Quoi de mieux pour bien commencer l’année 2014 qu’une bonne série TV britannique ? Hier soir 1er janvier, la BBC diffusait le premier épisode de la 3e saison de « Sherlock » avec Benedict Cumberbach et Martin Freeman, transposition dans le Londres du XXIe siècle de l’oeuvre de Sir Arthur Conan-Doyle. Cerise sur le gâteau : une partie de l’action se déroule dans le métro de Londres !
Dans cet épisode au titre prometteur de The Empty Hearse (Le corbillard vide), Sherlock et la médecin-légiste Molly Brown (remplaçant temporairement Watson) sont contactés par un employé de la District Line chargé de visionner les bandes de vidéo surveillance. Ils découvrent en arrivant à son domicile un imposant module reproduisant une station du London Underground (à gauche de l’image) :
Parcourue par des rames EFE (échelle OO / 1.76).
Des événements mystérieux se déroulent sur la District Line (horresco referens : on voit sur l’image CCTV une station du Tube !!!). Prenez garde, Ô détenteurs de la Oyster Card ! Celui qui emprunte l’Underground à certaines heures à la station Westminster risque fort de ne jamais arriver à la station suivante de Saint-James Park…
L’employé signale fort opportunément à Molly que dans le vocabulaire du London Underground, les voitures composant les rames de métro sont appelées des « cars » comme aux USA, et pas des « carriages » comme l’impose l’Oxford-English – rappel du rôle essentiel de Charles Tyson Yerkes et des capitaux américains dans le développement du Tube de Londres au début du XXe siècle.
Regrettons cependant que le scénario tombe une fois de plus dans le cliché de l’amateur de trains-sociopathe, Sherlock paraissant étonné en apprenant que l’employé possède à la fois un module en OO dans son appartement ET une girlfriend…
La suite de l’action emmène Holmes et Watson dans une station abandonnée, qui n’est autre que le quai ouest de la station Aldwych, située sur l’embranchement du même nom de la Piccadilly Line et définitivement fermée le 30 septembre 1994. Depuis, la station sert de décor pour des films, un rôle similaire à celui de Porte des Lilas-Cinéma à la RATP.
Pénétrant dans le tunnel, notre duo se trouve face-à-face avec la rame ex-Northern Line (1972 Stock) qui y est garée en permanence pour les besoins des productions cinématographiques.
Là où les choses se gâtent pour les aficionados de l’Underground, c’est qu’une fois montés à bord, nous nous retrouvons dans une remorque du « Surface Stock » de la District Line (D-Stock d’après la porte à un seul vantail).
Nonobstant ces invraisemblances, il sera beaucoup pardonné à cette excellente série…
Addenda : le module OO du métro de Londres entr’aperçu dans l’épisode me rappelait Abbey Road, réalisé par le modéliste anglais John Polley, animateur de la firme Metromodels.net.
Confirmation officielle sur le site de la marque. Congratulations!