque commémorative a été érigée en son honneur.

 

Recherches faites à Clamecy en mai 1973 par Jean Rélu                          

 

 

 

 

 

                                              


© 2005 par Annie Delaitre-Rélu
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