Archive pour juillet 2012
Le Getty Center abrite une partie des collections du J. Paul Getty Museum (l’autre partie se trouvant à Malibu). Construit sur la colline de Brentwood qui domine tout Los Angeles, son implantation escarpée posa le problème de l’accès des visiteurs et du parking, indispensable à L.A. Les promoteurs optèrent pour la solution de l’Hovertrain, un train sur coussin d’air tracté par des câbles type funiculaire. Ce système, conçu initialement par General Motors fut – pour une sombre histoire de loi antitrust – cédé au fabricant mondial d’ascenseur, qui le commercialisa sous le nom de « Otis Hovair ». La ligne, d’une longueur de 1180m franchit une dénivelée de 63m.
Un bâtiment d’accueil fut construit à proximité de l’Interstate 405 (la grande autoroute Nord-Sud de Los Angeles) à 1km environ du Centre. Cette zone comprend un parking souterrain sur 7 niveaux et la gare de départ de l’Hovertrain :
Arrivé d’une rame à la station inférieure :
La piste de l’Hovertrain, parfaitement nivelée, porte la trace des « pads » servant à la sustentation de la rame. La ligne ne comporte pas d’atelier et la maintenance se fait à cet endroit, in-situ :
La sustentation est donc assurée par des « pads » similaires à ceux employés pour le transport des charges palettisées sur coussin d’air, le guidage par des galets caoutchoutés sur un profilé latéral et la traction par deux câbles (un par rame) entrainés par un moteur électrique stationnaire de 400CV :
La voie sinue à flanc de colline en surplomb de l’Interstate 405. L’installation est conçue pour supporter des tremblements de terre de magnitude 6, des vents jusqu’à 100km/h (au délà, la rame s’arrête et est mise en sécurité) et à des températures allant de -23°C à +43°C.
L’évitement en milieu de parcours. Curieusement dans un pays où la majorité des trains circule à droite, l’Hovertrain lui croise à gauche :
Dernière courbe avant l’arrivée :
La station supérieure. Chaque rame de trois voitures permet d’acheminer 1200 personnes par heure et par sens :
Le patio du Getty Center :
Le panorama sur la Cité des Anges vu depuis les terrasses du musée :
Cliquer sur la barre de défilement pour naviguer dans le panorama, (orienté vers le sud).
En 1949, Tex Avery présentait dans The House of Tomorrow sa vision de ce que pourrait être la domotique en 2050.
2012 : le Beverly Hills Hotel, le célèbre Pink Palace de Sunset Boulevard à Beverly Hills fête son centenaire.
Nous avons la chance de pouvoir profiter d’un des 23 bungalows disséminés dans le jardin de l’hôtel :
Le 23B en particulier vient d’être récemment refait à neuf et équipé des derniers raffinements de la domotique :
Un écran tactile commande l’ensemble des systèmes, à commencer par la climatisation (la température affichée est en degrés Fahrenheit, heureusement) :
Bien que la température extérieure dépasse les 35°C, un bon feu de bois vous attend… (en fait, c’est un radiateur au propane – je vous donne le truc : l’interrupteur marche/arrêt se situe à gauche de la cheminée, nous avons pas mal cherché avant de trouver le bon bouton 😉 )
Des écrans plats de taille confortable sont placés dans toutes les pièces, mais la technologie ne permet pas encore de synchroniser rigoureusement l’image d’un poste à l’autre :
Continuons avec les trucs et astuces. A la tête du lit on trouve, outre un joli réveil à l’ancienne, un bouton noir sans indication particulière :
Amateur de solutions simples, je pensais que ce bouton servait à allumer la lampe de chevet. Que nenni! Il s’agit en fait du « Panic Button ». Dans les 10 secondes, vous recevez un appel du PC de sécurité de l’hôtel vous demandant si tout se passe bien (je suppose qu’en cas de non-réponse, un commando du SWAT du Los Angeles Police Department investit la chambre dans les 20 secondes 😉 ).
Petit tour dans la salle de bains. Intégré au miroir, un écran TV (« Electronic Mirror« ) vous permet de faire votre toilette sans perdre une miette des Jeux Olympiques à Londres :
En arrière plan, la cabine de douche équipée de pas moins de quatre pommes à douche ! (A titre expérimental, j’ai ouvert les quatre robinets en même temps. Pas une bonne idée : outre que j’ai contribué à l’abaissement du niveau du Mono Lake à 600km de là, j’ai presque failli me noyer 😉 )
Le clou de l’installation reste sans conteste les WC. Outre un siège chauffant et un couvercle qui s’ouvre automatiquement à votre approche (et qui vous flanque une trouille considérable si vous n’êtes pas prévenu), le tableau de commande du WC vous permet de déclencher des jets nettoyants adaptés à toutes les situations :
Il vaut mieux faire quelques essais avant utilisation… les possibilités étant nombreuses et parfois surprenantes :-). Cependant, nous n’atteignons pas encore la complexité des toilettes en gravité zéro dépeintes par Stanley Kubrick dans 2001, Odyssée de l’espace ; avec leur mode d’emploi à rallonge, problématique en cas d’urgence.
Courte halte au depot (gare) de Santa Barbara. Construite dans le style « Mission espagnole » en 1902 par le Southern Pacific, cette station vit passer les trains les plus prestigieux du SP, comme le Daylight (San Francisco à Los Angeles) :
Le bâtiment a été rénové en 2000 et classé monument historique en 2006.
L’intérieur a fait l’objet d’une restauration soignée, conservant l’ambiance des grandes heures du Southern Pacific :
Notre visite coïncide avec le passage du Pacific Surfliner de 15h03 (San Diego à San Luis Obispo), remorqué par la P42C #42 de l’Amtrak.
La voiture-salon (business/observation car) #142 du Southern Pacific est stationnée dans les débords de la gare en attente de restauration :
La gare de Santa Barbara a fait l’objet d’une reproduction à l’échelle N par Ian Lampkin, de Redhill, Surrey, Grande-Bretagne :
En 2013, nous commémorerons à la fois le centenaire de la naissance du modéliste ferroviaire américain John Allen, né le 2 juillet 1913 à Joplin dans le Missouri, et le 40e anniversaire de son décès, le 6 janvier 1973 à Monterey, Californie. Profitant de notre étape dans la ville, j’ai essayé de reconstituer son parcours en quatre adresses-clés.
Souffrant de rhumatisme articulaire depuis son adolescence – une maladie qui entraîne des complications cardiaques et qui allait provoquer sa mort prématurée – John Allen s’était installé en Californie depuis la fin des années 30 pour bénéficier d’un climat plus favorable à sa santé. John avait découvert la ville de Monterey au début des années 1940, alors qu’il rendait visite à son frère Andrew, militaire stationné en Californie du Nord.
468 Alvarado Street – A l’issue de ses études, il s’associe avec Weston Booth pour ouvrir une boutique de photographie au 468 Alvarado Street à Monterey, réalisant des portraits pour les militaires de la base voisine du Presidio. Plus rien ne subsiste de l’immeuble, démoli lors d’une vaste opération de réhabilitation du quartier commencée en 1958 :
C’est dans le studio photo d’Alvarado que John débuta son premier Gorre & Daphetid ; le réseau devant être déplacé pendant les heures d’ouverture du magasin…
140 Irving Street– en 1946, devenu indépendant financièrement, John vend son studio photo et s’installe au 140 Irving Street, à deux pas de Cannery Row, la « rue de la Sardine » immortalisée par John Steinbeck. Là encore, plus de trace de l’étrange maison de 4m de large par 13m de long (une véritable « shotgun house » 😉 qui allait abriter le premier, puis le second Gorre & Daphetid, avec son prolongement en HOn3 vers Helengon.
Le bâtiment a été démoli pour faire place à un parking public :
Un peu plus loin dans Irving Street, du côté de Cannery Row, une autre maison a subsisté, permettant d’imaginer l’ambiance qui régnait dans la rue du temps des deux John (Allen et Steinbeck), avec en prime un superbe coupé Ford 1940.
9, Cielo Vista Terrace – John s’installe en juillet 1953 dans cette maison au milieu des pins, au dessus-de la Highway 1. Est-il encore nécessaire de rappeler que le 9 Cielo Vista Terrace est de nos jours une propriété privée, que ses occupants ne sont pas des modélistes ferroviaires et qu’il ne reste absolument rien du troisième Gorre & Daphetid construit de 1953 à 1973 dans le sous-sol et détruit entièrement par un incendie le 16 janvier 1973, une semaine après la mort de John ?
9, Cielo Vista Terrace en juillet 2012
En septembre 2011, la maison fut mise en location par son propriétaire. Quelques photos de l’intérieur prises par l’agence immobilière en charge de la transaction sont visibles ici.
El Encimal Cemetery – John Allen repose au El Encimal Cemetery à Monterey, sous une plaque toute simple, « forgotten by many, remembered by few ».
God Bless you, John.
Ouf ! A Santa Cruz, l’immeuble emblématique du Boardwalk, La Bahia Appartments, est toujours en place :
La California Coastal Commission, en charge de la préservation des 1700km du littoral californien, a rejeté en août 2011 le projet qui prévoyait la construction à cet emplacement d’un hôtel de 125 chambres. Dans cette opération immobilière qui aurait complètement bouleversé le front de mer de Santa Cruz, seul le clocher aurait été conservé…
Le chemin de fer touristique Santa Cruz, Big Trees & Pacific Ry maintient la tradition du street running sur le Boardwalk :
…amenant sans distinction ferroviphiles et amateurs de sable chaud au bord du Pacifique :
En l’absence de quai, le petit tabouret alla Pullman aux armes du SCBT&P est le bienvenu :
Autre emblême de Santa Cruz, le Giant Dipper, fait toujours la joie (et la frayeur) des estivants :
Malgré une structure en bois en apparence bien légère, ces montagnes russes – classées Monument Historique – ont bien résisté à près de 90 ans de service intensif et de tempêtes du Pacifique (le Giant Dipper a été inauguré le 17 mai 1924 !)
A leur pied, la voie du Southern Pacific se faufile toujours en direction de Capitola et de Watsonville :
Finalement, il ne manque plus au décor que le Sun Tan Special, train de plaisir qui amenait à Santa Cruz les habitants de San Francisco pour un dimanche à la mer. Immortalisé en 1949 au même endroit par Fred C. Stoes, le Sun Tan était ce jour là tracté par deux 2-8-0 (140 Consolidation) avec tender Vanderbilt du Southern Pacific.
Promenons-nous jusqu’au bout du Boardwalk, la ligne y franchit la San Lorenzo River :
et part en tranchée en direction de Capitola et Watsonville. Malgré l’indication « DANGER – Live Track – No Trespassing », la voie semble fort peu utilisée et sert plutôt de décharge (mais restons prudents et keep off track) :
Des projets de réouverture de cette section au service voyageurs sous forme d’un tramway destiné à désengorger le front de mer sont à l’étude. Perspective très lointaine… D’ici là, le truss bridge sur la San Lorenzo verra encore passer beaucoup de piétons et de cyclistes :
et nous devrons nous contenter d’admirer les photos de Fred C. Stoes, nostalgie d’une époque de joies simples où le rail régnait en maître à Santa Cruz. Il est 17h10 en ce dimanche d’août 1947, le Sun Tan Special retourne à San Francisco et le blues des fins de week-end règne à bord :
Comme le chantait si bien Nat King Cole :
« Roll out those lazy, hazy, crazy days of summer
Those days of soda and pretzels and beer
Roll out those lazy, hazy, crazy days of summer
You’ll wish that summer could always be here«
Cap au sud par la Highway 1 (officiellement California State Route 1) qui va nous emmener des brumes de San Francisco aux portes de Los Angeles.
Halte au phare de Pidgeon Point. Construit en 1872, il est équipé d’une lentille de Fresnel fabriquée en France…
A cet endroit, la côte Pacifique ressemble étrangement… à la Bretagne.
Au sud de Monterey, en revanche, on se croirait plutôt sur la Grande Corniche 😉
Les Mac Way Rocks et la plage, à une vingtaine de kilomètres au Sud de Big Sur :
Conseil au voyageur : on peut recommander d’effectuer le trajet dans le sens Nord-Sud. Circulant à droite sur la Highway 1, il est plus facile de se garer sur le bas-côté ou à proximité d’un des innombrables vista points qui jalonnent le parcours :
L’étrange site de Point Sur. Au sommet de la colline : un phare (construit en 1887 et équipé lui aussi d’une lentille de Fresnel made in France). Non loin de là s’abîma en mer le 12 février 1935 le USS Macon, soleil couchant des dirigeables de l’US Navy.
Suisse (encore !) : même à 10 000km de l’Europe, la Suisse se rappelle à notre bon souvenir. Non loin de San Luis Obispo, nous nous retrouvons derrière un camping car qui vient de très loin car immatriculé dans :
le Valais (!!!) et qui fait de la publicité pour la vallée du Lötschental. Cette vallée reculée, qui débute non loin du portail sud du tunnel du Lötschberg (BLS) à Goppenstein, est célèbre pour ses masques en bois portés par les Tschäggättä lors du Carnaval.Le Musée du chien Saint-Bernard à Martigny consacra en 2010 une remarquable exposition sur ces masques.
Mais revenons à la Californie. Entre Pismo Beach et Santa Barbara, il ne faut pas manquer de visiter l’extraordinaire Hearst Castle, construit de 1919 à 1947 par le magnat de la presse Willian Randolph Hearst (1863-1951). Hearst servit de modèle à Orson Welles pour le personnage de CharlesFoster Kane dans le film éponyme Citizen Kane. Le château, dont certaines pièces rappellent étrangement le Xanadu de Welles, est un mélange de styles assez surprenant. Hearst acheta dans une Europe exsangue à l’issue de la Première Guerre Mondiale boiseries, plafonds, statues, meubles pour aménager son « palais idéal » :
La piscine de Neptune :
La grande salle-à-manger. Tous les people de l’époque, de Charlie Chaplin à Cary Grant, ainsi que des politiques comme Winston Churchill, eurent les honneurs de la table de Hearst :
Détail amusant : Hearst était d’un naturel pratique (et économe). A table, les convives devaient se contenter de serviettes en papier et se passer la bouteille de Ketchup Heinz ou le pot de moutarde French comme dans un simple diner. 🙂
Le Computer History Museum se situe à Mountain View, en plein coeur de la Silicon Valley, à une quinzaine de minutes en voiture de Stanford. Le hacker tourist ((c) Wired) que je suis avait découvert ce musée dans le film de Lutz Dammbeck : Das Netz (« Voyage en Cybernétique », 2003). A l’époque, il se résumait à un vague hangar en tôle ondulé sur le Moffett Airfield, Mountain View, à côté d’un ancien hangar à dirigeables : le Hangar One, construit en 1930. (Note : Silicon Valley oblige, Sergey Brin et Larry Page, fondateurs de Google, ont proposé en 2011 de payer les 33 millions de dollars nécessaire à la réfection du Hangar One pour y abriter leurs huit jets privés…)
Le petit musée de 2003 et son joyeux foutoir visible dans le film de Dammbeck…
… a déménagé dans des locaux plus spacieux. Pour un peu, on se croirait au Getty Museum de Los Angeles :
A l’entrée, la robe avec des impressions en dollars fabriquée et portée par Sandy Lerner – diplômée de Stanford et co-fondatrice de Cisco Systems – lors de l’introduction en Bourse de la société le 16 février 1990. Le ton est donné : l’informatique, c’est du business avant tout.
Séquence émotion : j’y ai retrouvé un VAX 11/780, mini-ordinateur conçu par Digital Equipment Corporation qui équipait mon alma mater et sur lequel je fis mes premières armes de programmeur en FORTRAN 77 il y a un peu plus de 25 ans.
En parallèle, je découvrais à la même époque à la maison les joies de l’assembleur 6502 et du BASIC sur l’Apple ][+, présenté au musée face à son concurrent : le premier IBM PC.
Remontons encore quelques années en arrière avec le prototype de l’Apple 1, réalisé en 1976 par Stephan Wozniak et Steve Jobs dans le garage des parents de Jobs, au 2066 Crist Drive à Los Altos, CA.
Le musée réserve aussi une place à des machines obscures, comme l’IMSAI 8080, contemporain de l’Apple 1 :
…mais qui a acquis une célébrité mondiale comme étant la machine utilisée par le jeune hacker David Leitman dans Wargames de John Badham (1983) :
Matthew Broderick et Ally Sheedy devant l’IMSAI 8080
installé sur deux lecteurs de disquettes 8″
Encore plus ancien : la première version du jeu Pong, conçu en 1972 par Nolan Bushnell, fondateur d’Atari. Les visiteurs peuvent s’essayer à ce précurseur des jeux vidéos modernes.
Mais le Museum of Computer History ne se limite pas à ces machines de légende. On peut y découvrir ce poste radar SAGE. Conçu en pleine Guerre Froide, le système SAGE (Semi-Automatic Ground Equipment) a assuré la protection de l’espace aérien nord-américain de 1958 à 1983. Chacun des 22 sites SAGE répartis sur le territoire américain était constitué par deux ordinateurs AN/FST-2B dotés de 55 000 tubes à vide chargés du traitement des signaux radars. Le pistolet posé sur la tablette était un stylo optique permettant de sélectionner les cibles radar sur l’écran.
Détail amusant : le poste SAGE était équipé d’un allume-cigare et d’un cendrier (pour la dernière cigarette avant l’apocalypse nucléaire ?)
Une section est consacré à la robotique : nous y avons retrouvé un frère de notre Furby familial (fabrication Tiger Electronics, 1998 « u-nye-loo-lay-doo? » 🙂 )
…ainsi qu’une reproduction de la machine analytique (1822) de Charles Babbage, le père de l’informatique moderne :
Et l’histoire continue ! Une vitrine rappelle le souvenir des premiers navigateurs Web : le Mosaïc du NCSA et Netscape – si loin, si proche (les deux navigateurs viennent seulement de souffler leurs 20 bougies et sont déjà des pièces de musée !).
Adresse : Computer History Museum, 1401 N. Shoreline Blvd, Mountain View, CA 94043. GPS : 37.41432N, 122.077923W
« Greetings Professor Falken,
A strange game.
The only winning move is not to play.
How about a nice game of chess? » – Wargames (1983)
Retour à Stanford pour une visite plus approfondie.
Nous décidons de suivre une des visites guidées par des élèves de cette prestigieuse université. Notre cicerone s’appelle Justin, étudiant en Urban Planning, qui réussit l’exploit de faire l’intégralité de la visite en marchant à reculons (pour toujours faire face au groupe en parlant). Une performance, car les chausses-trapes sont nombreuses sur le parcours.
Arrêt à l’imposante Stanford Memorial Church, érigée par Jane Lathrop Stanford, veuve de Leland Stanford – le fondateur de l’université (également gouverneur de Californie et directeur du Southern Pacific Railroad). Gravement endommagée lors des tremblements de terre de 1905 et de 1989 (Loma Prieta), reconstruite à chaque fois, l’église est un lieu de prière « non-deminational » (On y célèbre des offices protestants, catholiques ou de toute autre confession).
Le centre de formation William Hewlett :
fait face aux locaux du département électrotecthnique David Packard :
Hewlett et Packard (Stanford promotion 1939), fondateurs de la célèbre firme électronique, se sont rencontrés sur le campus de Stanford alors qu’ils partageaient la même chambrée.
Après la visite, la température atteignant les 90 degrés (Fahrenheit), nous nous réfugions dans la librairie de Stanford. Au premier étage, cafétéria et boissons fraîches, Apple et HP Store et vente de T-Shirts et sweats aux armes de l’université (vente ouverte à tous, même si vous n’êtes pas étudiant ou ancien élève).
Au rez-de-chaussée, vaste choix de livres. Les auteurs de Stanford sont bien évidemment en bonne place, avec Jorge Cham, le célèbre auteur de PhD Comics (Piled Highher and Deeper).
Un must (and Cecilia is sooo cooool 🙂 )
Après un dîner au toujours excellent Spinnaker à Sausalito, face au San Francisco skyline :
montée à la Batterie Spencer, un ancien fort dominant la baie pour admirer de nuit l’autre symbole de San Francisco : le Golden Gate Bridge qui fête cette année ses 75 ans :
Conseil : si vous faites le chemin de nuit, habillez-vous chaudement car le vent en provenance de l’Océan Pacifique est glacial…
En été, les cable-cars franciscains sont pris d’assaut, et il n’est pas rare d’avoir à attendre plus d’une heure avant de pouvoir embarquer à bord de la géniale invention de Andrew Smith Hallidie, emblême de San Francisco (même si de nombreuses villes à travers les Etats-Unis et l’Europe eurent elles-aussi leurs cable-cars – à commencer par Paris de la place de la République à Belleville au début du 20e siècle) :
Seule solution : se lever très tôt pour prendre le premier cable-car du matin à Powell-Hyde ou se tourner vers la ligne de California Street, moins connue des touristes. Cette ligne qui suit California Street reliant Market Street à Van Ness Avenue présente la particularité de posséder des voitures réversibles (sur les deux autres lignes encore en exploitation, les voitures sont équipées d’un seul poste de conduite et sont tournées à chaque terminues sur une plaque tournante) :
Un incident assez rare vint troubler notre voyage de Van Ness à Market, à la hauteur de Sansome Street. Le grip de la voiture où nous nous trouvions perdit son câble, qui tomba au fond du caniveau. Résultat : notre cable-car se retrouva immobilisé en pleine rue au milieu de la circulation Franciscaine. Le personnel du San Francisco Municipal Railway semble être formé à ce genre de situation. Immédiatement : le contrôleur descend pour régler la circulation tandis que le gripman (conducteur) appelle par radio le dépôt central des cable-cars pour assistance :
Les secours arrivent une dizaine de minutes plus tard sous la forme d’un énorme camion Freightliner :
Qui entreprend de nous pousser (comme dans Duel de Steven Spielberg 🙂 ) jusqu’à la prochaine trappe de visite qui permet de replacer le câble de traction dans les machoires du grip :
Ouf ! Merci pour la pousse Andy !