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Histoire du Canal du Nivernais

 

 

Ce canal a été projeté dès le 16ème siècle pour assurer la navigation du bois, mais c’est seulement après le manque de bois de chauffage à Paris 1782 – 1783 qu’un arrêt de Conseil reprend l’idée d’établir une communication entre le Bassin de la Loire et la Seine pour accroître l’approvisionnement de la capitale par flottage en exploitant les forêts du Morvan.

 

La construction du canal du Nivernais débute sur décision royale en 1784. Il s’étend de Saint -Léger-les-Vignes (canton de La Machine) à Auxerre sur une distance de 180km.

 

Percement du seuil de la Collancelle : Le canal du Nivernais traverse trois tunnels, signalés par des résineux : l’un de 212m, un second de 268m, et le plus long, celui de la Collancelle, 760m, qui devait servir de rigole de flottage entre l’Yonne et l’étang de Baye. A la Collancelle, le canal est rès encaissé. L’ingénieur Hageau explique qu’il faut construire à l’entrée de ce tunnel une route à anse de panier, dont on distingue encore les traces d’échafaudage. Les difficultés de percement de la montagne s’avèrent telles que plusieurs révoltes des ouvriers interrompent les travaux.

 

Le barrage sur la Loire (1835-remanié en 1860-1865-1933-1934) : A l’origine, ce barrage met en communication le canal du Nivernais, la Loire et le canal latéral à la Loire. C’est un « barrage mobile », qui permet de maintenir une hauteur d’eau de 1,50m, quelque soit le niveau de la Loire. Jusqu’en 1865, les bateaux de 20 tonnes descendent le fleuve vers Imphy et Nevers. Le barrage transformé à différentes reprises est équipé d’un dispositif moderne permettant des manœuvres plus faciles et rapides qu’un homme seul peut exécuter. A la fin du 20ième siècle, le barrage maintient un mouillage suffisant pour assurer la liaison entre les deux canaux, ce qui réduit considérablement le nombre des barristes et l’inutilité des maisons éclusières de grande dimension

 

Le canal est achevé et inauguré en 1841, et enfin ouvert à la navigation.

 

Le « toueur » remorque des péniches à l’aide d’un système de traction sur chaîne immergée, les faisant passer du canal latéral à la Loire au canal du Nivernais sur une distance de 1 800m en dénivellation. Ce toueur basé sur le bief navigable de Decize est équipé d’un moteur à vapeur, puis d’un moteur diesel à transmission électrique. Il assure le remorquage des péniches qui transportent du charbon de La Machine, du plâtre, des carreaux et des tuiles de Decize, du bois des scieries environnantes. De 1945 à 1955, les cargaisons touées atteignent 80 000 tonnes. En 1974, elles chutent à 11 000 tonnes ; et le service de touage est supprimé l’année suivante.

 

Les ouvrages d’art : Le canal du nivernais en comporte de nombreux, tels les pont-levis à flèche de Dirol et de Saint Didier (canton de Tannay) : un contrepoids intégré dans la structure de la flèche permet au pont de se lever pour laisser passer les bateaux.

 

L’ancien pont de Pousseaux était en bois, et construit en 1831. Le pont actuel a été donné à la commune par les Allemands en réparation des dommages causés durant la première guerre mondiale. Le bateau allemand qui effectua la livraison fut le premier bateau à vapeur passant à Pousseaux.

 

Le canal du Nivernais a été longtemps une artère fluviale et commerciale importante pour le transport des pierres, des céréales et du bois par péniche…

 

Il est désormais une voie de navigation de plaisance appréciée.

 

 


© 2005 par Annie Delaitre-Rélu
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