Comme lors de la « Rêve Party » de 2007,  une cuvée spéciale « Expométrique 2009 » de Chinon était proposée aux visiteurs  sur le stand commun TVT/GEMME à Richelieu :

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Sur les terres de François Rabelais, il était impensable de ne pas rapporter de fromage pour aller avec ce vin de Chinon. D’autant que Sainte-Maure-de-Touraine, capitale mondiale de la buchette de chèvre, n’est qu’à une vingtaine de kilomètres de Richelieu. Après avoir interrogé en vain plusieurs GEMMistes pour savoir s’ils connaissaient une bonne adresse de fromagers dans le coin, je décide de partir à l’aventure en direction de Sainte-Maure.

Par le plus grand des hasards : Expométrique 2009 avait lieu en même temps que la Fête du Fromage à Sainte Maure, une manifestation importante qui occupe tout le centre-ville :

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Je trouvais rapidement mon bonheur parmi les exposants auprès de la maison Roy (publicité non payée, j’espère que ce producteur m’enverra une caisse de ses meilleurs produits 🙂 )

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Vin, Sainte-Maure, du bon pain, quoi de mieux pour finir agréablement une grande journée de modélisme ferroviaire ?

Voir aussi mon reportage sur Expométrique 2009.

Un soupçon de voie étroite dans le dernier James Bond : Quantum of Solace, tourné au fin fond du Chili, en plein désert d’Atacama, dans la petite gare de Baquedano  sur la ligne à voie métrique du  FCAB (Ferrocarril Antofagasta Bolivia).

Pendant que le chef de gare vaque à ses occupations…

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…James Bond (Daniel Craig) fait une dépose-minute pour Camille (Olga Kurylenko) au « parking de la gare » entre les voies du FCAB et le cimetière local :

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La malheureuse Camille, qui en a pas mal bavé dans le film, n’est pas au bout de ses peines. Tout comme les figurants en costume local qui attendent à l’ombre, elle ne sait pas que le FCAB a supprimé les trains de voyageurs sur la ligne depuis plusieurs décennies. 🙂

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Le BV (bâtiment voyageurs) de la gare de Baquedano peut sembler imposant pour la desserte d’un village de 500 âmes perdu dans un des déserts les plus arides du monde, mais il faut rappeler qu’ici se trouve la jonction entre la ligne FCAB Antofagasta-Uyuni et la ligne du Ferronorte (ex. Ferrocarril del Norte). Baquedano a d’ailleurs conservé la rotonde à machines du FC del Norte, transformée en musée (ambiance « vintage » assurée, rien à voir avec la Cité du Train à Mulhouse).

Après avoir vu passer des millions de tonnes de nitrate jusque dans les années 1930, le trafic marchandises en transit à Baquedano est constitué de nos jours essentiellement par du minerai de cuivre, des citernes d’acide sulfurique et du fret à destination de la Bolivie, tracté par des diésels d’origine américaine.

Le FCAB-Le Ferrocarril Antofagasta-Bolivia vient de fêter ses 120 ans (1888-2008), mais son origine remonte à 1873 lorsque fut fondée l' »Antofagasta Nitrate Railway Cy. » qui avait pour objectif d’acheminer les nitrates depuis l’arrière-pays jusqu’à l’océan Pacifique. Initialement à voie de 30 pouces (762mm) et hippotracté, ou plutôt mulo-tracté, le développement de ce  réseau fut arrêté par la guerre Chili-Bolivie-Pérou de 1879. Les travaux reprirent en 1888 grâce à des capitaux anglais. De 1913 à 1928, la ligne fut convertie en voie métrique.

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Le FCAB est interconnecté avec Ferronor (Chili), Ferrocarril Belgrano (Argentine) et Ferrocarril Andino de Bolivia (Bolivie), formant un réseau de 950km de lignes à voie métrique (pour la partie chilienne). Un des problèmes posés par la ligne était l’absence d’eau pour les locomotives à vapeur dans les contrées traversées. La compagnie construisit des captages depuis les hauteurs andines jusqu’aux gares de la ligne, fournissant également l’alimentation en eau du port d’Antofagasta (un service toujours assuré de nos jours par une filiale des FCAB).

Côté traction : la diésélisation de la ligne a commencé en 1958, mais la traction vapeur a subsisté jusqu’aux années 1980. La ligne vit passer des machines à vapeur parmi les plus puissantes qui aient existé en voie étroite  : 130+031T Kitson-Meyer (à l’époque de la voie de 762mm),  241+142 Beyer-Garratt et 241 Vulcan. Mention spéciale pour cette série de vingt machines 142T construites en 1927 par North British Locomotive Co. à Glasgow qui étaient à la tête des convois passant à Baquedano de 1928 à 1962 :

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La n°34 a été préservée, restaurée et remise en chauffe en 2004 par les ateliers du FCAB à Antofagasta :

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Photo FCAB

Puisque nous sommes dans la vallée de la Landwasser, profitons-en pour rappeler que les cérémonies commémorant  le centenaire de la ligne Davos-Filisur auront lieu les 4 et 5 juillet 2009 avec des circulations historiques. Un logo très évocateur a été réalisé pour l’occasion, mettant en vedette le viaduc de Wiesen, situé non loin de Filisur :

logo-davos-filisur_klein

On peut franchir le viaduc de Wiesen à pied en utilisant la passerelle placée à côté de la voie, déconseillée si vous souffrez du vertige :viaducwiesen

Les ferroviphiles intrépides qui auront eu le courage de franchir le viaduc se verront récompensés par la vision de ce véritable fossile des RhB : un signal Hipp dans son état d’origine.

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A noter que BEMO propose en HO sous la référence 4182500 un signal Hipp en kit. Prix environ 40 EUR.

Photos (c) F. Delaitre – 10 août 2007.

Encore et toujours Landwasser !  Après la Webcam, l’impressionnant échafaudage, voici « l’emballage » façon Christo du viaduc de Landwasser (inspiré peut-être par la récente exposition de Christo et Jeanne-Claude à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne, très intéressante, consacrée à leur projet « Over the River ») :

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Décidément, le « Bondinho », le tramway à voie étroite qui dessert les hauteurs de Rio de Janeiro est une véritable vedette de cinéma. Après L’Homme de Rio et Les experts : Miami (voir l’entrée en date du 10 octobre 2007 dans ce blog), c’est dans OSS 117 : Rio ne répond plus, que ce tramway historique fait une (discrète) apparition – limitée à la voie. Malheureusement, pas de matériel roulant en vue dans le film, seulement Jean Dujardin et Louise Monot marchant le long d’une section à double voie :

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Photo DR

Ce pauvre Bondinho risque d’ailleurs de disparaître, tout au moins sous sa forme actuelle. Son propriétaire : le Central do Brasil, souhaiterait s’en débarrasser et la municipalité voudrait le moderniser. Encore un peu de l’âme carioca qui s’en va…

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Au bord du lac : les dernières heures de l’Hôtel des Bains contruit en 1889 :

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Les forces de l’Empire ont gagné : le vieux Montreux sera détruit. Fin d’un patient travail de sape commencé dans les années 1960 avec la monstrueuse tour,  la destruction du casino, des hôtels de la Rouvenaz, etc. afin de transformer cette paisible cité en « Monte-Carlo de la Riviera Vaudoise ».

Ici comme ailleurs : béton, affairisme et spéculation immobilière ont triomphé. Plus rien à espérer de cette ville.

D’ailleurs, depuis Territet, la baigneuse d’Arthur Schlageter (1883-1963) s’en détourne avec dégoût :

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Dernier printemps pour la caténaire Otth sur le MOB entre Flendruz et Château d’Oex :

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Les nouveaux pylônes métalliques pour la caténaire sont déjà en place.

Après un début d’année en pointillé, la Webcam du MOB est de retour après la révision de la voiture pilote aux ateliers de Chernex (vue prise ce jour mercredi 22/04) :

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Ce qui nous a valu quelques vues assez inhabituelles prises depuis la voie 31 des ateliers :

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A noter que depuis l’année dernière, la Webcam a changé de sens et pointe désormais en direction de Zweisimmen. Nouveaux paysages, et la possibilité d’entr’apercervoir les rames du BLS en correspondance avec le MOB dans cette gare :

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Aujourd’hui : visite très intéressante aux Salines de Bex, qui comprend un petit tour dans un train de mine à voie de 60cm :

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Remorqué par des locomotives à accumulateurs :

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Les berlines de transport des voyageurs ont une forme étrange, comme si elles avaient été conçues pour transporter les Krells, les habitants disparus de la planète Altaïr 4 dans le  film Planète Interdite (Forbidden Planet, Fred M. Wilcox, 1956).

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planete_interdite(Photo DR)

Lorsque Zermatt a décidé d’être une ville sans voitures, elle y a mis les moyens. Le trafic automobile est arrêté à Täsch, à 5km au nord de Zermatt, où le Matterhorn-Gotthard-Bahn, héritier du BVZ (Brigue-Viège-Zermatt) y a construit un terminal digne d’un aéroport :

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On y trouve un vaste parking, qui n’est ni de dissuasion, ni de persuasion, mais d’obligation. En effet, seuls quelques rares véhicules autorisés par la municipalité de Zermatt sont autorisés à « monter » jusqu’à la ville.

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Les touristes séjounant à Zermatt peuvent décharger leurs bagages sur des trolleys prévus en quantité :

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Et les rouler jusqu’à la gare du MGB :

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Où les attendent les nouvelles navettes panoramiques BDSeh4/8 spécialement aménagées pour embarquer les chariots à bagages :

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En 10 minutes (et après une section à crémaillère), nous nous hissons à Zermatt. Ici, ce sont des taxis électriques qui prennent la relève :

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A Zermatt : même le panier à salade de la police  est électrique :

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Pour les cas plus compliqués, les pandores valaisans disposent d’un 4×4 Toyota chenillé que l’on croirait tout droit sorti de Taxi 3 :

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