Archive pour la catégorie ‘Modélisme’

En cette fin d’année,  la presse tous médias confondus se livre à l’exercice de style habituel (ou plutôt le marronnier) : la rétrospective de l’année. On va nous rappeler en images les pires moments de 2011, année terrible s’il en fut, suivis d’un débat entre « experts »  pour nous prédire une année-2012-encore-plus-pire.

A mon tour – il n’y a pas de raison – de vous infliger faire partager MA rétrospective 2011. La mienne se revendique égotique, éclectique et légèrement plus optimiste.

1- Un lieu : la Rotonda de l’Hôtel Palace à Madrid.

La Rotonda et sa célèbre verrière sont le centre nerveux du vénérable Palace Hotel de Madrid. A 12h00, dégustez quelques boccadillos sur la banquette au centre en attendant le déjeûner à l’heure espagnole (jamais pu m’y mettre :-() au minimum trois heures plus tard. On y sert également le petit-déjeûner, les churros sont divins et vous permettront d’attaquer le ventre plein les kilomètres de galeries de la Fondation Thyssen ou du Musée du Prado situés pratiquement en face de l’hôtel.

2- Un objet : les tables de Max Steiner.

Cet ébéniste Zürichois fabrique dans son atelier de la Predigergasse des tables en bois fruitier à l’esthétique très  « Zen », absolument superbes qui donnent envie immédiatement de s’y installer, d’y poser un Mac Book Air ou un Moleskine, et commencer à créer.

Site Web: www.max-steiner.com

3- Tendance 2011 : le retour à l’analogique.

En parlant de carnet Moleskine, 2011 aura été l’année où j’ai généralisé leur emploi à toutes mes activités : notes de réunions, préparation de compte-rendus, TODO-lists, notes de lecture, mindmaps, projets d’articles, recherche de lieux à visiter pendant les vacances, brouillons de posts pour ce Blog, etc. Chaque activité a son carnet dédié. Toujours sybarite, j’éclaire le tout avec une Anglepoise 1227, la célèbre lampe de bureau anglaise conçue en 1934 par George Carwardine devenue emblême des studios Pixar. Pour l’écriture, après pas mal d’essais, je reste fidèle au Pilot G2 et aux crayons de couleur standard Prismalo de Caran d’Ache (souvenirs du Duty-Free du Flughafen Zürich).

Le véritable problème est bien évidemment la « digitalisation » des informations, car je réserve mes « carnets analogiques » exclusivement  à la phase de recherche et de préparation. Vient alors le moment tant redouté de l’écriture elle-même. Ayant souffert pendant des années sous Word de l’angoisse de « l’écran blanc » :-), j’ai trouvé un petit logiciel anti-procrastination simple, gratuit et terriblement efficace : Darkroom.

Darkroom est un éditeur de texte aussi minimaliste que Notepad : caractères verdâtres (ou ambre ou tout autre couleur de votre choix) sur fond noir, on se croirait revenu 30 ans en arrière sur un terminal DEC VT220. En tapant F11, on passe en plein écran : laissant l’auteur en tête à tête avec le texte à travailler. Plus de distractions, d’icones ou de fenêtres ouvertes sur le Web, toujours prétexte à se disperser. A noter qu’en tapant CTRL+ « / », on accède aux statistiques (nombre de signes avec/sans espaces, nombre de mots), bien utile pour calibrer le texte. Moleskine + Darkroom = plus d’excuse pour rater la date de bouclage  de Voie Libre !

Sites Web : Moleskine et Darkroom.

4- Un héros de BD : John Twenty.
Inconnu sur ce versant du Jura, John Twenty (et son chien Edouard) est le compagnon de voyage quotidien de dizaines de milliers de pendulaires Suisses. C’est le héros de la série éponyme qui paraît du lundi au vendredi dans l’édition helvétique de 20 minutes. Totalement bilingue français-allemand (il paraît dans les 2 éditions nationales), évoluant avec aisance dans un univers à la Scoobidoo, peuplé de fantômes, monstres et criminels sanguinaires, John Twenty est journaliste à 20 Minutes/Schweiz et est un petit frère d’Adèle Blanc-Sec de Tardi. Comme elle, il a une capacité incroyable à se faire des tas d’ennemis pour des raisons obscures.

Mais John Twenty a un terrible secret : c’est un héros vénal et stipendié.  La page de 20 Minutes où s’étale ses aventures est payée par un annonceur, ce qui en fait une des rares Publi-BD de la presse quotidienne. Tout l’art – si l’on peut dire – des auteurs de la série (scénario de Marc Hillefeld, dessins de André Sedlaczek)  est de trouver une histoire mettant en valeur les produits proposés chaque semaine par un client différent. Fort heureusement,  les autocaristes low-cost – annonceurs réguliers – offrent de nombreuses possibilités de déplacement pour le héros (voir notamment le magistral « Abenteuer in Salou » ou la vertigineuse mise en abyme de « Die Doppelgangerin« ).

Mention spéciale à la série sponsorisée par Garmin en 2009 : John Twenty voyage dans le temps et retourne à l’époque de Guillaume Tell. Il y réécrit à sa façon l’histoire de la Suisse avec son GPS en emmenant l’infâme bailli Gessler (celui du Hohle Gasse à Küssnacht) se perdre dans un marécage putride.

John Twenty, ou le grand retour du feuilleton XIXe siècle 😉 Du lundi au vendredi sur 20 Minutes Suisse : www.20min.ch

5- Un livre : Pyong-Yang de Guy Delisle.

 

 

Découvert cet automne  Guy Delisle grâce à  son nouveau récit en BD Jérusalem, publié en épisodes dans Le Monde. Par curiosité, j’ai acheté son Pyongyang, plus ancien (2004). Graphiste canadien, Guy Delisle y raconte en images son séjour en Corée du Nord, responsable de l’encadrement d’une équipe d’intervallistes nord-coréens (les « petites mains » des films d’animation) réalisant une série pour une chaîne de télévision française. Surréaliste et glaçant, pour mieux comprendre les scènes d’hystérie qui ont marqué les obsèques de Kim Jong-Il ce mois-ci.

6- Un tableau : le Mont-de-Piété par Santiago Rusiñol y Prats (1861-1931).

Découvert lors de l’exposition « El Modernismo » à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en août 2011 : le Mont de Piété du peintre catalan Rusiñol. Tout laisse penser que la femme en noir, une veuve probablement dans la gêne ou le dénuement, vient gager ses derniers bijoux. Au delà du sujet naturaliste et tristement dans l’air du temps, même si « ma tante » a modernisé ses locaux depuis, cette oeuvre a particulièrement frappé le parisien de naissance et de coeur que je suis par son traitement d’une cour intérieure du vieux Paris. Tout y est : les peintures délavées, les descentes d’eau en zinc, le pavage inégal de la cour, et surtout cette lumière bleue-grise « ciel de Paris » unique.

7- Un modèle réduit (blog ferroviaire oblige…)

Après beaucoup d’hésitation – parmi les finalistes il y avait notamment la très réussie C19 en HOn3 de Blackstone Models – mon modèle de l’année 2011 sera  le chasse-neige Bernina Xrotd 9214 dans la série Metal Collection de Bemo en HOm. Le modèle original est préservé au musée du Blonay-Chamby :

8- Une découverte : les bisses du Valais.
Coup de chapeau à tous les bénévoles des associations valaisannes qui entretiennent les bisses, ces aqueducs qui ont amené pendant des siècles l’eau des glaciers jusqu’aux pâturages montagnards. Avec une mention spéciale à l’association de Sauvegarde du Torrent-Neuf pour son parcours-découverte vertigineux à flanc de montagne.

Bisse sur le sentier de la rampe Sud du BLS
entre Hohtenn et Ausserberg (avril 2011)

9- L’histoire rocambolesque de l’année : le vol de la Mallet et de l’automotrice  BVB du Swiss Vapeur Parc.
Le 18 novembre 2011, le petit monde des ferroviphiles et modélistes voies-étroitistes apprenait avec stupéfaction le vol de deux locomotives du Swiss Vapeur Parc : la Mallet et l’automotrice BDeh 4/4 du Bex-Villars-Bretaye. Les malfaiteurs avaient profité de la fermeture annuelle du parc pour s’introduire dans les remises-dépôt et emporter ces deux machines – pesant quand même à elle deux près de deux tonnes. Immédiatement, les soupçons des lecteurs helvétiques de 24Heures et de la Tribune de Genève se tournèrent vers la délinquance importée de la France voisine – qui a le dos large en ce domaine – ignorant que nos gentils racaillous hexagonaux préfèrent démolir sur place plutôt que de transpirer dans leur Nike en manutentionnant des charges lourdes. 

L’automotrice BVB en circulation au Swiss Vapeur Parc le 13 août 2011

Dénouement en forme de conte de Noël. Le 23 décembre, on apprenait que la police Suisse avait localisé le 12 du même mois les deux machines, la Mallet dans une remise à Bâle, et la BVB dans un hangar près de Lucerne et que les locomotives étaient de retour au Bouveret. Mais dans quel état ! Si la Mallet a été simplement démontée, la BVB a été dépecée sans ménagements, son moteur à essence déposé et ses kidnappeurs avaient commencé à poncer sa carrosserie – peut-être pour la maquiller comme une BMW volée. On ignore encore si la machine est réparable.

La même ramenée le 23 décembre 2011 par les bénévoles au Swiss Vapeur Parc après avoir été
dépecée et poncée par deux arcandiers Lucernois (Photo DR).

La police a interpellé deux citoyens Suisses. A ce jour, on ne sait rien ni sur leur identité, ni sur leurs motivations. Seul indice : on a retrouvé dans le hangar de Lucerne du matériel volé aux CFF. Laissons le mot de la fin à Charles-Henri Coutaz, président du Swiss Vapeur Parc, « ce sont des cinglés ».

Réouverture du Swiss Vapeur Parc le 18 mars 2012.

 

 

 

 

Ayant égaré à la fois mon carton d’invitation et le numéro de portable d’Anna Wintour :-), c’est seulement par média interposé que j’ai pu découvrir le défilé Chanel 2011 au Grand-Palais, ayant pour thème « Paris-Bombay ». Ce défilé recélait une surprise de taille pour le ferroviphile : un réseau LGB censé évoquer le chemin de fer miniature du Maharadjah de Gwalior.

J’ai toujours eu une tendresse particulière pour cette forme très originale de modélisme ferroviaire que l’on appelle les chemins de fer de table, à laquelle j’avais consacré jadis une page  dédié aux maîtres du genre : Gaston Menier (le chocolat), Buster Keaton et  Maddo Scinddhia; Maharadjah de Gwalior déjà cité. Mais si l’aristocrate indien avait un train en argent massif, le Chanel Express se révèle être plus prosaïquement une simple rame LGB peinte en couleur argentée (nettement plus fashion – reconnaissons-le – que les moisissures qui couvraient le  Krystal Train Fantôme  au Salon de la Maquette 2002 🙂 ).

En regardant de plus près la composition de la rame, on semble reconnaître la Baldwin Mogul 2-6-0 du coffret Circus Train, un caboose, (qui pourrait bien être celui du Santa-Fe starter set) quelques wagons plats à essieux supportant une carafe de whisky et des verres (dans la version du Maharadjah, soulever la bouteille provoquait l’arrêt automatique du train) et, caché par le serveur, une voiture voyageurs à essieux (qui pourrait bien être celle des débuts de la marque en 1969). Bref, rien que de très prosaïque là où on aurait pu s’attendre à du Lematec… 😉

Crédits : photogrammes issus du reportage TF1 du 07.11.2011 et DR.

Reçu ce jeudi 1er décembre le nouveau coffret HOe commercialisé par Minitrains, expédié par FEDEX le 2 novembre de Karlsruhe en Allemagen. A croire que le paquet avait transité par l’île de Tom Hanks dans Seul au monde (film de Robert Zemeckis, 2000, Cast Away en version originale)…

Dans ce coffret, on retrouve un mélange assez étonnant de références Egger-Bahn (dont la 020T Koppel #2) et de Joe Works, artisan japonais qui eut son heure de gloire dans les années 80 en produisant des kits laiton HOe/HOn30 très originaux. A été repris en injection plastique un très étrange  caboose « limande », caractéristique de la production Joe Works. La suite dans un prochain numéro de Voie Libre

Châtel-Censoir dans l’Yonne a conservé ces deux plaques Michelin en lave émaillée sur support en béton, datant des années 1930. Derniers témoins d’une époque qui ignorait le GPS et où le voyage routier était synonyme d’aventure. Pour le modéliste ferroviaire, les plaques Michelin couvrent plusieurs époques : II, III, IV, V et même VI ! Le GC100 (GC pour chemin de grande communication) est devenu la Départementale 100.

Noter le logo de l’ACY (Automobile Club de l’Yonne). Sur la fabrication des plaques Michelin, une page Web très intéressante :
http://panneauxenbeton.perso.sfr.fr/panneaux_michelin_fabrication.html

L’actuel propriétaire du 9, Cielo Vista Terrace à Monterey, Californie – le lieu mythique où John Allen construisit pendant plus de 25 ans son Gorre & Daphedid Railroad – vient de mettre en location la maison. Si vous ne fumez pas, si vous n’avez pas d’animal domestique et si vous disposez de 2100 USD par mois à consacrer au loyer, cette maison est faite pour vous !

L’agence immobilière a mis en ligne quelques photos intéressantes de l’intérieur de la maison dans son état actuel. Dans le salon, il me semble que la cheminée est contemporaine de John Allen. Le Gorre & Daphetid était situé à l’étage en dessous, dans un sous-sol transformé désormais en buanderie.

On découvre également que John Allen avait une belle vue sur la baie de Monterey (mais aussi sur la Highway 1 qui passe en contrebas :-():


Pour avoir visité les alentours en 2009, je peux certifier que la maison est bien cachée derrière une immense haie le long de la  la rue (qui de plus est en impasse) : tranquillité assurée :


Etat août 2009 – Photo FD.

Souhaitons que le futur locataire soit un modéliste ferroviaire et qu’il y ait de nouveau, après 38 ans d’absence, des trains miniatures au 9, Cielo Vista Terrace.

Parmi les spécialités du canton du Valais, on peut citer : les tunnels ferroviaires (Simplon, Loetschberg, Furka), les vergers (et l’Abricotine), la viande séchée, les gardes pontificaux et les bisses .

C’est quoi un bisse ? Le Valais, de Brigue à Port-Valais, est essentiellement une immense vallée où coule le Rhône, encadré par des montagnes élevées où s’accrochent des villages perchés. Le climat peut être très sec en été. Pour irriguer les prairies qui produisent du fourrage pour le bétail, les Valaisans ont depuis le XIVe siècle construit à flanc de montagne des aqueducs – les bisses (même étymologie que bief en France) – pour y amener l’eau captée en altitude au niveau des glaciers. A leur apogée, la longueur cumulée des bisses Valaisans atteignait 1800km, avant d’être progressivement abandonnés jusqu’au début du XXe siècle et remplacés par des systèmes de captage et de tuyauterie plus modernes.

Selon la topographie des lieux traversés, le bisse pouvait être construit selon des techniques très simples. Ici, sur ce tronçon, un canal a été excavé et les matériaux extraits ont servi à créer la digue à gauche ; digue supportant un sentier où des arbres ont été plantés pour stabiliser le terrain.

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Mais il était parfois nécessaire de faire courir l’eau le long de parois verticales, le bisse était alors suspendu dans le vide comme ici sur le Torrent-Neuf. Des madriers appelés boutzets étaient enfichés dans des trous creusés dans la roche et servaient à supporter l’ensemble de la structure : aqueduc et passerelle de service.

L’entretien d’un bisse suspendu n’était pas destiné aux personnes sensibles au vertige :

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Au printemps, c’était tout le village et son curé (Valais catholique oblige…) qui participait aux opérations de réparation et de bénédiction du bisse :

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« Pa capona » signifie « ne pas renoncer » en dialecte local.

Situé au dessus de Sion, le bisse du Torrent-Neuf, ou bisse de Savièse, a été construit vers 1430 et abandonné seulement en 1934, remplacé par une conduite d’eau souterraine traversant la montagne. En 2005, l’Association pour la Sauvegarde du Torrent-Neuf entreprend de réhabiliter le bisse dans sa partie la plus spectaculaire le long des parois du Prabé. Les aménagements furent terminés en 2009 :

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L’association a conclu un jumelage avec le Swiss Vapeur Parc au Bouveret, où ont été recréées quelques unes des structures les plus caractéristiques du Torrent-Neuf : pont et bisse suspendu, chapelle Sainte-Marguerite, etc.

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La visite (entrée gratuite en 2011) se présente comme un parcours à flanc de montagne qui commence au Café-Buvette-Souvenir géré par l’Association :

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à proximité de la Chapelle Sainte-Marguerite :

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Le parcours permet de profiter d’une vue exceptionnelle sur les vallées environnantes :

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Reconstitution d’une partie du bisse suspendu :

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Soudain, un gros nounoursse qui a l’air pas content du tout nous barre le chemin 🙂

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Pas de panique, il s’agit de l’ours protecteur du bisse. Selon la légende : un ouvrier chargé de l’entretien du bisse fut un jour poursuivi par un ours. Dans sa précipitation, il passa au travers d’une des passerelles et fut retenu par les bretelles par une des pattes de l’ours. Depuis l’ours est devenu la mascotte du Torrent-Neuf et l’association de sauvegarde ne manqua pas d’y ériger cette statue en bronze, livrée par hélicoptère :

Photogramme issu de l’émission « Passe moi les jumelles »
de la Télévision Suisse-Romande, consacrée au Torrent-Neuf (7 octobre 2009).

Le clou de la visite est sans conteste le passage sur les 3 ponts façon « Indiana Jones » qui jalonnent le sentier – déconseillés aux personnes sensibles car cela bouge quand même beaucoup (trop) quand on est dessus… 🙂

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Pour plus d’informations : le site de l’Association pour la Sauvegarde du Torrent-Neuf.

Le temps nous est malheureusement toujours compté à chaque étape à Montreux, et il y a tant à voir. Mais cela ne doit pas empêcher de prendre le temps d’un bon petit-déjeûner dans le jardin de l’hôtel, face aux Dents du Midi. Dans le lointain, on entend le bruit de la crémaillère du MGN qui hisse ses premiers touristes à l’assaut du Roc de Naye.

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Another perfect day between lake and mountains…

Avant de rejoindre le Swiss Vapeur Parc au Bouveret, détour par Martigny pour visiter une exposition assez exceptionnelle à la Fondation Pierre Gianadda :

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Soixante-dix, pardon septante toiles de Claude Monet en provenance du Musée Marmottan ou de collections privées suisses. Cerise sur le gâteau, pas de file d’attente de 500 mètres aux caisses ou de créneau de visite imposé entre 2h00 et 3h00 du matin, comme à Paris chaque fois qu’une exposition comporte « Impressioniste » dans son titre.

Au Bouveret, c’était la foule des grands jours. Outre la fête foraine, il y avait une démonstration d’hydravions sur le Léman organisé par l’association SPAS (Seaplane Pilots Association Switzerland) qui tente de faire revivre les grandes heures de ces bateaux volants (ou ces avions flottants c’est selon) sur le lac.

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Mais venons en aux faits. Le Swiss Vapeur Parc cuvée 2011 nous a réservé quelques découvertes. Tout d’abord cette He 2/2 inspirée d’un modèle du WAB (Wengernalp Bahn, une des lignes à voie étroite qui constitue la chaîne BOB-WAB-JB qui permet d’accéder à la Jungfrau). Bien que construite en 2007, c’est la première fois que je la voyais en circulation :

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Le mauvais temps qui a régné sur le Chablais début août avait incité les responsables du Swiss Vapeur Parc à sortir leur superbe rame panoramique du MOB (voitures fermées utilisables par tous les temps) :

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Autre machine rarement vue en circulation, cette petite 4-6-0 américaine – rapidement garée pour cause d’affluence car sa capacité de traction se limitait à quelques voitures/wagons :

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Dans la gare de Chablais-City, c’était la foule, pire qu’à Saint-Lazare un soir de grève…

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Un petit tuyau : pour être sûr(e) de ne rater aucun train, allez manger une crêpe/galette au Bar de la Treille et choisissez une table en bord de voie, tous les trains en circulation sont obligés de passer à cet endroit stratégique 😉 De plus, le cidre normand qui y est servi est tout à fait honorable :

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La nouveauté 2011 était la fin des travaux d’aménagement de la « montagne » derrière la station de la Prairie, desservie par le train à crémaillère :

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En particulier, une évocation des « bisses » du Valais et des aménagements du Torrent-Neuf a éveillé notre curiosité et modifié nos plans de visite pour la journée suivante :

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A suivre…

Montée à Marguns avec les « petits oeufs » du télécabine Celerina-Marguns. Moins fréquenté que le Muottas-Muragl, Marguns offre de nombreuses possibilités de randonnée via les Höheweg vers Corviglia, Chantarella, St Moritz et Samedan, tout en offrant une vue splendide sur les sommets de l’Engadine.

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Le club Légo local y a construit du 24 au 29 juillet une locomotive avec 80 000 briques Légo. Oeuvre éphémère devant être détruite le 1er août, jour de la fête nationale Suisse.

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D’un point de vue strictement ferroviaire, on se perd en conjectures sur le prototype réel ayant servi de modèle. S’agit t’il d’une vieille « Sécheron » Ae 4/7

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ou une E44 de la ligne du Höllental en Allemagne ?

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Retour à la ville « entre les lacs » après 34 ans d’absence. Le temps manque malheureusement pour aller plus avant dans le massif de la Jungfrau et nous devrons nous contenter cette fois-ci d’une montée à la Heimwehfluh. Ce petit promontoire situé dans la partie occidentale d’Interlaken est aménagé en belvédère touristique depuis 1906, année de la construction d’un funiculaire à voie de 80cm qui a conservé son allure Belle-Epoque :

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De là, vue sur les deux lacs, ici sur Interlaken et le Lac de Brienz :

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Au sommet, à côté de la gare d’arrivée du funiculaire, un véritable fossile vivant : le réseau en « O » de la Heimwehfluh, construit en 1948 et toujours fonctionnel après 63 ans. Typique des réseaux « à grand spectacle » de l’époque, paysages montagneux, circuits à boucles hélicoïdales (on songe à John Allen évidemment mais aussi au premier R.M.A. – « Réseau Miniature Amateur » – de Louis Lavignes Cité du Midi à Paris), il occupe un local de 100m2 abritant 200m de voie.

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L’éphémère et magique revue « Modèles Ferroviaires » lui avait consacré deux pages dans son n°12 de 1952 :

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Le matériel moteur a été depuis quelque peu modernisé pour coller à l’actualité..

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…mais a été réalisé plus dans une optique « fonctionnement intensif » que « Finescale », comme en témoignent les bogies moteurs des locomotives.

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Autre changement par rapport à ma visite en 1977 : le poste de commande, entièrement digitalisé. Souvenir : il y a 30 ans, la régulation était effectuée par circuits de voie (en 1948 : 12 sections de block permettaient la circulation simultanée de 7 trains). L’opérateur – en grand uniforme des SBB-CFF – faisait d’ailleurs la démonstration suivante : en plaçant un wagon isolé sur la voie au premier plan à gauche il arrêtait progressivement toutes les circulations sur le réseau.

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La traditionnelle séquence nocturne qui clôt le spectacle depuis soixante ans :

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Pour redescendre de la Heimwehfluh, trois possibilités : le funiculaire, le sentier et pour les plus téméraires : la luge-monorail. Testée pour vous : séquence émotion garantie ! La poignée au milieu sert de frein, et surtout à s’accrocher 🙂

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La première partie est particulièrement impressionnante, pas le temps d’admirer le panorama :

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Arrivée à la station inférieure, jouxtant le funiculaire :

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Les luges sont garées…

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…dans l’attente d’être remontées automatiquement à la station supérieure par un système de téléphérique :

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Bref passage en gare d’Interlaken-West. Les Re 425 (ex Re 4/4 du BLS) sont fidèles au poste :

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et arrêt obligatoire chez Bühler. Cette boutique de souvenirs suisses en tous genres possède un rayon modélisme ferroviaire très étendu avec une large gamme Bemo et les productions artisanales H-R-F (une entreprise d’Interlaken spécialisée dans la reproduction des trains de montagne et bien évidemment ceux de la Jungfrau – prix de spécialistes…)

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Tout ceci nous amène à l’heure du thé au Grand Hotel Viktoria, sur la Promenade.

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Sous les magnifiques glycines,

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vue sur le massif de la Jungfrau, dans les nuages en cette belle fin d’après-midi :

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Suggestion à la direction du Grand Hotel : faire disparaître les deux misérables blockhaus qui abritent des soi-disant boutiques de luxe, mais qui gâchent la vue depuis la terrasse.

Retour au dépôt pour la 040 Mecklenburg après une longue journée de traction au Swiss Vapeur Parc. Gestes séculaires de la vapeur.

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