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Jean Duval – Monsieur de Babylone

 

 

 

Jean Duval, né à Clamecy en1597, était apparenté à Antoine Leclerc, Seigneur de la Forêt, sur la paroisse de Surgy. Ce seigneur prend le jeune Duval sous sa protection et le fait venir à Paris pour qu’il complète ses études.

 

Attiré par la vocation religieuse, Jean Duval entre dans l’Ordre des Carmes Déchaussés. L’Ordre des Carmes, fondé en 1245, est mis au nombre des frères mendiants, qui se propagent rapidement.

 

La règle, très stricte, est modifiée au cours des siècles. Mais c’est la réforme accomplie en 1564 par Saint Jean de la Croix sous l’influence de Sainte Thérèse d’ Avila qui déterminera la nouvelle observance des Carmes déchaussés ou déchaux. Ils s’installèrent dans l’édifice de la rue de Vaugirard qui fut le théâtre des Massacres de Septembre 1792, où  3 prélats et 115 prêtres furent massacrés, et où est installé depuis 1875 l’Institut Catholique.

 

Jean Duval prononce ses vœux en 1615 sous le nom de frère Bernard de Sainte Thérèse, puis est envoyé en mission à l’étranger. Très doué au point de vue linguistique, il apprend toutes les langues des divers pays qu’il traverse en Orient.

 

Nommé évêque de Babylone en 1638, il parcourt l’Asie Mineure et la Perse, étudie ces pays et compose un « Dictionnaire des langues Orientales » qui eut un grand impact à sa parution.

 

Usant de sa popularité et de sa fortune, « Monsieur de Babylone » contribue largement à la fondation à Paris, rue du Bac, du célèbre Séminaire des Missions Etrangères. L’acte notarié de cette fondation date du 16 avril 1663 ; et l’établissement ouvre en 1664.

 

Jean Duval y meurt le 10 avril 1669. Il lègue au séminaire tous les immeubles qu’il possède à Paris dans les rues du Bac et de Babylone, ainsi que les propriétés qu’il avait achetées à Ispahan. Son cœur est conservé au séminaire et son corps inhumé au couvent des Carmes Déchaussés.

 

Ses œuvres sont gardées dans la bibliothèque. Outre son « Dictionnaire des Langues Orientales », le texte de ses « Sermons » et diverses relations de voyages forment un ensemble d’une cinquantaine de volumes.

 

Jusqu’à la première guerre mondiale, la tradition vaticane voulait que le siège épiscopal de Bagdad soit confié à un Français.

 

Dans l’époque troublée que vit actuellement l’Irak, il est évident que les évêchés de ce pays ainsi que les chrétiens vivent très difficilement et sont en but à d’énormes persécutions.

                                                                                    

A.     Delaitre-Rélu

 

 

 

 

Le « Dictionnaire Historique des Rues de Paris » de J. Hilairet précise qu’un chemin appelé « chemin de la Maladrerie », de « Garnelle », puis rue de la Fresnay (1663) reçoit son nom actuel de rue de Babylone en 1673, en l’honneur du R.P. Bernard de Sainte Thérèse, évêque de Babylone. Ce dernier avait légué tous ses biens immobiliers, mobiliers et bibliothèque à  condition que soit fondé un séminaire réservé aux étudiants ecclésiastiques reconnus aptes aux études nécessaires aux missions, spécialement en Perse.

 

 

 

                                                                                                


© 2005 par Annie Delaitre-Rélu
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