« Quand l’été a disparu,
Quand le temps s’en est allé,
Du côté des saisons, ma saison,
On ne peut que soupirer,
Regretter l’été.
Mais pour revivre un jour d’été,
Lorsque l’hiver s’est installé,
Et que votre coeur s’est glacé,
Il faut aimer… »

faisait chanter Jacques Demy à ses Demoiselles de Rochefort il y a quarante ans.

En ce 26 septembre, l’été semble être bien loin : c’est la première neige a Filisur, comme on peut le constater sur la Webcam de l’hôtel Grischuna. Il y a des clients pour la navette auto sur la ligne de l’Albula :

Même chose à Pontresina, comme en témoigne la Webcam située sur la Tour de l’hôtel Walther :

 Et à la manière d’Agnès Varda (dans « les Demoiselles ont 25 ans ») :

« Mais pour revivre un jour de l’été 2007, il faut filmer (et photographier) : »

« Chanter la vie, chanter les fleurs,
Chanter les rires et les pleurs,
Chanter le jour, chanter la nuit,
Chanter le soleil et la pluie,
Chanter l’hiver, chanter le vent,
Chanter les villes et les champs,
Chanter la mer, chanter le feu,
Chanter la terre pour être heureux. »

Trouvé dans ma chambre d’hôtel à Gstaad un exemplaire de l’édition 2002 du Frommer’s Guide to Switzerland.

Scandale : sur la première de couverture, la photo du viaduc de Landwasser sur les chemins de fer Rhétiques a été inversée. Erreur ou parti pris esthétique ?

Question subsidiaire : a t’on le droit d’infliger ce traitement à un ouvrage d’art qui sera peut être classé l’année prochaine au patrimoine de l’humanité ? 😉

Comme cela, c’est quand même mieux, non ?

En queue du Glacier Express sur le viaduc de Landwasser : « la Montagne qui mange les trains » :

(Bis repetita : avec toutes mes excuses à Alain Corneau)

Il est 21h15. La gare est déserte, un dernier train en provenance de Scuol-Tarasp est attendu à 22h08. Le petit locotracteur Schöma Tm 2/2 113 se repose après une longue journée de manoeuvres, passée à atteler des wagons de marchandises en queue des trains de la ligne de la Bernina.

(Avec mes excuses à Alain Corneau).

La ligne de la Bernina est une réussite technologique qui lui vaudra peut être prochainement de figurer avec celle de l’Albula au patrimoine de l’humanité, mais elle présente quelques défauts pour le ferroviphile : un matériel roulant assez peu varié si on le compare au reste du réseau des chemins de fer Rhétiques, et l’absence de circulation après 20h00 en été.

Pour peu que le service du dîner soit un peu long, la promenade digestive qui suivra à la halte de Surovas (à côté de Pontresina, ouverte pour la desserte des hôtels situés dans le haut de la ville) nous conduira à une gare déserte et à des signaux fermés… avec un éclairage qui évoque certains tableaux de Magritte.

Un petit fil sur le Forum Loco-Revue a remis au jour une curiosité ferroviaire en voie étroite : un « Jinsha » daxois.

Les « jinsha » ou « jinsha ryukyu » étaient des chemins de fer à voie étroite (souvent à voie à 2 pieds/610mm)  traction humaine (Jin) qui ont connu un développement important au Japon lors de l’ère du Meiji. Conçus comme des lignes ultra-économiques sur de courtes distances, ces chemins de fer étaient plus des lignes d’intérêt général que des voies étroites industrielles. Certaines lignes connaissaient un trafic voyageurs conséquent : comme celle de Mobara-Chonan, qui possédait un horaire détaillé digne d’une grande ligne.

A Dax, l’établissement Thermal des Baignots possédait son Jinsha : une (ou plusieurs ???) voitures transportaient les curistes depuis l’hôtel jusqu’aux salles de soins (pour les bains de boue, spécialité du lieu), la pousse étant assuré par un personnel très stylé :

On devine à gauche la « station d’arrivée » du « tramway des malades » :

Un parallèle intéressant peut être fait avec le chemin de fer de Zuso, à voie de 610mm (2 pieds), construit pour les besoins du magnat japonais des chemins de fer Jiro Satoshi Amamiya en 1890 (an 23 de l’ère du Meiji). Ce dernier souffrait de la tuberculose, et il devait aller en cure aux sources chaudes d’Atami. Plutôt que d’accomplir le trajet bosselé en rickshaw, ce qui lui était très pénible, il fit construire cette ligne à voie étroite de 4km, étendue par la suite pour atteindre 14km :

Une partie du tronçon fut repris par les trams électriques de la ville d’Odawara en 1900. Si la ligne de Zuso a disparu dans le grand tremblement de terre en 1923, les sources chaudes d’Atami sont restées de nos jours un centre important de thermalisme

Le petit utilitaire de recherche mis à disposition sur mon site (Freefind, colonne de droite en haut sur la page d’accueil) me renvoie toutes les semaines la liste des mots-clés tapés par les visiteurs : un très bon indicateur de leurs attentes et de leurs espoirs, malheureusement parfois déçus.

Ci-après la dernière liste reçue, une semaine parmi tant d’autres, avec mes commentaires en gras :

« IIE »
Désolé ! Je m’arrête au On30. Mais c’est une échelle fort sympathique. Tentez votre chance du côté des reportages Expométrique.

« narrow guage boston »
Je connais surtout la voie étroite plus au nord : les Maine-Two-Footers. By the way : should not it be « gauge » ?

« Dollhouse »
J’y pense pour ma fille.

« Non ferroviaire »
Ah ! Désolé ! Là, vraiment, vous n’êtes pas sur le bon site.

« roch’du »
Superbe réseau de Michel Grannec vu à Expométrique 2006.

« GRAIN DE CRAPAUDINE »
Il y a beaucoup de roulements dans le ferroviaire, mais pas de cela chez moi. Désolé.

« Normandie »
J’irais la voir bientôt, au moins pour l’exposition de Littorail à Dieppe en mai 2007.

« Cerences »
Probablement une très jolie ville de la Manche, mais ici on est plutôt Clamecy.

« Gavray »
Toujours la Manche. Encore ?  Et si vous alliez plutôt voir du côté de l’Office du Tourisme de Normandie ?

« Jouef »
Seulement si c’est en HOe.

« 1010 »
Chez Egger-Bahn, c’était la référence de l’autorail à vapeur Ruhr-Lippe.

« Versailles »
Dites plutôt « 5e Génie » et je pourrais peut être faire quelque chose pour vous.

« Bretzelburg »
Voir Expométrique 2003 : du Gnomy en très grande forme.

« Métro »
Y’en a… Cherchez bien. Sinon, il y a aussi le site de la RATP : http://www.ratp.fr.

« Eure et loire »
Sans « e » à Loir s’il vous plaît.

« Harrow to Stanmore »
Beware! Dr. Richard Beeching ghost is around.

« militaire »
Toujours les bienvenus ici : demi-tarif accordé sur ce site pour les militaires en tenue.

« Jour de Fête »
Pour la 3000e fois : tourné à Marçay (Cher) sur les SE de l’Allier, en couleur naturelles procédé « Thomsoncolor », et pas « colorisé » comme s’obstinent à l’écrire certains.

« Duchesne »
Le jour ou Alain et Bruno Duchesne ouvriront leur site Web, je leur prédis un succès mondial. Mais ils sont bien trop occupés à créer des merveilles pour notre plaisir à tous.

« dingle »
« liverpool »
« dingle station »
Loyal fans of the Liverpool Overhead Railway, this is one place… out of many on the Web.

Jusqu’à présent, rien trouvé d’iconvenant comme mot clé : le but de ce site est donc clair.

Les chemins de fer Rhétiques commencent mal l’année. Un train de voyageurs a déraillé vendredi 5 janvier vers 22h40 suite à une collision avec un rocher tombé sur la voie près de Vallendas-Sagogn sur la ligne Chur-Disentis. La locomotive Ge4/4 II n° 623 « Bonaduz » est sortie des rails et a emporté quatre piliers de soutènement d’une galerie pare-avalanches, entraînant l’effondrement du toit de la galerie. La 623 ainsi que le fourgon 42xx ont été sérieusement endommagés. Pas de blessés parmi les 30 passagers du train qui ont été acheminés vers les gares encadrantes de Valendas-Sagon et Versam-Safien.

Crédit Photo : Police Cantonale des Grisons.

D’après le site des RhB, le trafic devrait être interrompu jusqu’au 9 janvier. Un transfert par bus entre Chur et Disentis est prévu. les dégâts se chiffreraient en millions de CHF.

Petite surprise en parcourant un site de ventes aux enchères en-ligne à la recherche de photos de la gare de Clamecy. J’ai découvert cette « carte postale » qui me rappelait furieusement quelque chose :

En fait, il s’agissait de cette photo prise par moi en juillet 2003 et qui est en ligne sur mon site dans le dossier « gare de Clamecy » :

Non content d’oser commercialiser un tirage papier d’une photo JPEG basse résolution volée sur Internet, la crème d’andouille auteur de ce piratage a trouvé opportun, d’y faire figurer l’ancien logo SNCF époque 3-4 en rouge pétouille, alors que la photo a été prise en juillet 2003 ! Il est vrai que la gare de Clamecy a peu bougé entre l’époque 3 et l’époque 5, que ce soit au niveau bâtiments que matériel roulant.

Après avoir immédiatement contacté le vendeur pour qu’il retire cette photo de la vente, il a fallu soigner quelques plaies à mon égo : malgré un prix de vente peu élevé – 1,20EUR – mon cliché n’avait pas trouvé preneur…

Le Tacot de Lormes, qui reliait en fait Corbigny à Saulieu, a fait l’objet d’échanges sur le Forum Loco-Revue, rubrique « Voie Libre ». Une occasion de rouvrir l’ouvrage de Charles Hamm publié en 1995 et à ce jour seule source disponible sur l’histoire de cette ligne Morvandelle.

Un petit travail de compilation des vestiges de cette ligne. Entre parenthèses, les noms des propriétaires des emprises en 1995.
(Source op. cit.)

– Corbigny : la gare (municipalité), remise (DDE)
– Marcilly : restes du pont sur l’Anguison.
– Cervon : gare (Mme. Bozon).
– Lormes : gare (entrée du camping).
– Brassy-Gâcogne : gare (DDE, louée à des particuliers).
– Razou : gare (X…).
– Ouroux-en-Morvan : gare (COVAPRO), remise (salle des fêtes de la ville).
– Coeuzon-Savelot : halte (X…)
– Montsauche : gare (Mme. Mathé).
– Le Cernay : gare (X…)
– Moux : gare (DDE).
– Alligny-en-Morvan : gare (X…)
– Fétigny : gare (Mme. Marache, dite la « Mère Fouettard », qui y fabriquait en 1950 des martinets !!!)
– Saint-Léger-de-Fourches : gare (X…)
– Saulieu : gare (X…).

A compléter sans doute, il doit subsister d’autres vestiges.