La cure de la
Collégiale Saint-Martin
Ses
Chantres-curés et Archiprêtres
Lorsqu’en 1075, Guy, vicomte de Clamecy, fonde une Collégiale dans l’église Saint Potentien, le bénéfice de la cure est attribué au nouveau Chapitre ; celui-ci entretient à ses frais un « chapelain » assurant le service paroissial avec l’assistance de deux vicaires.
En 1175, le Chapitre de Clamecy, en accord avec l’évêque d’Auxerre, installe un ecclésiastique au titre officiel de « curé » à titre inamovible, ayant voix au Chapitre où il remplit les fonctions de chantre (qui chante au lutrin). Très fiers de ce titre, les curés de Clamecy prirent la dénomination de « Chantre-curé », qui subsista jusqu’aux années 1820, où ils reçoivent le titre d’Archiprêtre, ce qui leur donne une prééminence sur d’autres curés.
Il est difficile de connaître le nombre exact de curés et archiprêtres s’étant succédés à la cure de Saint Martin : probablement une trentaine. Voici quelques noms qui s’illustrèrent dans leur sacerdoce, (les dates données correspondant à leurs années passées à la cure de St. Martin).
- Gérard de Piles : qui reçoit le 9 novembre 1539 de l’évêque de Bethléem, la relique de Saint Martin : un bout de mâchoire et une côte.
- Louis Chevallier ( 1640 -1659) : fonde une « messe basse » à Saint Martin dans la chapelle dotée par sa famille et appelée « chapelle des Chevaliers », plus tard chapelle du Sacré Cœur ( 2ème chapelle sur la nef latérale gauche).
- Gérald Beronye ( 1723-1725) : célèbre pour son caractère irascible. Ses paroissiens l’avaient surnommé « le curé Chamaille ». Il dut quitter Clamecy pour de venir curé de Rix.
-
Henri
Limanton (1775-1820) : dernier chantre-curé de Saint Martin pendant 45 ans. Il n’est pas
hostile aux idées libérales de
-
Resté fidèle aux traditions séculaires,
le Chantre-curé Limanton
effectue, selon la coutume, le 18 avril 1793, les processions de la « Lune
Rousse », ( les Rogations). A la suite de quoi il
est arrêté et conduit à Nevers. Remis en liberté au mois de mai suivant, il
refuse l’établissement de
- Esselin (1820-1830) : réputé exigeant, ce prêtre, ancien soldat aux allures martiales, était couramment appelé « le Cosaque ». Il fut le premier archiprêtre de Clamecy.
- Olympe Girarde (1893-1923) : Il sut acquérir l’affection de ses paroissiens et l’estime de toute la population, même des athées (aux dires de mon père qui le vénérait). En 1920, il fête ses « Noces d’or sacerdotales » devant une affluence considérable. En 1923, il fait en chaire des adieux touchants et se retire à Nevers.
-
Emile
Cortin (1923-
) : Il est solennellement installé à Clamecy le 11 novembre
1923, jour de