Archive pour mai 2013
Premier essai de timelapse : lumières et nuages de fin de journée sur le bout du Lac Léman, vu depuis Glion.
<a href= »http://www.fdelaitre.org/video/Dents_du_Midi.flv »>Glion Timelapse</a>
De passage à Colmar, je trouve à l’excellente Librairie Hartmann (24 Grand’Rue) – une des dernières librairies indépendantes et qui possède entre autres un rayon étendu d’Alsatiques – un exemplaire de l’ouvrage de Etienne Woessner : Le chemin de fer de la Vallée de Kaysersberg et les lignes à voie métrique de l’étoile de Colmar.
Le livre est paru en 2007 et avait été signalé sur la liste Yahoo du Cercle d’études des Chemins de fer d’Alsace-Lorraine. Il est consacré essentiellement à la ligne de la vallée de Kaysersberg, de Colmar à Lapoutroie, le célèbre KTB (Kaysersberg Tal-bahn, rebaptisé par les Alsaciens, toujours facétieux, « Kein Teil Brauchbar » – aucune pièce récupérable, eu égard à l’état peu reluisant du matériel roulant). Mais une large place est accordée aux autres lignes à voie métrique ayant pour origine la gare de Colmar : Colmar-Winzenheim, Colmar-Marckolsheim et Colmar-Ensisheim-Bollwiller. Cette « étoile de Colmar » à voie métrique cohabitait en gare avec les trains à voie normale de l’E-L et nécessitait la présence de voies à 3 files de rails.
Un train du KTB au départ de Colmar
Faisant étape à Ensisheim, je suis parti à la recherche des vestiges de la ligne de Colmar à Bollwiller citée dans l’ouvrage. Construite en 1901 et initialement à voie métrique, cette ligne fut convertie en voie normale en 1916 par l’armée allemande qui voulait disposer d’un itinéraire de secours, parallèle à la ligne Strasbourg-Bâle – cette dernière se trouvant sous le feu de l’artillerie française depuis le Vieil-Armand. La ligne fut exploitée ensuite par la SNCF et progressivement déclassée de 1964 à 1996.
La gare d’Ensisheim était une gare de rebroussement assez importante, qui fournit une bonne source d’inspiration pour une réalisation en modélisme, avec des possibilités d’exploitation nombreuses dans un espace raisonnable :
Grâce au livre d’Etienne Woessner, j’ai pu retrouver facilement le BV ainsi que le pont sur la Thour :
Les aficionados du Swiss Vapeur Parc le savent bien : tous les ans il y a du nouveau au Bouveret. Même si les nouveautés 2013 sont plus discrètes, elles n’échappent pas à l’oeil du visiteur averti.
1- Les aménagements autour de la station « La Prairie » sont terminés. Nouvelle aire de pique-nique à côté de l’abri de la ligne à crémaillère et reconstitution d’un « mazot » valaisan :
2- La grande remise côté gare CFF du Bouveret est achevée :
3- En cours de réalisation : un nouvel évitement à côté du Vieux moulin de la Tine. Une bonne occasion pour observer les techniques mises en oeuvre pour la construction de la voie.
4- Les barrières oscillantes sont en cours de remplacement à côté de la maison du garde-barrière :
5- Une bonne nouvelle. La BDeh 4/4 du BVB, victime du rocambolesque enlèvement de l’année dernière, a été restaurée et repeinte aux couleurs actuelles des TPC (Transports Publics du Chablais). Elle attend au dépôt de la Prairie, fin-prête pour assurer les pointes d’été.
Le site du Swiss Vapeur Parc :
http://www.swissvapeur.ch/
32e Festival International de la Vapeur du 7 au 16 juin 2013.
Départ à 9h44 de la voie 5 à Montreux. Les places « VIP » à l’avant de la voiture sont toujours très recherchées :
La forte rampe en sortie de la gare de Montreux/MOB avant l’entrée dans le tunnel hélicoïdal menant à la halte de Montreux-Collège. A droite, la remise-atelier :
Passage à pleine vitesse devant le château du Chatelard :
Sortie du tunnel de Jor (2424m – le 5e plus long tunnel à voie métrique de Suisse, derrière la Verena, la Furka, la Jungfrau et l’Albula), nous entrons dans le pays d’En-Haut :
Entre Montbovon et Rossinière, la caténaire Ott fait de la résistance :
L’église perchée de Chateau d’Oex :
En pays d’En-Haut, à Chateau d’Oex,
Le MOB se faufile entre les chalets…
Croisement à Rougemont avec une des anciennes gloires du MOB : l’automotrice ABDe8/8 série 4000 :
Arrivée dans la gare rénovée de Gstaad :
où nous quittons le Golden Pass Panoramic qui continue sa route vers Zweisimmen :
La ville de Fribourg en Suisse peut s’enorgueillir de posséder le dernier funiculaire européen à contrepoids à eau, plus exactement à eaux usées (d’où le raccourci un peu hasardeux dans le titre de ce post).
Ecologiste avant l’heure, Fribourg utilise ses eaux grasses pour faire fonctionner son funiculaire reliant depuis 1899 la Neuveville à Saint-Pierre. A la station supérieure, un réservoir placé sous la voiture est rempli avec le contenu des égoûts de la ville haute. La voiture ainsi alourdie descend la pente entraînant la voiture inférieure, plus légère. Arrivée à la station inférieure, le réservoir est vidé dans les égouts de la ville basse et le cycle recommence. Toutes ces opérations de remplissage/vidange génèrent évidemment quelques odeurs… plus ou moins supportables selon la saison ou la sensibilité olfactive des voyageurs.
En bas à droite de la voiture, l’orifice de remplissage du réservoir.
Le funiculaire a été inauguré en 1899, Paul-Alcide Blancpain – fondateur de la Brasserie du Cardinal située dans la ville basse – en étant le promoteur, la conception technique étant confiée aux ingénieurs Strub et Lommel. De 1901 à 1965, la gestion de l’installation est assurée par la Brasserie Cardinal, avant d’être reprise par la municipalité, puis transférée en 1970 aux Transports Publics Fribougeois (TPF). En 1996, une rupture d’essieu entraine l’arrêt de l’exploitation; reprise en 1998 après rénovation dans le style d’origine. Le funiculaire, dépourvu de tout moteur électrique, nécessite la présence d’un agent serre-frein dans chaque voiture. Une crémaillère Riggenbach située dans l’axe de la voie assure le freinage.
Poste de conduite
Eclairage par lampe à pétrole dans les voitures (!)
Fiche technique :
Longueur : 121m
Dénivelée : 60m
Rampe : 49,5%-55%
Ecartement : 1200mm
Volume du réservoir : 3000l/voiture
Capacité : 20 voyageurs/voiture.