Archive pour la catégorie ‘Train réel’
Après un début d’année en pointillé, la Webcam du MOB est de retour après la révision de la voiture pilote aux ateliers de Chernex (vue prise ce jour mercredi 22/04) :
Ce qui nous a valu quelques vues assez inhabituelles prises depuis la voie 31 des ateliers :
A noter que depuis l’année dernière, la Webcam a changé de sens et pointe désormais en direction de Zweisimmen. Nouveaux paysages, et la possibilité d’entr’apercervoir les rames du BLS en correspondance avec le MOB dans cette gare :
Aujourd’hui : visite très intéressante aux Salines de Bex, qui comprend un petit tour dans un train de mine à voie de 60cm :
Remorqué par des locomotives à accumulateurs :
Les berlines de transport des voyageurs ont une forme étrange, comme si elles avaient été conçues pour transporter les Krells, les habitants disparus de la planète Altaïr 4 dans le film Planète Interdite (Forbidden Planet, Fred M. Wilcox, 1956).
(Photo DR)
Lorsque Zermatt a décidé d’être une ville sans voitures, elle y a mis les moyens. Le trafic automobile est arrêté à Täsch, à 5km au nord de Zermatt, où le Matterhorn-Gotthard-Bahn, héritier du BVZ (Brigue-Viège-Zermatt) y a construit un terminal digne d’un aéroport :
On y trouve un vaste parking, qui n’est ni de dissuasion, ni de persuasion, mais d’obligation. En effet, seuls quelques rares véhicules autorisés par la municipalité de Zermatt sont autorisés à « monter » jusqu’à la ville.
Les touristes séjounant à Zermatt peuvent décharger leurs bagages sur des trolleys prévus en quantité :
Et les rouler jusqu’à la gare du MGB :
Où les attendent les nouvelles navettes panoramiques BDSeh4/8 spécialement aménagées pour embarquer les chariots à bagages :
En 10 minutes (et après une section à crémaillère), nous nous hissons à Zermatt. Ici, ce sont des taxis électriques qui prennent la relève :
A Zermatt : même le panier à salade de la police est électrique :
Pour les cas plus compliqués, les pandores valaisans disposent d’un 4×4 Toyota chenillé que l’on croirait tout droit sorti de Taxi 3 :
La GDe 4/4 6005 reprise par le MOB (ex. TPF GDe 4/4 n°101) a conservé sa livrée grise et orange mais a perdu son blason de la ville de Bulle :
Moisson du jour : 18/04/2009
La Ge 4/4 8001 en livrée « Gstaad »
La voiture B214 en livrée « KPT/CPT » :
L’automotrice 303 du Montreux-Glion-Naye en gare de Glion, livrée « le Monde magique du Père Noël » :
La collection de Webcams des chemins de fer Rhétiques s’agrandit ! Après la Webcam « historique » installée sur l’hôtel Grischuna à Filisur, c’est une Webcam « événementielle » qui a été installée au pied du viaduc de Landwasser à l’occasion des travaux de rénovation de ce célèbre ouvrage d’art :
Construit de 1901 à 1902, long de 142m et haut de 65m, ce viaduc en courbe avait été construit sans échafaudages (juste deux grues). Pour sa rénovation, planifiée de mars à novembre 2009, l’entreprise suisse de BTP Lawil, dont une agence a été créée à Thusis en 2006, a dû édifier trois structures métalliques impressionnantes autour des piles du pont.
Regrettons cependant que la position de la Webcam ne permette pas une vue plus détaillée des trains. Ici, à 7h58, on devine le passage de l’express pour Saint-Moritz (arrivée 8h58), qui sera trois minutes plus tard, à 8h01, dans le champ de la Webcam de Filisur :
A voir ici : Webcam Landwasser.
Vu sur le Forum Voie Libre une discussion autour d’une photographie représentant des machines Péchot à la sortie des usines Baldwin :
D’après la forme des hangars en arrière-plan, la photo a été prise aux ateliers d’Eddystone, la plus grande usine Baldwin de la région de Philadelphie (hangars en bas à gauche sur la photo) :
Il est intéressant de noter que la plus grande partie des machines Péchot utilisées au cours de la Première Guerre Mondiale était issue des usines Baldwin. Selon l’ouvrage History of Baldwin Locomotive Works 1831-1920, l’armée française s’était adressée à Baldwin dès le début du conflit en 1914 (donc bien avant l’entrée en guerre des USA auprès des Alliés en 1917) pour la fourniture de locomotives :
« A la fin de l’été 1914, le gouvernement français envoya une mission aux Etats-Unis pour faire des achats. En novembre 1914, cette délégation reçu par télégramme l’ordre de commander une vingtaine de locomotives-tender à voie de 60cm, qui devaient être construites selon des plans américains et expédiées le plus rapidement possible. Les usines Baldwin reçurent la commande le 3 novembre 1914 et les vingt locomotives étaient prêtes à expédier le 21 novembre. Cette série fut le début d’une série de commandes du gouvernement français qui inclut par la suite des locomotives et des locotracteurs à essence pour un total d’un millier. Sur cette quantité, 280 locomotives type Péchot furent construites pour la desserte des premières lignes du front, selon des plans fournis par le gouvernement français et en utilisant le système métrique. […] Ces locomotives furent réalisées au cours des années 1915-1916 ».
A voir aussi cet étrange document tiré de mes archives ferroviaires : La voie de 60 aux armées qui fait la part belle aux locomotives Péchot.
Un des réfectoires du Lycée Janson de Sailly à Paris en 1903. Apparemment, le « rata » était apporté sur des wagonnets qui roulaient sur la voie étroite (30cm ?) visible entre les tables. Un système semblable était utilisé au Conservatoire des Arts et Métiers pour le transport des maquettes et des expériences.
Selon mon fils, habitué des lieux, cette installation a disparu, ainsi que les bouteilles de vin sur les tables des lycéens…
« Vous marchez sur un pont, vous entrez dans un tableau ».
En traversant pour la centième (millième ?) fois ce midi la place de l’Europe à Paris, je me suis remémoré ce commentaire de l’excellent documentaire d’Alain Jaubert consacré à Gustave Caillebotte. Caillebotte avait peint en 1876 ce qui était encore un pont métallique (remplacé dans les années 1930 par un ouvrage en béton) :
Toujours surprenant de constater combien ce petit coin du VIIIe arrondissement a inspiré les artistes : Claude Monet, fasciné par la modernité des fermes Polonceau des halles de la Gare Saint-Lazare, construites par Eugène Flachat, Manet aussi, et Marcel Proust qui dans A l’ombre des jeunes filles en fleur décrivait ainsi le déchirement des départs, que seul un casanier peut comprendre : « Il faut abandonner toute espérance de rentrer coucher à la maison une fois que l’on s’est décidé à pénétrer dans l’antre enfumée par où l’on accède au mystère, dans un de ces grands ateliers vitrés comme celui de Saint-Lazare où j’allai chercher le train de Balbec, et qui déployait au-dessus de la ville éventrée un de ces immenses ciels crus et gros de menaces amoncelées de drame, pareils à certains ciels, d’une modernité presque parisienne, de Mantegna ou de Véronèse, et sous lequel ne pouvait se dérouler que quelque acte terrible et solennel, comme un départ en chemin de fer ou l’érection de la Croix ».
Gares : « lieux merveilleux et tragiques« .
Plus prosaïquement : n’oublions pas que le pont/place de l’Europe a engendré nombre de vocations de ferroviphile, contemplant dans le vent et le froid au fil des époques Ouest, Etat, SNCF, et maintenant TER Haute/Basse Normandie les évolutions des rames dans une des gares les plus fréquentées de la planète (hors jours de grève). Un parmi des milliers : Pierre Delarue-Nouvellière.
« Vous marchez sur un pont, et vous entrez dans un tableau.
Vous ne le savez pas,
ou bien vous le savez.
Où est la différence ? »
– Alain Jaubert op. cit.
Trouvé dans le dossier d’information sur le « Plan de relance de l’économie » présenté aujourd’hui dans la Capitale des Gaules ce qui est promis pour la ligne Auxerre-Clamecy :
Qu’entend-on par « régénération » ? Mystère. Notons que Cravant-Bazarnes, simple bifurcation des lignes vers Autun et Clamecy, s’est vu élevé au rang « d’étoile ferroviaire ». Il est vrai que dans le désert ferroviaire français, deux iignes qui bifurquent, c’est déjà un échangeur ! Aucun rapport avec l’étoile (éteinte) de Clamecy, mieux nommée, qui se trouvait à son apogée au centre de 5 lignes (Nevers, Cercy, Cosne, Montargis via Fontenoy et Auxerre/Paris).
Côté crédits, on annonce une vingtaine de millions d’Euros. Les promesses n’engagent, etc. etc.
Enfin, ne faisons pas trop la fine bouche : on pense encore aux lignes du Morvan, qui sont semble t’il mieux loties que celles de Haute-Normandie. La ligne Serqueux-Gisors, elle, n’aura droit à des crédits que pour une simple « étude » en vue de sa modernisation, pour un montant de 6 MEUR. Vestige de l’ancienne ligne Paris-Dieppe via Gisors, dont je fus un usager régulier dans les années 1980, elle pourrait devenir un itinéraire « bis » à l’artère Paris-Rouen-Le Havre pour le trafic fret.