Archive pour décembre 2007
Reçu grâce à l’excellent VPCiste britannique « Transport Diversions » le dernier DVD produit par Peter Middleton et Video125 consacré à la Bakerloo Line du métro de Londres.
Moins célèbre que l’historique Metropolitan Line de 1863, à l’histoire moins tourmentée que celle de la Northern Line (et à son mystérieux terminus abandonné de King William Street), la Bakerloo Line – à qui Harry Beck avait donné une couleur marron plutôt inélégante sur sa fameuse carte du métro – relie sans histoires depuis 1906 Elephant & Castle et Waterloo au nord-ouest de Londres via le West End. Guère de curiosités techniques sur cette ligne, qui est une des rares non-traversantes de Londres, aboutissant à un terminus simplissime à deux voies à Elephant & Castle : un véritable cauchemar pour l’exploitation où les rmaes doivent être tournées (et nettoyées) en moins de deux minutes trente. La partie aérienne du trajet, où la Bakerloo Line partage la ligne avec des rames de banlieue en provenance d’Euston (et où l’on cotoie la West Coast Main Line et ses rames pendulaires Virgin), est la plus intéressante. A noter : la Bakerloo Line utilise des rames du type « 1972 Stock » rénovées, qui sont actuellement les plus anciennes encore en service sur le réseau londonien.
Réalisé avec le professionalisme habituel des équipes de Video125, ce documentaire est plus qu’un simple « Driver’s Eye View » puisqu’il inclut des vues prises dans le « corps de garde » des conducteurs de la Bakerloo Line à Elephant & Castle, des plans de coupe en station, des contre-champs en cabine de conduite, ainsi que quelques vues prises d’hélicoptère sur la section aérienne, le tout complété par un commentaire pertinent et peu envahissant dit par l’inamovible Rob Curling.
En complément, un très court métrage (et pour cause) – toujours en Driver’s Eye View – sur la Waterloo & City Line, la très courte ligne reliant sans arrêt intermédiaire les sous-sols de la gare de Waterloo à la station « Bank », fréquentée par les Golden Boys de la City en provenance de leurs somptueuses résidences du Kent. Cette ligne d’une longueur de 2,5km n’est exploitée que du lundi au samedi. Elle est totalement isolée du reste du réseau londonien et ses rames du type « 1992 Stock » (identiques initialement à celles de la Central Line), sont entretenues dans un atelier spécifique installé au délà du terminus de Waterloo, sous les emprises de la gare.
« Bakerloo & City »
DVD – Video 125 – Grande-Bretagne, 2007.
Disponible chez Transport Diversions :
http://www.transportdiversions.com/
17,95 GBP + Port.
Le problème avec les Webcams embarquées sur les trains, c’est que les trains passent régulièrement en atelier pour révision. C’est le cas ce mois-ci pour la Webcam installée sur une des rames panoramiques Bréda du MOB. Une occasion de découvrir l’intérieur des ateliers de Chernex :
Le site annonce que la révision durera jusqu’au 10 décembre. Wait and see…
Il y a maintenant plus de 30 ans que le virus de la voie étroite m’a frappé. Trente années de modélisme et de ferroviphilie un peu marginale, à l’écart du modélisme « mainstream » et sans problème du « HO + SNCF + époques III, IV et V ». Trente années de marginalité que je ne regrette absolument pas et que je revendique, tant elles m’ont donné de plaisir.
Retrouvé par hasard hier soir un exemplaire de Model Railway Constructor daté d’avril 1977, acheté en Angleterre et qui, peut être plus encore que le coffret Egger-Bahn HOe acheté à l’exposition de la Bastille l’année précédente, m’a vraiment décidé à choisir la voie étroite.
En couverture est représenté le diorama portuaire de « Llareggub », un des trois « shadow box » composant la trilogie « Under Milk Wood » en OO9 (1/76e sur voie de 9mm) de Dave Rowe. « Under Milk Wood » ou comment un simple article de 4 pages dans un magazine ferroviaire peut changer la vie d’un modéliste. Qu’est devenu Dave Rowe ? Il a écrit un livre chez Wild Swan Publications consacré aux automates et automatismes ferroviaires, ainsi qu’un diorama « Exbridge Quay » qui eut les honneurs de Loco-Revue il y a 20 ans environ. Mais depuis ?
A l’époque, plus jeune et plus innocent, je n’avais pas noté que « Llareggub », un nom de village qui sonnait bon le gaélique, devait se lire à l’envers : « Bugger All » ! Et il me faudra près de 20 ans (et l’arrivée de Google) pour que je découvre que « Under Milk Wood » est une oeuvre du poète Gallois Dylan Thomas.
On peut trouver une version française de cette pièce de théâtre (ou récitatif ou « pièce pour une voix » c’est selon) interprétée par Désiré Belladone à télécharger sur le site suivant :
http://www.incipitblog.com/index.php/2005/08/29/dylan-thomas-au-bois-lacte-1953/
« Rapproche-toi. Tu es seul à entendre le sommeil des maisons, dans les rues, dans la nuit lente, profonde, salée et noire de silence. Toi seul peux voir dans les chambres derrière les jalousies, les combinaisons culottes et les jupons sur les chaises, les brocs et cuvettes, les verres à dentiers, le nième Commandement au mur, et les portraits jaunissants des morts attendant le petit oiseau qui va sortir. Toi seul peux entendre et voir, derrière les yeux des dormeurs, les mouvements et les pays et les labyrinthes et les couleurs et les consternations et les arcs-en-ciel et les airs de chansons et les désirs et les envolées et les chutes et les désespoirs et les mers immenses de leurs songes. «