Archive pour la catégorie ‘Paris’
En ce début d’année bien morose, apéritif dominical avant un déjeûner d’anniversaire à la Closerie des Lilas, 171 Boulevard Montparnasse.
« Et boire allegretto ma non troppo
Du Campari quand Paris est à l’eau »
– Lilicub « Voyage en Italie », 1994. 😉
Au dessus du bar, la célèbre toile Closing Time de Jean-Claude Meynard représentant… le bar de la Closerie :
La place d’Ernest Hemingway au comptoir :
Si Hemingway est célèbre pour avoir – paraît-il – libéré le bar de l’hôtel Ritz le 25 août 1944, ce fut surtout un client fidèle de la Closerie vingt ans plus tôt, venant en voisin depuis son domicile de la rue Notre-Dame-des-Champs. La chronique de la Closerie rapport aussi que c’est ici qu’en 1925 F. Scott Fitzgerald fit lire au futur prix Nobel de littérature le manuscrit de Gatsby le Magnifique.
L’entrée de la Closerie des Lilas dans les années 1930.
À droite, la clinique d’accouchement Tarnier à l’entrée de la rue d’Assas.
Le bar de la Closerie au temps d’Hemingway.
A l’entrée de l’Aquarium de Paris, jardins du Trocadéro.
Vu sous l’angle opposé, on appréciera la qualité de la réalisation du squale, en particulier la présence des nageoires dorsale et caudale hétérocerque. Seule entorse à la réalité, le tuyau en bas à droite qui sert au (re)gonf lage de la bestiole.
En cette fin d’année, la presse tous médias confondus se livre à l’exercice de style habituel (ou plutôt le marronnier) : la rétrospective de l’année. On va nous rappeler en images les pires moments de 2011, année terrible s’il en fut, suivis d’un débat entre « experts » pour nous prédire une année-2012-encore-plus-pire.
A mon tour – il n’y a pas de raison – de vous infliger faire partager MA rétrospective 2011. La mienne se revendique égotique, éclectique et légèrement plus optimiste.
1- Un lieu : la Rotonda de l’Hôtel Palace à Madrid.
La Rotonda et sa célèbre verrière sont le centre nerveux du vénérable Palace Hotel de Madrid. A 12h00, dégustez quelques boccadillos sur la banquette au centre en attendant le déjeûner à l’heure espagnole (jamais pu m’y mettre :-() au minimum trois heures plus tard. On y sert également le petit-déjeûner, les churros sont divins et vous permettront d’attaquer le ventre plein les kilomètres de galeries de la Fondation Thyssen ou du Musée du Prado situés pratiquement en face de l’hôtel.
2- Un objet : les tables de Max Steiner.
Cet ébéniste Zürichois fabrique dans son atelier de la Predigergasse des tables en bois fruitier à l’esthétique très « Zen », absolument superbes qui donnent envie immédiatement de s’y installer, d’y poser un Mac Book Air ou un Moleskine, et commencer à créer.
Site Web: www.max-steiner.com
3- Tendance 2011 : le retour à l’analogique.
En parlant de carnet Moleskine, 2011 aura été l’année où j’ai généralisé leur emploi à toutes mes activités : notes de réunions, préparation de compte-rendus, TODO-lists, notes de lecture, mindmaps, projets d’articles, recherche de lieux à visiter pendant les vacances, brouillons de posts pour ce Blog, etc. Chaque activité a son carnet dédié. Toujours sybarite, j’éclaire le tout avec une Anglepoise 1227, la célèbre lampe de bureau anglaise conçue en 1934 par George Carwardine devenue emblême des studios Pixar. Pour l’écriture, après pas mal d’essais, je reste fidèle au Pilot G2 et aux crayons de couleur standard Prismalo de Caran d’Ache (souvenirs du Duty-Free du Flughafen Zürich).
Le véritable problème est bien évidemment la « digitalisation » des informations, car je réserve mes « carnets analogiques » exclusivement à la phase de recherche et de préparation. Vient alors le moment tant redouté de l’écriture elle-même. Ayant souffert pendant des années sous Word de l’angoisse de « l’écran blanc » :-), j’ai trouvé un petit logiciel anti-procrastination simple, gratuit et terriblement efficace : Darkroom.
Darkroom est un éditeur de texte aussi minimaliste que Notepad : caractères verdâtres (ou ambre ou tout autre couleur de votre choix) sur fond noir, on se croirait revenu 30 ans en arrière sur un terminal DEC VT220. En tapant F11, on passe en plein écran : laissant l’auteur en tête à tête avec le texte à travailler. Plus de distractions, d’icones ou de fenêtres ouvertes sur le Web, toujours prétexte à se disperser. A noter qu’en tapant CTRL+ « / », on accède aux statistiques (nombre de signes avec/sans espaces, nombre de mots), bien utile pour calibrer le texte. Moleskine + Darkroom = plus d’excuse pour rater la date de bouclage de Voie Libre !
Sites Web : Moleskine et Darkroom.
4- Un héros de BD : John Twenty.
Inconnu sur ce versant du Jura, John Twenty (et son chien Edouard) est le compagnon de voyage quotidien de dizaines de milliers de pendulaires Suisses. C’est le héros de la série éponyme qui paraît du lundi au vendredi dans l’édition helvétique de 20 minutes. Totalement bilingue français-allemand (il paraît dans les 2 éditions nationales), évoluant avec aisance dans un univers à la Scoobidoo, peuplé de fantômes, monstres et criminels sanguinaires, John Twenty est journaliste à 20 Minutes/Schweiz et est un petit frère d’Adèle Blanc-Sec de Tardi. Comme elle, il a une capacité incroyable à se faire des tas d’ennemis pour des raisons obscures.
Mais John Twenty a un terrible secret : c’est un héros vénal et stipendié. La page de 20 Minutes où s’étale ses aventures est payée par un annonceur, ce qui en fait une des rares Publi-BD de la presse quotidienne. Tout l’art – si l’on peut dire – des auteurs de la série (scénario de Marc Hillefeld, dessins de André Sedlaczek) est de trouver une histoire mettant en valeur les produits proposés chaque semaine par un client différent. Fort heureusement, les autocaristes low-cost – annonceurs réguliers – offrent de nombreuses possibilités de déplacement pour le héros (voir notamment le magistral « Abenteuer in Salou » ou la vertigineuse mise en abyme de « Die Doppelgangerin« ).
Mention spéciale à la série sponsorisée par Garmin en 2009 : John Twenty voyage dans le temps et retourne à l’époque de Guillaume Tell. Il y réécrit à sa façon l’histoire de la Suisse avec son GPS en emmenant l’infâme bailli Gessler (celui du Hohle Gasse à Küssnacht) se perdre dans un marécage putride.
John Twenty, ou le grand retour du feuilleton XIXe siècle 😉 Du lundi au vendredi sur 20 Minutes Suisse : www.20min.ch
5- Un livre : Pyong-Yang de Guy Delisle.
Découvert cet automne Guy Delisle grâce à son nouveau récit en BD Jérusalem, publié en épisodes dans Le Monde. Par curiosité, j’ai acheté son Pyongyang, plus ancien (2004). Graphiste canadien, Guy Delisle y raconte en images son séjour en Corée du Nord, responsable de l’encadrement d’une équipe d’intervallistes nord-coréens (les « petites mains » des films d’animation) réalisant une série pour une chaîne de télévision française. Surréaliste et glaçant, pour mieux comprendre les scènes d’hystérie qui ont marqué les obsèques de Kim Jong-Il ce mois-ci.
6- Un tableau : le Mont-de-Piété par Santiago Rusiñol y Prats (1861-1931).
Découvert lors de l’exposition « El Modernismo » à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en août 2011 : le Mont de Piété du peintre catalan Rusiñol. Tout laisse penser que la femme en noir, une veuve probablement dans la gêne ou le dénuement, vient gager ses derniers bijoux. Au delà du sujet naturaliste et tristement dans l’air du temps, même si « ma tante » a modernisé ses locaux depuis, cette oeuvre a particulièrement frappé le parisien de naissance et de coeur que je suis par son traitement d’une cour intérieure du vieux Paris. Tout y est : les peintures délavées, les descentes d’eau en zinc, le pavage inégal de la cour, et surtout cette lumière bleue-grise « ciel de Paris » unique.
7- Un modèle réduit (blog ferroviaire oblige…)
Après beaucoup d’hésitation – parmi les finalistes il y avait notamment la très réussie C19 en HOn3 de Blackstone Models – mon modèle de l’année 2011 sera le chasse-neige Bernina Xrotd 9214 dans la série Metal Collection de Bemo en HOm. Le modèle original est préservé au musée du Blonay-Chamby :
8- Une découverte : les bisses du Valais.
Coup de chapeau à tous les bénévoles des associations valaisannes qui entretiennent les bisses, ces aqueducs qui ont amené pendant des siècles l’eau des glaciers jusqu’aux pâturages montagnards. Avec une mention spéciale à l’association de Sauvegarde du Torrent-Neuf pour son parcours-découverte vertigineux à flanc de montagne.
Bisse sur le sentier de la rampe Sud du BLS
entre Hohtenn et Ausserberg (avril 2011)
9- L’histoire rocambolesque de l’année : le vol de la Mallet et de l’automotrice BVB du Swiss Vapeur Parc.
Le 18 novembre 2011, le petit monde des ferroviphiles et modélistes voies-étroitistes apprenait avec stupéfaction le vol de deux locomotives du Swiss Vapeur Parc : la Mallet et l’automotrice BDeh 4/4 du Bex-Villars-Bretaye. Les malfaiteurs avaient profité de la fermeture annuelle du parc pour s’introduire dans les remises-dépôt et emporter ces deux machines – pesant quand même à elle deux près de deux tonnes. Immédiatement, les soupçons des lecteurs helvétiques de 24Heures et de la Tribune de Genève se tournèrent vers la délinquance importée de la France voisine – qui a le dos large en ce domaine – ignorant que nos gentils racaillous hexagonaux préfèrent démolir sur place plutôt que de transpirer dans leur Nike en manutentionnant des charges lourdes.
L’automotrice BVB en circulation au Swiss Vapeur Parc le 13 août 2011
Dénouement en forme de conte de Noël. Le 23 décembre, on apprenait que la police Suisse avait localisé le 12 du même mois les deux machines, la Mallet dans une remise à Bâle, et la BVB dans un hangar près de Lucerne et que les locomotives étaient de retour au Bouveret. Mais dans quel état ! Si la Mallet a été simplement démontée, la BVB a été dépecée sans ménagements, son moteur à essence déposé et ses kidnappeurs avaient commencé à poncer sa carrosserie – peut-être pour la maquiller comme une BMW volée. On ignore encore si la machine est réparable.
La même ramenée le 23 décembre 2011 par les bénévoles au Swiss Vapeur Parc après avoir été
dépecée et poncée par deux arcandiers Lucernois (Photo DR).
La police a interpellé deux citoyens Suisses. A ce jour, on ne sait rien ni sur leur identité, ni sur leurs motivations. Seul indice : on a retrouvé dans le hangar de Lucerne du matériel volé aux CFF. Laissons le mot de la fin à Charles-Henri Coutaz, président du Swiss Vapeur Parc, « ce sont des cinglés ».
Réouverture du Swiss Vapeur Parc le 18 mars 2012.
Ayant égaré à la fois mon carton d’invitation et le numéro de portable d’Anna Wintour :-), c’est seulement par média interposé que j’ai pu découvrir le défilé Chanel 2011 au Grand-Palais, ayant pour thème « Paris-Bombay ». Ce défilé recélait une surprise de taille pour le ferroviphile : un réseau LGB censé évoquer le chemin de fer miniature du Maharadjah de Gwalior.
J’ai toujours eu une tendresse particulière pour cette forme très originale de modélisme ferroviaire que l’on appelle les chemins de fer de table, à laquelle j’avais consacré jadis une page dédié aux maîtres du genre : Gaston Menier (le chocolat), Buster Keaton et Maddo Scinddhia; Maharadjah de Gwalior déjà cité. Mais si l’aristocrate indien avait un train en argent massif, le Chanel Express se révèle être plus prosaïquement une simple rame LGB peinte en couleur argentée (nettement plus fashion – reconnaissons-le – que les moisissures qui couvraient le Krystal Train Fantôme au Salon de la Maquette 2002 🙂 ).
En regardant de plus près la composition de la rame, on semble reconnaître la Baldwin Mogul 2-6-0 du coffret Circus Train, un caboose, (qui pourrait bien être celui du Santa-Fe starter set) quelques wagons plats à essieux supportant une carafe de whisky et des verres (dans la version du Maharadjah, soulever la bouteille provoquait l’arrêt automatique du train) et, caché par le serveur, une voiture voyageurs à essieux (qui pourrait bien être celle des débuts de la marque en 1969). Bref, rien que de très prosaïque là où on aurait pu s’attendre à du Lematec… 😉
Crédits : photogrammes issus du reportage TF1 du 07.11.2011 et DR.
« C’est la clôture », murmura Jeanne.
– Pauline Réage. Histoire d’O.
Il y a près de douze ans, la « tempête du siècle » s’abattait sur la France et sur le Petit train du Jardin d’Acclimatation. Depuis le 26 décembre 1999, le petit train – propriété avec le Jardin du groupe LVMH – a été bien entretenu, mais les clôtures du tronçon Maillot-Sablons, durement touchées par la tempête, n’avaient pas encore été réparées :
État mars 2000
État novembre 2011, les éléments les plus endommagés ont été enlevés mais non remplacés.
Notons cependant une évolution encourageante, ici on installe une barrière légère (provisoire ?) :
Là on donne un coup de peinture :
En attendant la fin des travaux, la prudence s’impose… 😉
Profitons-en pour rappeler que le Petit train du Jardin d’Acclimatation – à voie de 50cm (et non 60cm comme on le lit fréquemment) – est la plus ancienne exploitation ferroviaire de Paris toujours en exploitation. Âgé de 133 ans, construit en 1878, il devance de 22 ans le métro parisien !
État 1900, le petit train était alors hippotracté
État octobre 2011
Ce jour là, c’était « Pietra » (construction Renault) qui était de service.
« Tous les matins du monde sont uniques »
Parvis du Trocadéro, 24 octobre 2011, 8h07.
Visité l’exposition « Dans l’intimité des frères Caillebotte » au musée Jacquemart-André, boulevard Haussmann à Paris.
Hélas, c’est une déception. L’idée de départ était intéressante : croiser les regards de deux frères Gustave Caillebotte, le peintre, et Martial Caillebotte, compositeur et photographe amateur. Très proches, ayant vécu ensemble jusqu’au mariage de Martial dans les mêmes lieux : l’appartement familial du Boulevard Haussmann, la propriété de Yerres, le Petit Gennevilliers, il y avait effectivement une piste à suivre : trouver des interactions, des connivences entre les toiles de l’un et les photographies de l’autre. Las ! D’un côté de la salle : les toiles de Gustave (pas les plus importantes malheureusement), de l’autre les photos de Martial tirées des albums photos familiaux, reproduites en petit format dans des cadres pêle-mêle, non légendées. Ajoutons qu’avoir photographié l’ancien Trocadéro ou la construction du Sacré Coeur ne font pas de Martial l’égal d’un Atget ou d’un Marville. A une scénographie paresseuse et sans idée s’ajoute l’exiguïté des salles consacrées aux expositions temporaires à Jacquemart-André. On se bouscule, on s’écrase, on transpire, on manque de recul et on songe à ce que la Fondation de l’Hermitage à Lausanne aurait pu réaliser sur un tel sujet.
Au retour, j’ai revu le documentaire en VHS « Caillebotte, les aventures du regard » réalisé par Alain Jaubert en 1994 à l’occasion de l’exposition Caillebotte au Grand-Palais. Jaubert y décrit un Caillebotte fasciné par la ville, la perspective, les jardins et doté d’un regard qui cadre à la façon d’un cinéaste moderne. Jaubert rapporte également l’existence de plusieurs études préliminaires pour des tableaux réalisées sur des calques format 9x11cm, exactement le format des plaques utilisées par Martial pour ses chambres photographiques. Gustave utilisant les appareils photo de son frère comme camera oscura pour ses oeuvres ? Voilà un point à creuser, surtout dans une exposition intitulée « Peintre et Photographe ». Mais encore eusse-t’il fallu travailler un peu…
A noter la présence de quelques photos ferroviaires. Outre plusieurs machines du PLM immortalisées en pleine vitesse du côté de Montgeron, on découvre avec surprise une photo du funiculaire Territet-Glion – bien connu des habitués de ce Blog – dans son état 1883-1974. La photo a été prise au niveau de l’évitement, à mi-parcours. Martial avait installé son appareil sur le pont de la route de Glion (première intersection avec la ligne du funiculaire en venant de Montreux, au niveau de l’avenue de Collonges). Je n’ai pas retrouvé la photo originale de Martial Caillebotte, mais elle est cadrée à peu près comme cette carte postale ancienne. La crémaillère Riggenbach bien visible sur ce cliché servait pour le freinage.
Nouvelle visite à Disneyland Paris courant novembre et rapporté une nouvelle moisson d’engins à voie étroite disséminés sur le Parc. Intérêt majeur : il s’agit de véritable matériel minier « chiné » à travers les USA et ailleurs par les « Imagineers » et les DA de Disney puis plus ou moins retapés.
Dans la file d’attente pour les montagnes russes « Indiana Jones et le Temple du Péril », quelques intéressants wagonnets à voie de 2 pieds (à confirmer, je n’avais pas de pige sous la main) :
A côté du Golden Nugget Saloon et autour du Big Thunder Mountain à Frontierland, quelques beaux spécimens d’origine minière :
(sous la neige en janvier 2010)
En sortie des montagnes russes « Big Thunder Mountain », on trouve cette curieuse marmite sur voie de 18 pouces. Son usage me reste inconnu : transport de métal en fusion, fabrication de bentonite pour injecter dans des cavités, acheminement de la soupe pour les mineurs ou, Disneyland oblige, marmite de sorcière pour fabrication de pommes empoisonnées destinées à Blanche-Neige ? 😉
(état octobre 2008)
Juste à côté, une belle collection de matériel remorqué incluant un superbe wagon-enclume :
Palme du recyclage à ce wagonnet « transport de chips » :
Avant de couler une retraite paisible au fin-fond de la Seine-et-Marne, dans le General Store de Frontierland, le #9 a connu les hivers terribles des Montagnes Rocheuses, roulant sur les rails de la célèbre mine d’or « Vindicator », dans la Vindicator Valley située à 3000m d’altitude, non loin de la ville minière de Victor, Colorado.
La Vindicator Mine dans les années 1940.
Visite au Salon de la Photo à la Porte de Versailles. J’assiste à la « Master Class » sur l’éclairage des portraits par Pierre-Anthony Allard, repreneur du célèbre Studio Harcourt, magistral et passionnant nous emmenant depuis Vermeer et Rubens jusqu’à son maître Henri Alekan et le Kubrick de Barry Lindon.
Soudain : surprise, on roule au milieu des projecteurs… Marc Riboud, le photographe et grand reporter, qui venait de recevoir le PIPAK 2010, Prix International Planète Albert Kahn, remis dans le cadre du Salon. Un peu moins connu du grand-public que Doisneau, Willy Ronis ou Cartier-Bresson, Marc Riboud a pourtant réalisé des clichés célèbres comme celle du peintre de la Tour-Eiffel :
ou celle de Jane Rose Kasmir, la jeune fille à la fleur, face aux forces de l’ordre pendant les manifestations contre la guerre du Vietnam à Washington en 1967, qui illustrait mon livre d’Histoire de 3e…
Photos (c) Marc Riboud extraites de son site personnel
En pleine contestation sur la réforme des retraites, le Commissaire général du Salon rappela, pince-sans rire, que Marc Riboud avait réalisé 450 000 photos au cours de sa carrière et que – en se basant sur une vitesse d’obturation moyenne de 1/60e par cliché – il n’avait « travaillé » effectivement que 2h40 au cours de sa vie 🙂
Agé de 87 ans, venant de subir une opération chirurgicale et sorti la veille de l’hôpital, il avait tenu à assister au Salon de la Photo. Bien qu’en chaise roulante, son premier réflexe fut de nous prendre tous en photo ! Puis ce fut autour de Pierre-Anthony Allard de réaliser en direct et sans filet une photo de ce maître de la photographie :
Photo prise avec mon Asusphone. Grave erreur : je ne pensais pas avoir besoin de mon matériel photo… au Salon de la Photo 🙁 Fort heureusement, au premier rang, Alexandra de Cossette, photographe professionnelle a pris ce superbe cliché :
[ (c) 2010 Alexandra de Cossette, à voir sur son Blog « Un brin de Cossette« ] :
Visage diaphane, l’âme affleure.