Archive pour la catégorie ‘Train réel’
Croisé ce jour en gare de Bergün (ligne de l’Albula) le train spécial « Railrider » des Chemins de fer Rhétiques. Ce train panoramique assure la liaison Davos-Filisur-Preda et retour à la belle saison. Sensations garanties au passage du viaduc de Wiesen ou dans les boucles de l’Albula. Non prévu au programme : la traversée du tunnel de Preda long de 5km.
Ce train est composé exclusivement de voitures ouvertes « Aussichtwagen », tractées par une Ge4/4 I, et encadrées par deux wagons porte-autos série 80xx. Les portes autos encadrants protégent les voyageurs des éventuelles projections de cuivre ou de graisse en provenance de la caténaire (voire un arrachage complet du pantographe). Dans le même but, un bouclier de protection a été adapté aux extrémités des navettes de la Vereina.
Composition observée le 3 août 2008 : Locomotive Ge4/4 I n°610 « Via Mala » + porte-autos Skl 8409 + Aussichtwagen B2102 / B2101 / B2100 + porte-autos Skl 8401.
Cette rame originale peut être aisément reproduite en HOm à partir de matériel du commerce. La Ge4/4 I a été reproduite chez BEMO en numérotation 604 « Calanda », les Aussichtwagen en deux numérotations (dont une garnie de personnages Preiser). Les porte-autos sont disponibles chez D+R.
Un petit texte rédigé à la demande d’un jeune contributeur du Forum Loco-Revue agé de 12 ans dont le pseudo était « V-150 » – référence au record du monde de vitesse sur rail détenu par Alstom.
Dieppe
Bonjour V-150. En tant que citoyen de la Libre République du Bout-du-Quai à Dieppe, je peux surtout te parler de la gare maritime de Dieppe, la 3e du nom construite par Urbain Cassan à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale dans le plus pur style « reconstruction ».
Cette gare était – en principe – réservée aux passagers prenant le Car-Ferry de Newhaven, mais était utilisée par les habitants du Front de mer et du Bout du Quai, leur épargnant un kilomètre à pied depuis la gare de Dieppe Ville sous un ciel cauchois toujours incertain. De toutes façons, si les horaires mentionnaient spécifiquement Dieppe-Ville et Dieppe Maritime (de mémoire : 10 minutes étaient allouées pour aller de l’une à l’autre, il y avait trois/quatre PN à manoeuvrer par un agent SNCF qui se déplaçait à pied à côté du train), le billet ne mentionnait que « Dieppe ». Nous étions donc – on le suppose – dans la légalité, d’autant qu’il y avait un composteur orange à disposition dans la gare maritime pour « chtonker » avant le départ. Aucune remarque d’aucune sorte par les ACT en 13 ans de fréquentation des lieux.
Donc, lorsque je fréquentais la gare maritime (de 1979 jusqu’à sa fermeture en 1992), cet établissement était desservi par le train maritime quotidien. Départ Paris Saint-Lazare vers 10h45, arrivée Dieppe-Maritime 13h10. Retour : Dieppe-Maritime 15h50 arrivée PSL à 18h07, avec deux arrêts intermédiaires : Rouen-RD et Val de Reuil. Entre 13h10 et 15h50, la rame refoulait sur le faisceau de garage en gare de Dieppe-Ville pour nettoyage et remise en tête de la locomotive.
Côté matériel roulant, j’ai surtout connu les rames Corail tractées par une 67000 (avec changement de machine pour une électrique à Rouen-RD, vers la fin de l’exploitation, c’était diésel jusqu’à PSL). Un vrai plaisir de glisser dans les rues de Dieppe, le long des Arcades de la Bourse avec de l’autre côté du bassin les hangars des mareyeurs qui affichaient fièrement « Poisson Dieppois, Poisson de choix », le tout dans un silence quasi-absolu à bord d’une voiture Corail. On voyait de temps à autre des trains spéciaux affrétés, et à une époque des Caravelles qui assuraient une liaison directe depuis PSL lors de l’éphémère exploitation Dieppe-Newhaven par hydroptère à grande vitesse (la société a fait faillite lors d’une des nombreuses grèves de pécheurs ou de dockers avec blocage du chenal qui ont contribué à l’écroulement du port de Dieppe). Il y avait aussi des citernes de mazout en stationnement le long du bateau pour le ravitaillement en combustible des esquifs.
Les rails ont survécu quelque temps après la démolition de la gare, puis suite à l’aménagement du port de plaisance, tout le revêtement des quais a été refait. On trouve encore quelques bouts de rail Broca du côté de la place du Hâble en allant vers le sémaphore. Evidemment, on peut regretter cette desserte ferroviaire, d’un autre côté la démolition de la gare a permis de dégager tout le quai Henri IV et de reporter le trafic de poids lourds Transmanche vers le port extérieur (il faut savoir que des 38 tonnes se faufilaient sur le quai entre la gare et la façade des immeubles, les trottoirs faisant à peine 1,50m de large, l’endroit était invivable et dangereux pour les piétons ).
Un bon sujet de diorama sur une petite surface (en N par exemple). Une idée pour François (Fontana) qui aime les ports .
Quelques vues de l’ancienne gare qui a été une victime collatérale des combats lors du débarquement anglo-canadien du 19 août 1942 :
Une autre vue intéressante d’un train arrivant en gare de Dieppe Maritime avant la Deuxième Guerre Mondiale, on distingue le panneau « Paris Londres via Dieppe » sur les voitures et l’ancienne Halle aux poissons à gauche :
Chassée par la démolition de la remise de Gstaad suite aux travaux de modernisation dans cette gare, la Fze 6/6 du MOB (devenue Dze 6/6) a trouvé un refuge précaire en plein vent sur une voie de garage non loin de là.
Retrouvé la belle sur la « voie de l’oubli » à Saanen, sous une pluie battante le mardi 22 avril 2008 :
Vue de près, « in real life », c’est quand même une machine très impressionnante – pour de la voie métrique s’entend. Maintenant il va falloir la mettre à l’abri pronto parce qu’après avoir passé un hiver exposée à la bise du Saanenland, la princesse commence à rouiller un peu aux entournures…
Hasards de Google. En cherchant des informations sur le Mono Lake, je tombe sur cet étrange chemin de fer qui desservit en 1924 l’Exposition Impériale Britannique de Wembley. Présenté (à tort) comme « Monorail » par les archives Getty, ce système de transport hectométrique me semble plutôt bi-rail (à voie étroite) mais est mû par une vis-sans-fin visible dans l’entrevoie. La cabine s’embrayait sur la vis par un système à pas variable qui permettait d’aller plus ou moins vite, mais pas de stopper complètement. Ce qui en faisait un système « non-stop » à la manière d’un escalator (les dames devaient apprécier pour monter dedans en marche avec les jupes de l’époque). La desserte était assurée par 88 wagons/cabines. Selon certaines sources, la plateforme bétonnée de la voie aurait subsisté jusque dans les années 1990.
Ce système qui préfigure les délires de nos Transport-Expo des années 70 (people-movers divers dont le tristement célèbre SK de Roissy) semble avoir assuré un service satisfaisant pendant les deux années que durèrent l’exposition.
Surprise par la Webcam des RhB à Filisur (fixée sur l’hôtel Grischuna, à l’extrémité sud de la gare), une composition pour le moins originale :
Krokodil n°414 + citerne + vapeur G 4/5 et voitures voyageurs anciennes série B22xx.
Horaire annoncé :
Landquart 09.25
Chur 10.04
Reichenau-Tamins 10.25
Thusis 11.35
Tiefencastel 12.20
(Filisur)
Davos Platz 16.06
Landquart 17.43
Une bien belle journée : soleil, vapeur et neige.
Reçu grâce à l’excellent VPCiste britannique « Transport Diversions » le dernier DVD produit par Peter Middleton et Video125 consacré à la Bakerloo Line du métro de Londres.
Moins célèbre que l’historique Metropolitan Line de 1863, à l’histoire moins tourmentée que celle de la Northern Line (et à son mystérieux terminus abandonné de King William Street), la Bakerloo Line – à qui Harry Beck avait donné une couleur marron plutôt inélégante sur sa fameuse carte du métro – relie sans histoires depuis 1906 Elephant & Castle et Waterloo au nord-ouest de Londres via le West End. Guère de curiosités techniques sur cette ligne, qui est une des rares non-traversantes de Londres, aboutissant à un terminus simplissime à deux voies à Elephant & Castle : un véritable cauchemar pour l’exploitation où les rmaes doivent être tournées (et nettoyées) en moins de deux minutes trente. La partie aérienne du trajet, où la Bakerloo Line partage la ligne avec des rames de banlieue en provenance d’Euston (et où l’on cotoie la West Coast Main Line et ses rames pendulaires Virgin), est la plus intéressante. A noter : la Bakerloo Line utilise des rames du type « 1972 Stock » rénovées, qui sont actuellement les plus anciennes encore en service sur le réseau londonien.
Réalisé avec le professionalisme habituel des équipes de Video125, ce documentaire est plus qu’un simple « Driver’s Eye View » puisqu’il inclut des vues prises dans le « corps de garde » des conducteurs de la Bakerloo Line à Elephant & Castle, des plans de coupe en station, des contre-champs en cabine de conduite, ainsi que quelques vues prises d’hélicoptère sur la section aérienne, le tout complété par un commentaire pertinent et peu envahissant dit par l’inamovible Rob Curling.
En complément, un très court métrage (et pour cause) – toujours en Driver’s Eye View – sur la Waterloo & City Line, la très courte ligne reliant sans arrêt intermédiaire les sous-sols de la gare de Waterloo à la station « Bank », fréquentée par les Golden Boys de la City en provenance de leurs somptueuses résidences du Kent. Cette ligne d’une longueur de 2,5km n’est exploitée que du lundi au samedi. Elle est totalement isolée du reste du réseau londonien et ses rames du type « 1992 Stock » (identiques initialement à celles de la Central Line), sont entretenues dans un atelier spécifique installé au délà du terminus de Waterloo, sous les emprises de la gare.
« Bakerloo & City »
DVD – Video 125 – Grande-Bretagne, 2007.
Disponible chez Transport Diversions :
http://www.transportdiversions.com/
17,95 GBP + Port.
Le problème avec les Webcams embarquées sur les trains, c’est que les trains passent régulièrement en atelier pour révision. C’est le cas ce mois-ci pour la Webcam installée sur une des rames panoramiques Bréda du MOB. Une occasion de découvrir l’intérieur des ateliers de Chernex :
Le site annonce que la révision durera jusqu’au 10 décembre. Wait and see…
Tout nouveau, tout beau : la Webcam embarquée sur le Golden Pass Panoramic de Zweisimmen à Montreux.
Morceaux choisis :
Croisement vers Saanenmöser :
Arrivée à Gstaad :
Sous la caténaire Otth du côté de Flendruz :
A Montbovon, à la jonction avec les TPF (Transports Publics Fribourgeois) et leurs belles rames oranges :
Les Avants :
Chernex et les ateliers du MOB :
Au niveau du Chateau du Chatelard :
Terminus Montreux, dans les couleurs automnales :
Bonne promenade !
Dans l’épisode 98 (Saison 5) des Experts Miami (titre original : CSI: Miami, diffusé sur TF1 le 9 octobre 2007, Horatio Caine (David Caruso) emprunte le tramway de Santa Teresa à voie de 1100mm, qui franchit un impressionnant pont – en fait un ancien aqueduc :
Horatio met ses pas dans ceux de Jean-Paul Belmondo qui, 44 ans auparavant dans L’homme de Rio de Philippe de Broca, avait lui aussi emprunté le tramway de Santa Teresa. Entretemps, le matériel roulant n’a guère changé :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MW0jflpyRH0[/youtube]