Hasards de Google. En cherchant des informations sur le Mono Lake, je tombe sur cet étrange chemin de fer qui desservit en 1924 l’Exposition Impériale Britannique de Wembley. Présenté (à tort) comme « Monorail » par les archives Getty, ce système de transport hectométrique me semble plutôt bi-rail (à voie étroite) mais est mû par une vis-sans-fin visible dans l’entrevoie. La cabine s’embrayait sur la vis par un système à pas variable qui permettait d’aller plus ou moins vite, mais pas de stopper complètement. Ce qui en faisait un système « non-stop » à la manière d’un escalator (les dames devaient apprécier pour monter dedans en marche avec les jupes de l’époque). La desserte était assurée par 88 wagons/cabines. Selon certaines sources, la plateforme bétonnée de la voie aurait subsisté jusque dans les années 1990.
Ce système qui préfigure les délires de nos Transport-Expo des années 70 (people-movers divers dont le tristement célèbre SK de Roissy) semble avoir assuré un service satisfaisant pendant les deux années que durèrent l’exposition.
Tout fini par arriver, même les nouveautés BEMO 2006 par exemple. Ai enfin reçu ma locomotive en provenance du toujours très efficace Modellbahnladen Hilden (Kramm) en Allemagne. Pour le plaisir des yeux : une petite photo de la belle sur mon module HOm Chamby actuellement en cours de (très lente) construction :
La Fze6/6 (de nos jours Dze6/6 – fabrication SIG et Brown Boveri pour la partie électrique) avait été construite en 1932 en deux exemplaires, nos 2001 et 2002, pour remorquer le prestigieux Golden Mountain Pullman Express, LE train de prestige du MOB composé de voitures CIWL.
Existence éphémère : le train en question a été une des victimes collatérales de la crise de 1929 et de l’écroulement du tourisme haut de gamme en Helvétie. On confia par la suite aux Fze6/6 des tâches beaucoup plus prosaïqes, notamment la traction de trains de marchandises, jusqu »à la fin des années 80 pour la 2001, vers 2000 pour la 2002. BEMO a choisi de reproduire la 2001 en livrée d’origine.
La 2002 était garée à Gstaad jusqu’à la démolition de la remise à l’automne 2007. Aux dernières nouvelles, elle serait garée en plein vent du côté de Saanen. La 2001 a disparu après avoir servi de banque d’organes pour la 2002. Le Blonay-Chamby serait sur les rangs pour préserver cette splendide machine.
Surprise par la Webcam des RhB à Filisur (fixée sur l’hôtel Grischuna, à l’extrémité sud de la gare), une composition pour le moins originale :
Krokodil n°414 + citerne + vapeur G 4/5 et voitures voyageurs anciennes série B22xx.
Horaire annoncé :
Landquart 09.25
Chur 10.04
Reichenau-Tamins 10.25
Thusis 11.35
Tiefencastel 12.20
(Filisur)
Davos Platz 16.06
Landquart 17.43
Une bien belle journée : soleil, vapeur et neige.
Reçu grâce à l’excellent VPCiste britannique « Transport Diversions » le dernier DVD produit par Peter Middleton et Video125 consacré à la Bakerloo Line du métro de Londres.
Moins célèbre que l’historique Metropolitan Line de 1863, à l’histoire moins tourmentée que celle de la Northern Line (et à son mystérieux terminus abandonné de King William Street), la Bakerloo Line – à qui Harry Beck avait donné une couleur marron plutôt inélégante sur sa fameuse carte du métro – relie sans histoires depuis 1906 Elephant & Castle et Waterloo au nord-ouest de Londres via le West End. Guère de curiosités techniques sur cette ligne, qui est une des rares non-traversantes de Londres, aboutissant à un terminus simplissime à deux voies à Elephant & Castle : un véritable cauchemar pour l’exploitation où les rmaes doivent être tournées (et nettoyées) en moins de deux minutes trente. La partie aérienne du trajet, où la Bakerloo Line partage la ligne avec des rames de banlieue en provenance d’Euston (et où l’on cotoie la West Coast Main Line et ses rames pendulaires Virgin), est la plus intéressante. A noter : la Bakerloo Line utilise des rames du type « 1972 Stock » rénovées, qui sont actuellement les plus anciennes encore en service sur le réseau londonien.
Réalisé avec le professionalisme habituel des équipes de Video125, ce documentaire est plus qu’un simple « Driver’s Eye View » puisqu’il inclut des vues prises dans le « corps de garde » des conducteurs de la Bakerloo Line à Elephant & Castle, des plans de coupe en station, des contre-champs en cabine de conduite, ainsi que quelques vues prises d’hélicoptère sur la section aérienne, le tout complété par un commentaire pertinent et peu envahissant dit par l’inamovible Rob Curling.
En complément, un très court métrage (et pour cause) – toujours en Driver’s Eye View – sur la Waterloo & City Line, la très courte ligne reliant sans arrêt intermédiaire les sous-sols de la gare de Waterloo à la station « Bank », fréquentée par les Golden Boys de la City en provenance de leurs somptueuses résidences du Kent. Cette ligne d’une longueur de 2,5km n’est exploitée que du lundi au samedi. Elle est totalement isolée du reste du réseau londonien et ses rames du type « 1992 Stock » (identiques initialement à celles de la Central Line), sont entretenues dans un atelier spécifique installé au délà du terminus de Waterloo, sous les emprises de la gare.
« Bakerloo & City »
DVD – Video 125 – Grande-Bretagne, 2007.
Disponible chez Transport Diversions :
http://www.transportdiversions.com/
17,95 GBP + Port.
Le problème avec les Webcams embarquées sur les trains, c’est que les trains passent régulièrement en atelier pour révision. C’est le cas ce mois-ci pour la Webcam installée sur une des rames panoramiques Bréda du MOB. Une occasion de découvrir l’intérieur des ateliers de Chernex :
Le site annonce que la révision durera jusqu’au 10 décembre. Wait and see…
Il y a maintenant plus de 30 ans que le virus de la voie étroite m’a frappé. Trente années de modélisme et de ferroviphilie un peu marginale, à l’écart du modélisme « mainstream » et sans problème du « HO + SNCF + époques III, IV et V ». Trente années de marginalité que je ne regrette absolument pas et que je revendique, tant elles m’ont donné de plaisir.
Retrouvé par hasard hier soir un exemplaire de Model Railway Constructor daté d’avril 1977, acheté en Angleterre et qui, peut être plus encore que le coffret Egger-Bahn HOe acheté à l’exposition de la Bastille l’année précédente, m’a vraiment décidé à choisir la voie étroite.
En couverture est représenté le diorama portuaire de « Llareggub », un des trois « shadow box » composant la trilogie « Under Milk Wood » en OO9 (1/76e sur voie de 9mm) de Dave Rowe. « Under Milk Wood » ou comment un simple article de 4 pages dans un magazine ferroviaire peut changer la vie d’un modéliste. Qu’est devenu Dave Rowe ? Il a écrit un livre chez Wild Swan Publications consacré aux automates et automatismes ferroviaires, ainsi qu’un diorama « Exbridge Quay » qui eut les honneurs de Loco-Revue il y a 20 ans environ. Mais depuis ?
A l’époque, plus jeune et plus innocent, je n’avais pas noté que « Llareggub », un nom de village qui sonnait bon le gaélique, devait se lire à l’envers : « Bugger All » ! Et il me faudra près de 20 ans (et l’arrivée de Google) pour que je découvre que « Under Milk Wood » est une oeuvre du poète Gallois Dylan Thomas.
On peut trouver une version française de cette pièce de théâtre (ou récitatif ou « pièce pour une voix » c’est selon) interprétée par Désiré Belladone à télécharger sur le site suivant :
http://www.incipitblog.com/index.php/2005/08/29/dylan-thomas-au-bois-lacte-1953/
« Rapproche-toi. Tu es seul à entendre le sommeil des maisons, dans les rues, dans la nuit lente, profonde, salée et noire de silence. Toi seul peux voir dans les chambres derrière les jalousies, les combinaisons culottes et les jupons sur les chaises, les brocs et cuvettes, les verres à dentiers, le nième Commandement au mur, et les portraits jaunissants des morts attendant le petit oiseau qui va sortir. Toi seul peux entendre et voir, derrière les yeux des dormeurs, les mouvements et les pays et les labyrinthes et les couleurs et les consternations et les arcs-en-ciel et les airs de chansons et les désirs et les envolées et les chutes et les désespoirs et les mers immenses de leurs songes. «
Tout nouveau, tout beau : la Webcam embarquée sur le Golden Pass Panoramic de Zweisimmen à Montreux.
Morceaux choisis :
Croisement vers Saanenmöser :

Arrivée à Gstaad :

Sous la caténaire Otth du côté de Flendruz :

A Montbovon, à la jonction avec les TPF (Transports Publics Fribourgeois) et leurs belles rames oranges :

Les Avants :

Chernex et les ateliers du MOB :

Au niveau du Chateau du Chatelard :

Terminus Montreux, dans les couleurs automnales :

Bonne promenade !
Dans l’épisode 98 (Saison 5) des Experts Miami (titre original : CSI: Miami, diffusé sur TF1 le 9 octobre 2007, Horatio Caine (David Caruso) emprunte le tramway de Santa Teresa à voie de 1100mm, qui franchit un impressionnant pont – en fait un ancien aqueduc :
Horatio met ses pas dans ceux de Jean-Paul Belmondo qui, 44 ans auparavant dans L’homme de Rio de Philippe de Broca, avait lui aussi emprunté le tramway de Santa Teresa. Entretemps, le matériel roulant n’a guère changé :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MW0jflpyRH0[/youtube]
« Quand l’été a disparu,
Quand le temps s’en est allé,
Du côté des saisons, ma saison,
On ne peut que soupirer,
Regretter l’été.
Mais pour revivre un jour d’été,
Lorsque l’hiver s’est installé,
Et que votre coeur s’est glacé,
Il faut aimer… »
faisait chanter Jacques Demy à ses Demoiselles de Rochefort il y a quarante ans.
En ce 26 septembre, l’été semble être bien loin : c’est la première neige a Filisur, comme on peut le constater sur la Webcam de l’hôtel Grischuna. Il y a des clients pour la navette auto sur la ligne de l’Albula :

Même chose à Pontresina, comme en témoigne la Webcam située sur la Tour de l’hôtel Walther :

Et à la manière d’Agnès Varda (dans « les Demoiselles ont 25 ans ») :
« Mais pour revivre un jour de l’été 2007, il faut filmer (et photographier) : »
« Chanter la vie, chanter les fleurs,
Chanter les rires et les pleurs,
Chanter le jour, chanter la nuit,
Chanter le soleil et la pluie,
Chanter l’hiver, chanter le vent,
Chanter les villes et les champs,
Chanter la mer, chanter le feu,
Chanter la terre pour être heureux. »