Visite au Salon de la Photo à la Porte de Versailles. J’assiste à la « Master Class » sur l’éclairage des portraits par Pierre-Anthony Allard, repreneur du célèbre Studio Harcourt, magistral et passionnant nous emmenant depuis Vermeer et Rubens jusqu’à son maître Henri Alekan et le Kubrick de Barry Lindon.
Soudain : surprise, on roule au milieu des projecteurs… Marc Riboud, le photographe et grand reporter, qui venait de recevoir le PIPAK 2010, Prix International Planète Albert Kahn, remis dans le cadre du Salon. Un peu moins connu du grand-public que Doisneau, Willy Ronis ou Cartier-Bresson, Marc Riboud a pourtant réalisé des clichés célèbres comme celle du peintre de la Tour-Eiffel :
ou celle de Jane Rose Kasmir, la jeune fille à la fleur, face aux forces de l’ordre pendant les manifestations contre la guerre du Vietnam à Washington en 1967, qui illustrait mon livre d’Histoire de 3e…
Photos (c) Marc Riboud extraites de son site personnel
En pleine contestation sur la réforme des retraites, le Commissaire général du Salon rappela, pince-sans rire, que Marc Riboud avait réalisé 450 000 photos au cours de sa carrière et que – en se basant sur une vitesse d’obturation moyenne de 1/60e par cliché – il n’avait « travaillé » effectivement que 2h40 au cours de sa vie 🙂
Agé de 87 ans, venant de subir une opération chirurgicale et sorti la veille de l’hôpital, il avait tenu à assister au Salon de la Photo. Bien qu’en chaise roulante, son premier réflexe fut de nous prendre tous en photo ! Puis ce fut autour de Pierre-Anthony Allard de réaliser en direct et sans filet une photo de ce maître de la photographie :
Photo prise avec mon Asusphone. Grave erreur : je ne pensais pas avoir besoin de mon matériel photo… au Salon de la Photo 🙁 Fort heureusement, au premier rang, Alexandra de Cossette, photographe professionnelle a pris ce superbe cliché :
[ (c) 2010 Alexandra de Cossette, à voir sur son Blog « Un brin de Cossette« ] :
Visage diaphane, l’âme affleure.
Dans le cadre des festivités du Centenaire de la ligne de la Bernina (1910-2010), les RhB ont construit au centre de la boucle de Brusio un labyrinthe didactique :
Principe : à chaque intersection, une question. Si la réponse est exacte, alors on est sur le bon chemin vers la sortie. Attention aux questions pièges qui vous mèneront à un cul-de-sac !
Les plus perspicaces et les aficionados de la ligne atteindront le sommet du Labyrinthe, avec comme récompense la vue sur le viaduc et une collection intéressante de diagrammes du matériel roulant de la Bernina :
La boucle de Brusio se situe au sud du village. Pour l’occasion, les RhB ont créé spécialement une gare provisoire à une centaine de mètres au sud du viaduc en direction de Tirano : « Brusio Al viadot » (Brusio, le viaduc).
Cette halte constitué d’un quai en estacade tout en bois.
L’arrêt est « Fermata su demanda » (en romanche, ou « arrêt à la demande » en français, ou « faire signe au machiniste » comme on dit à la RATP). Seuls les trains « Regio » sont susceptibles de s’arrêter – pas le Bernina Express…
Une gare éphémère que n’aurait pas reniée Gad Weil, qui rejoindra dans la petite histoire ferroviaire celle du Fouquet’s de l’avenue des Champs Elysées lors du Train Capitale en 2003.
Aujourd’hui, c’est le 1er août – Fête Nationale Suisse. Notre hôtel avait organisé son traditionnel pique-nique, cette année au dessus de Celerina, au confluent des vallées de l’Inn et de la Bernina (au fond) et à la base du triangle formé par les 3 lignes RhB : Pontresina – Samedan – St. Moritz.
C’est à la sortie de Celerina que se dresse la célèbre église San Gian, emblême de l’Engadine et de la rencontre de deux cultures : italienne avec son campanile à gauche et germanique à droite, avec son clocher détruit par la foudre au 18e siècle et jamais reconstruit :
Dans la vieille ville de Samedan, ambiance de Kermesse populaire avec Wurtze grillées et foire à tout :
Mais le 1er août, les trains suisses suivent l’horaire habituel. La navette Pontresina – Scuol Tarasp quitte la gare de Samedan :
Le soir à Pontresina, le traditionnel feu d’artifice… aux couleurs de la Suisse :
Descente des hauteurs de l’Engadine pour une journée ensoleillée à Zürich. Pas de visite de la cité de Zwingli sans un pélerinage à la Hauptbahnhof. Passons sous le regard sévère de Alfred Escher (1812-1882) statufié par Richard Kissling, qui surveille l’enfilade de la Bahnofstrasse, ses confiseries Sprüngli et ses banques privées. Escher fut un entrepreneur, à l’origine de tout un tas de choses en Suisse, dont l’Ecole Polytechnique Fédérale, et pour ce qui nous occupe dans ce Blog : de la ligne du Saint-Gotthard.
Animation du jour dans le grand hall : le fabricant italien de pâtes Barilla a installé un immense stand de dégustation :
Avec éclairages façons MTV Music Awards :
Et animatrices filiformes qui n’ont pas dû faire une consommation intensive des produits de la marque 🙂
Sur le seuil la boutique Edelweiss (dans l’entrée côté Bahnhofstrasse à gauche), les peluches mécanisées continuent leur sarabande infernale sans interruption de 8.00 à 19.00. Le budget « piles » de la boutique doit être conséquent…
En sortant de la gare, nous tombons nez-à-nez avec ce tram historique qui sert selon les saisons et les occasions de tram restaurant (le soir) ou de tram du Père-Noël (en décembre) :
Montée traditionnelle avec le Polybahn…
Jusqu’au panorama de la terrasse de la Hochschüle (EPFZ). Aujourd’hui, CAVOK à l’aéroport de Zürich-Klöten. Une belle journée pour atterrir à Zürich, qui m’aurait changé de quelques atterrissages automnaux un peu « mouvementés »…
Redescente vers la Limmat et le lac par l’incroyable dédale de ruelles et de places de la vieille ville de Zürich, bien éloigné de l’agitation de la Bahnhofstrasse :
Pour arriver au Gross Münster, bien connu des consommateurs de chocolat Frey (très présent sur les emballages des napolitains de la marque) et des aficionados des Ge 4/4 du MOB (en livrée « Golden Pass », mais on se demande pourquoi, le Golden Pass ne desservant pas encore Zürich)…
et terminer sur les bords du Zürichsee. Le temps clair nous permet de découvrir les Alpes…
tandis qu’une bande de joyeux trompe-la-mort de Zürich et d’ailleurs s’entraîne au plongeon de haut vol devant une foule de connaisseurs :
Départ pour une promenade Bergün-Filisur. Le train de 11.46 nous dépose sur les quais en travaux de la gare de Bergün. Le convoi mettra 13 minutes pour atteindre la station suivante : Filisur. Il nous faudra plus de 3 heures à pied…
Dans les débords de la gare de Bergün, le bâtiment qui doit abriter le futur musée de la ligne de l’Albula.
Dans l’avenue de la gare qui descend vers le centre de Bergün, la crocodile n°417 attend toujours stoïquement, immobilisée sur son piédestal dans le froid de l’Albula…
Souhaitons qu’elle puisse trouver une place à l’abri dans le futur musée de Bergün, car la machine commence à rouiller aux entournures, notamment au niveau de la plaque constructeur :
Dans le centre de Bergün, le Kiosque des Sports propose – comme son nom ne l’indique pas – une gamme assez large de la production BEMO en HOm !
Le site de Bergün vu du sentier de Filisur. A droite, le village de Bergün. Au milieu, la gare RhB. A gauche, sur la montagne, le village de Stugl/Stuls qui servit de décor naturel à la version de 1955 du film « Heidi ».
Arrivée à Filisur :
avec ses maisons typiques de l’architecture des Grisons :
La gare RhB de Filisur, point de jonction entre la ligne St Moritz-Chur et la ligne vers Davos et Landquart, universellement connue grâce à la Webcam de l’hôtel Grischuna, véritable institution :
Les trois cloches de la gare de Filisur, elles sonnent, sonnent, sonnent… pour annoncer respectivement les trains en provenance de St-Moritz, Davos ou Chur :
Inventaire du matériel roulant stationné en gare lors de notre passage. Un Tm 2/2 en tête d’un train de travaux, remarquer en deuxième position une ancienne voiture postale reconvertie en wagon atelier (modèle reproduit en HOm par D+R) :
Surprise : la Ge 4/4 III n°651 en livrée « Glacier On Tour », plus habituée à la remorque du prestigieux « Glacier Express », assurait ce jour là la traction de la modeste navette Davos-Filisur (probablement en remplacement momentané de la Ge 4/4 II généralement affectée à cette tâche) :
Retour à Pontresina par le « Glacier Express » avec changement à Samedan. Capturé au vol cette image de la Ge 6/6 n°705 « Pontresina/Puntraschigna » avec en arrière plan le massif de la Bernina :
En attendant le train pour St. Moritz, un peu de spotting à Pontresina RhB :
Les quais ont été entièrement rénovés en 2008 et un nouveau kiosque à journaux a été construit. Sur le pignon, le « label » Patrimoine de l’humanité décerné par l’UNESCO aux lignes de l’Albula et de la Bernina :
Arrivée d’une des nouvelles rames automotrices « Allegra » en provenance de St. Moritz et qui passe devant les ateliers de la ligne de la Bernina. Bien que les rames « Allegra » soient des automotrices, elles assurent toujours un rôle de traction des trains sur la « bosse » de la Bernina. On trouve toujours en queue des trains un ou deux wagons de marchandises.
15.50 – Arrivée du Bernina Express direction Chur sur voie 3 commutable, remorqué par l’ABe 4/4 52, en livrée du centenaire de la Bernina, avec le logo stylisé représentant la boucle et le viaduc de Brusio.
Changement de machine et de courant d’alimentation sur la voie 3, avec la mise en tête de la Ge 4/4 II 613 qui emmènera le Bernina Express jusqu’à Chur (Coire). Arrivée prévue à 18.03. L’arrivée des rames Allegra bicourant n’a pas encore changé ce mode d’exploitation.
Le mécanicien de la Ge 4/4 I n°604 « Calanda », en tête du train régional de 16.02 pour Scuol-Tarasp, reçoit un bulletin train.
Nouveaux distributeurs automatiques de billets. Noter le fond d’écran représentant un couplage d’ABe 4/4 de la ligne de la Bernina traversant une forêt… de cornes de Steinbocks, animal emblématique des Grisons.
De retour pour les vacances en Suisse, dans les Grisons. Promenade à Saint-Moritz cet après-midi. Le Badrutz Palace ne semble pas connaître la crise, on y voit toujours les voitures noires…
Autre institution de St Moritz, la patisserie-salon de thé Hanselmann, toujours fidèle au poste :
Comme le célèbre « RhB Bar », installé dans une ancienne voiture de deuxième classe, entre la gare et le lac :
Côté RhB, on retrouve les anciennes voitures CIWL ex-MOB, de l’Alpine Classic Express :
Qui côtoient les nouvelles rames bi-courants « Allegra » de la Bernina :
Un des grands mystères de la gare de St-Moritz est cette voie en cul-de-sac construite sur un pont et qui s’arrête juste à l’entrée du parking souterrain du bord du lac. Tentative avortée de prolongement de la ligne vers St-Moritz Bad ? Ou besoin d’une voie en tiroir à cet endroit ?
De retour de Tannay vers Clamecy par les petites routes autour des Bois de Creux, rencontré ce Mercédès Unimog de VFLI en configuration de désherbage garé pour le week-end au PN de la gare d’Asnois (58) :
Plutôt bon signe pour la ligne Clamecy-Corbigny que de voir ce type d’engin aux alentours. Il semble que le travail soit bien avancé, notamment au niveau de la tranchée vers l’Est qui passe sous la D36 en direction de Tannay.
Ambiance PLM « vieux chemin de fer » garantie aux abords de cette gare fermée, bien oubliée des hommes et de Dieu :
Les 14 juillet se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année, il fut particulièrement arrosé, rendant la prise de vue particulièrement… humide :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=TEb0LAaM028[/youtube]
(Visible en HD sur Youtube)
La pluie s’intensifiant, nous avons battu en retraite aux Galeries Gourmandes du Palais des Congrès voisin, pas pu voir les Bréguet Atlantique, Falcon, Xingu de l’Aéronavale.
Même si l’on n’est pas fou de foot dans la famille, nous suivons tous les quatre ans la Coupe du Monde de la FIFA – et collectionnons les mascottes. Tradition établie par mon fils : nous réunissons toutes les peluches devant la télévision lors de la finale. Pour le 11 juillet 2010, nous avions donc : à gauche Footix (Coupe du Monde 1998, sans ses piles car le zoziau réagit à la moindre vibration et se met à chanter à tue-tête « ohé ohé we are the champions », ce qui en 2010 est un peu déplacé…), à droite le lion Goleo VI et son ballon Pille, souvenir de la Coupe du Monde 2006 (en deux versions : équipe de France et Mannschaft – un énorme bide commercial qui entraina le dépôt de bilan de la société NICI qui en avait acquis les droits) et au milieu le petit dernier : Zakumi, le léopard d’Afrique du Sud 2010.
Absents : Kaz, Nik et Ato, les « Sphériks » de la Coupe du Monde 2002 Corée-du-Sud/Japon, introuvables en France à l’époque. Qualifiés de « monstres protoplasmiques » par Agoravox, ils ne manquent décidément pas à notre collection.