Archive pour la catégorie ‘Train réel’
Début février 2009, cela fera un an que les Webcams du serveur webcam-leman.ch auront été débranchées suite à un conflit entre le Webmestre et l’Office de Tourisme de Montreux. Comme le soulignait 20 Minutes (Edition Riviera) le 2 octobre 2008 :
« f…]fâché de ne pas avoir été soutenu par l’Office de tourisme, le webmaster indépendant du site www.webcam-leman.ch, qui proposait des images de la ville, a mis hors service les caméras montreusiennes branchées sur Internet.
C’est sur ce site qu’atterrissaient en effet les internautes qui tapaient les mots clés «Montreux» et «webcam» dans leur moteur de recherche. Dans le livre d’or du site, les plaintes arrivent de toutes parts: «N’importe quoi! On peut visiter le moindre village dans le monde mais Montreux est inaccessible en webcam!», peut-on lire. Un autre internaute déçu intervient: «C’est dommage que les webcams ne fonctionnent pas. Je suis à l’étranger et je ne peux pas revoir les endroits de ma jeunesse. Faites quelque chose!» »
«Montreux-Vevey Tourisme ne voulait pas avancer avec nous. Ils ne voulaient même pas nous laisser 10 cm2 et une prise électrique pour installer une nouvelle caméra sur leur pavillon des quais», s’est plaint au journal le créateur du site www.webcam-leman.ch. »
Exit donc la possibilité de voir le soleil se coucher sur l’Île Salagnon, regarder les chalets du Marché de Noël se construire en face de l’Embarcadère, surveiller de loin les fêtes sous la Halle du Marché, contempler depuis Paris en prenant son café matinal la statue de l’Homme-poisson en bord de lac.
Pire encore : c’est au tour de la Webcam embarquée du MOB d’entrer en état d’hibernation. Après avoir fonctionné sporadiquement 4 heures par jour au mois de décembre (avec des vues intéressantes sur les débords de la gare de Montreux, côté CFF et Pension Wilhelm), c’est le black-out depuis le 31 décembre !
Seules quelques vues d’archives nous permettent encore de contempler le lever de soleil du 30 novembre 2008 sur les Dents du Midi, ultime panorama Montreusien encore accessible aux Internautes du monde entier :
Une lueur d’espoir, toujours selon 20 Minutes, l’Office de Tourisme de Montreux mettrait en ligne au « printemps 2009 » de nouvelles Webcams sans passer par le site Webcam-leman. Wait and see. Quant à la Webcam embarquée du Crystal Panoramic Express, espérons qu’elle sera à nouveau opérationnelle un jour, au moins pour nous permettre d’assister à l’éclosion des narcisses dans les champs au dessus des Avants.
Retour à Istanbul après quelques décennies. Si la gare de Sirkeci, sur la rive Européenne, ne voit plus passer le « Train Express d’Orient », on peut y voir garées quelques rames automotrices des TCDD que j’avais déjà photographiées au même endroit il y a 30 ans :
Ci-dessus, une rame E8000 (fabrication Alsthom 1955) est encadrée par deux rames E14000 de 1979.
Sur les hauteurs de Pera, le petit tram historique à voie métrique parcourt la célèbre Istiklal Caddesi – devenue désormais piétonne. (Motrice construction Thomson-Houston/Siemens-Schuckert/AEG) :
…et assure toujours la correspondance avec la station supérieure du Tünel, le funiculaire souterrain de construction française (1875, reconstruit en 1971) reliant la Corne d’Or aux hauteurs de Pera :
(Photo X… DR / Wikipedia)
Les istanbouliotes assurent qu’il s’agit là du premier métro du continent européen, devançant de vingt ans le Földalatti, le métro de Budapest construit en 1896.
Mais Istanbul change aussi. A Berleybeyi, à Dolmahbaçe et tout le long du Bosphore, les anciens palais des sultans Ottomans ont été convertis en hôtels Cinq étoiles et résidences luxueuses pour oligarques russes en goguette :
Pour retrouver un peu de l’âme du vieux Stanbul, et plutôt que de se perdre dans les pièges à touristes du Grand Bazar, allons faire un tour du côté du Marché Égyptien, en face du pont de Galata :
Sous ses voûtes, encore hantées par les fantômes des janissaires et des agents secrets de la Sublime Porte, on y échange toujours les précieuses épices en provenance de Perse et d’ailleurs :
Comme l’avait déjà écrit le correspondant du Figaro (qui couvrait pour ce journal le premier voyage de l’Orient Express le 4 octobre 1883), on peut dire qu’on trouve au Marché Egyptien « des odeurs qui auraient inspiré dix pages à Monsieur Emile Zola ».
Il n’y a pas qu’aux USA où les trains roulent au milieu des rues. C’était aussi le cas sur nos réseaux métriques français. Ici à Saint-Vincent-sur-Jard, sur la ligne Luçon-Les Sables d’Olonne des Tramways de la Vendée :
La petite locomotive contourne avec précaution l’église… tandis qu’à droite le pylône électrique annonce déjà les Temps Modernes, fin programmée des petits trains de jadis.
…que l’on pouvait monter aux Trois-Epis (Drei Aehren) en tramway électrique ?
Ce tramway électrique a voie métrique a relié de 1899 à 1932 Ammerschwihr aux Trois Epis. Plus chanceuse que la crémaillère de la Schlucht voisine, la ligne a survécu aux destructions de la Première Guerre Mondiale, mais a succombé devant la concurrence automobile des années 1930.
Trouvé sur le site de la RATP ce matin une information essentielle, honteusement passée sous silence par les grands médias : le prolongement de la ligne n°4, Porte de Clignancourt-Porte d’Orléans, dans un premier temps jusqu’à la mairie de Montrouge. Notons qu’il ne faudra pas moins de cinq années de travaux pour compléter cette section de seulement 1670m de long. Un chiffre à rapporter au temps record nécessité par la construction de l’ensemble du Métropolitain parisien sous la direction de Fulgence Bienvenüe. En 1905, soit 8 ans après premier coup de pioche, les lignes 1, 2, 3, 4 et 5 étaient déjà en service ! Certes, il y a eu depuis les 35h et les CHSCT, mais on peut s’interroger sur ce ralentissement inquiétant de la productivité chez les génie-civilistes en un siècle.
Source RATP
Vieux serpent de mer que ce prolongement de la ligne 4 vers le sud, on en parlait déjà sur un des plans du métro de 1937 que possédait mon grand-père, et où était indiqué en pointillé un prolongement vers « le Carrefour de la Vache noire » à Arcueil. Las ! La future ligne 4 prolongée évitera ce lieu historique, qu’elle contournera par l’ouest, desservant la Mairie de Montrouge, le cimetière de Bagneux (où se trouve la tombe de Pierre Delarue-Nouvellière) à la future station Verdun-Sud, puis Bagneux et plus si affinités et crédits.
La pauvre vieille Vache noire ne verra donc pas passer le métro, elle qui l’attendait depuis 80 ans en remplacement de l’Arpajonnais, le tramway sur route de Paris à Arpajon (PA) !
D’ailleurs : petite question de toponymie. D’où vient ce pittoresque nom de « Vache noire » pour désigner cette intersection ? Selon l’ouvrage Montrouge et son histoire (de Pierrette Cour, Lucie Geeraerts et Armand Thomas, 1988) la Vache noire désignait les locomotives bi-cabines Tubize du Paris-Arpajon qui traversaient le carrefour.
Cette explication, ô combien séduisante pour un ferroviphile, reste cependant à confirmer : il existe en région parisienne et ailleurs bien d’autres « Vaches noires » sans présence ferroviaire associée : Trappes, Saint-Gratien, etc.
…du Tramway de Versailles à Meulan, lorsqu’il traversait le village de Nézel, près d’Aubergenville ?
… lorsqu’il y avait une gare à Orgeval desservie par les trains de la Compagnie des Chemins de fer de Grande Banlieue (CGB) ?
L’Université de Syracuse, dans l’état de New-York, vient de mettre en ligne une collection photographique datant du début du XXe siècle, composée de 709 négatifs sur verre, et consacrée à l’Erie Railroad Company.
La gare d’Alfred, NY (au sud de Rochester), vers 1909.
(c) Special Collections Research Center, Syracuse University Library
A voir ici :
http://library.syr.edu/information/spcollections/digital/erierr/
Rencontre nocturne en gare de Montreux entre l’ABe 4/4 4002 « Vaud » et la GDe 4/4 du MOB n°6002 « Isabelle von Siebenthal ».
L’automotrice ABe 4/4 n°56 « Corviglia » au départ de Pontresina en direction de Surovas.