Il y a vingt ans
Maryse Martin
En toute sympathie, ces quelques lignes sont dédiées
à mon ami Joseph Dard, son « pays ».
L |
a fameuse fantaisiste Morvandelle, « la Maryse avec
ses sabots » s’en est allée en pleine gloire le 19 mai 1984, rue de la Roquette,
Paris 11e, alors qu’elle préparait ses futurs galas et tournées, et prévoyait
ses futures plantations de conifères dans son cher jardin d’Amazy, près de
Clamecy (Nièvre).
Après des études primaires supérieures, Maryse Martin
réussit brillamment le concours d’entrée aux P.T.T. et obtient son premier
poste à Vendôme. Elle sera bientôt à Paris à l’interurbain. Très vite, elle
quitte cet emploi pour faire ses premières armes à la radio avec son
compatriote nivernais Jean Nohain (originaire d’Entrains-sur-Nohain), et avec
Ded Rysel, son compère dans une rubrique « Mon Village ».
Sa célébrité sur les ondes lui font aborder le théâtre,
puis le cinéma. Son tout premier film comique, « Les Casse-pieds »
avec Noël Noël, est suivi de « Nous irons à Paris » et de 60 autres
films, dans des seconds rôles, qui la font connaître en France et en Europe.
Elle ne dédaigne pas de faire de la pub : « La
Germaine aux œufs frais » de Lustucru accroît sa popularité.
Enfin arrive la consécration suprême : à Bobino en
1949, puis l’Européen et le « Caveau de la République » avec les
célèbres chansonniers de l’époque. Parallèlement, elle joue dans de nombreuses
comédies à la télévision, dont le rôle d’une nounou morvandelle dans
« Claudine » de Colette.
Maryse Martin est la vedette officielle du Tour de
France cycliste de 1962.
Fait rarissime pour une comédienne, elle se voit
décerner le titre de « Chevalier du Mérite Agricole » et l’ordre du
« Poireau ». Lors de la cérémonie, elle s’exprime en ces
termes : « Ce titre m’est décerné pour l’impact que j’ai auprès
de ceux qui travaillent durement la
terre et pour lesquels mes chants et mes poèmes les honorant sont un
réconfort. »
Pour ceux qui l’ont côtoyée, Maryse Martin était
considérée comme une grande dame, remplie d’humour, de bonté et de simplicité.
Aucune cérémonie officielle lors de son décès : elle avait fait don de son
corps à la science.
Le livre de sa vie : Mes sabots ville se termine par une citation de Théodore
Roosevelt : « L’essentiel dans l’environnement est de préserver nos
enfants et nos petits enfants et tous ceux qui viendront après nous ».