Le quartier des flotteurs et la
fête de l’Oyseau
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u cours de son histoire,
Clamecy a célébré des fêtes plus ou moins profanes et moyenâgeuses. Les
« mystères » se jouaient dans les églises et les places publiques. La
« fête des Fous ou de l’Âne », vers Noël, simulait l’élection dans
l’église d’un pape caricatural, qui, monté sur un bourricot, était promené dans
les rues dans un carnaval de lazzis et d’injures.
La célébration de la
« Fête des Rois » était plus respectueuse. Trois notables de la cité avaient
mission de représenter lors des cérémonies du jour l’adoration des Mages.
Notre-Dame de Bethléem jouissait d’une grande popularité auprès des habitants
de Clamecy pour les fêtes qui s’y déroulaient et en particulier celle du
« Roy de l’Oiseau ».
Dans la cité, les premiers
archers s’entraînaient au tir à l’arc, puis à l’arbalète avant d’utiliser
l’arquebuse et le mousquet. Les exercices de tir se terminaient annuellement
par un concours solennel. Dans les vieux registres de l’Hôtel de Ville figure une
importante ordonnance de 1660 ayant pour intitulé « Tir à
l’Oyseau ». :
« Messieurs les Eschevins et Scindiq avertiront
leurs capitaines des quartiers de cette ville et faubour de Clamecy, le premier
dimanche du Mois de May pour tenir les compagnies en état de marche souls leurs
enseignes, le second dimanche du mesme mois, à l’heure qui leur sera
donnée ».
Viennent ensuite les détails
du programme de la fête. L’Oyseau était
en général un perroquet empaillé. Le vainqueur, dit « Roy de
l’Oyseau » était triomphalement ramené en ville, ainsi que le
« Connétable », second prix. Une cérémonie religieuse avait lieu dans
l’église de l’Évêché de Bethléem où était chanté le « Regina Coeli ».
En plus des prix décernés aux vainqueurs, d’une valeur de 60 livres environ,
ils recevaient des suppléments de gratification de la part de la mu