Quand le Général Hiver décide d’attaquer Paris, le chaos est au rendez-vous. Et lorsque la RATP annonce dès le matin qu’elle laisse ses bus au dépôt, tout le monde sait déjà que la journée va être longue, très longue…
Mais qu’importe. Nous sommes dimanche, et la neige à Paris est toujours un spectacle éphémère et grandiose. Quelques vues prises à midi sur la plus belle avenue du monde, l’avenue du Bois de Boulogne, bien sûr 😉 (de nos jours, Avenue Foch) et aux alentours :
…il y a 15 ans déjà
(avec mes excuses à Mort Shuman)
La sortie des nouveautés BEMO m’a fait presque oublier un autre événement important à fêter le 18 janvier : les 15 ans de mes pages ferroviaires sur Internet.
Quinze ans, une éternité à l’échelle du Web. En ces temps reculés on se connectait via Modem à 56kb/s, faisant la fortune de notre opérateur national (l’ADSL n’allait être déployé – timidement – qu’à partir de 1999). Les navigateurs d’alors s’appelaient NCSA Mosaïc, Netscape (souvenez-vous de sa pluie d’étoiles) :
qui ont rejoint depuis le Musée de l’Informatique de Mountain View :
Côté moteurs de recherche, hors Altavista, point de salut !
Mais déjà un obscur site conçu par deux étudiants de Stanford avec un logo fait à l’arrache sous GIMP allait voir le jour à la fin de l’année 1998 , site qui allait envoyer Altavista rejoindre Mosaïc, Netscape et Gopher dans les oubliettes du Net :
En 1998 : le Web était encore inaccessible à l’immense majorité de la planète, les plus chanceux n’ayant qu’un accès via E-mail. Cette limitation avait excité l’imagination de certains (Bob Rankin, que votre nom soit mille fois béni !) qui proposèrent un « Web par E-mail ». Principe: on envoyait l’URL de la page par mail à un serveur, et celui-ci vous renvoyait toujours par mail la page HTML demandée. Pour les images, c’était un peu plus compliqué, il fallait décoder au préalable les images via uudecode et recréer l’arborescence sur son disque dur. L’époque des pionniers… on y croyait (et on a eu raison 🙂 ). Est-il besoin de préciser que le streaming video relevait de la science-fiction ?
Je n’ai malheureusement pas conservé la première version de mon site, indisponible sur l’indispensable Wayback Machine de Archive.org. La version la plus ancienne en ma possession remonte à l’an 2000 :
Bon, il n’était pas très beau, entièrement codé à la main sous Notepad, mais suffisamment anglé sur des sujets introuvables ailleurs à l’époque (le Beach Subway de New-York, le Métro à marchandises de Chicago, le chemin de fer atmosphérique du Crystal Palace de Londres) pour attirer quelques visiteurs, dont certains sont devenus des amis depuis.
Hébergé gratuitement sur Altern.org, le serveur de Valentin Lacambre, il allait se trouver brutalement fermé avec quelques milliers d’autres, victime collatérale de l' »Affaire Altern » déclenchée par une gourde dont le nom est indigne de figurer ici. Devenu « site SHF » (sans hébergeur fixe), il migra vers Multimania (ex-Mygale) pour quelques années.
Première tentative d’amélioration en 2000 pour les 100 ans du chemin de fer Métropolitain de ma ville natale :
et première fierté : le site officiel « 100ans le métro » de la RATP et « Libération » placent un lien vers le site ! Il faut dire qu’en cette époque innocente, pré-Facebook/Twitter, le fait de posséder son propre site Web vous posait, et un lien depuis un site Web institutionnel était la consécration suprême ! 🙂
La photo de la « libellule » de la station Porte Dauphine est un panoramique assemblé à partir d’une demi-douzaine de photos prises avec un Sony Mavica, un des premiers numériques qui sortait des photos en 800×600 et les stockait sur des disquettes 3,5″ (!!!). Le Mavica a été de service pour couvrir les premiers Expométrqiues du 21e siècle. Qualité médiocre, mais cela fait des souvenirs…
Multimania étant devenu un bibendum publicitaire ingérable, le site migre une troisième fois sur l’espace pages-perso de mon FAI. Pas très satisfaisant (désolé pour les pubs), mais je songe enfin à le faire migrer vers un hébergement payant comme celui utilisé par ce Blog (une migration qui a commencé pour certaines pages spin-off comme celles consacrées à Champigny-en-Beauce ou le hosting vidéo).
Mes Pages Ferroviaires sont toujours réalisées intégralement sous Notepad. Seule modernisation : l’utilisation des CSS (il était temps !) et l’achat d’un nom de domaine en « .com ». Certes, il ne possède pas les derniers raffinements de la technique, il n’est toujours pas très beau, mais c’est comme les vieilles peluches de son enfance, on a du mal à s’en débarrasser ! Son seul mérite est peut-être qu’il contient encore quelques informations que l’on ne retrouve plus sur d’autres sites Web, disparus depuis. Comme disait Metternich : « l’essentiel, c’est de durer » 🙂
Je profite de cet anniversaire pour saluer une fois encore les premiers visiteurs et pionniers qui ont soutenu mon site ferroviaire dès 1998 : Dan Weissmann, Phil O’Keefe, Gilbert Gribi, Emmanuel Drouard, Johnathan Littell, Andy Gaskell de Liverpool (Andy, where are you now in the Cyberspace?), le Dr. Walter Griggs de la Virginia Commonwealth University ainsi que tous les visiteurs passés, présents et à venir.
A tous, rendez-vous dans quinze ans, et comme le dit Mme. Geneviève du Souvenir Français « si Dieu le veut ! ».
C’est la fête, Noël après l’heure, le 18 janvier est le jour J pour BEMO qui présente ses nouveautés pour les deux (voire trois années) à venir.Une annonce « teaser » a été placée depuis quelques jours sur la page Facebook de la firme de Uhingen :
Comme d’habitude, beaucoup d’opérations pot de peinture, comme pour la GDe 4/4 n° 6005 ex-GFM du MOB :
ainsi qu’une réédition de la Dze6/6 2002 toujours dans la gamme Metal Collection, et ceci seulement (!) cinq ans après sa première sortie, signe d’un certain succès commercial :
Mais l’événement de ce catalogue sera sans conteste la réédition du crocodile de la Bernina dans la série Metal Collection. Enfin !
Comme toujours avec BEMO, il va falloir être très patient. Mois après mois, les nouveautés les plus attendues seront « in vorbereitung » (en préparation) avant d’atteindre l’état tant attendu de « lieferbar » (disponible) et là il faudra aller vite chez les détaillants ! La voie étroite est à la fois une école de patience et de réactivité.
Ce 6 janvier marque le quarantième anniversaire de la disparition du modéliste ferroviaire américain John Allen (né le 02 juillet 1913 à Joplin, Missouri – mort dans la soirée du 06 janvier 1973 à Monterey, Californie). Dix jours plus tard, le 16 janvier 1973, ce sera l’oeuvre de sa vie : le Gorre & Daphetid Railroad qui disparaîtra à son tour dans un incendie accidentel.
John Whitby Allen
La tombe de John Allen au Encimal Cemetery de Monterey, Californie
(Photo (c) 2012 – FD)
Quelques liens « Alleniens » sur ce Blog:
Citizen Allen’s Monterey (2012)
Une 020 Decauville Jouef HOe sur le Gorre & Daphetid ? (2012)
A louer : belle maison à Monterey, 9, Cielo Vista Terrace (2011)
« The Book » enfin réédite (2011)
9, Cielo Vista Terrace (2009)
RIP John.
Rick Castle, le héros de la série TV policière éponyme, serait-il un métrophile, disciple de Jean Robert et de Jean Tricoire ? Dans l’appartement du célèbre romancier à succès New-Yorkais, on peut noter la présence de cette photo de la station Cité ligne 4 du métro parisien – avec une rame MP59 en direction de Porte de Clignancourt. Une vue qui va bientôt appartenir à l’histoire avec le remplacement du MP59 par le MP89 en provenance de la ligne 1.
Rick Castle (Nathan Fillion) à Cité, 4
« Secret’s Safe with Me », Saison 5 épisode 3 @42’30 »
Détail de la photo. La station Cité qui dessert à la fois le Palais de Justice, la Préfecture de Police de Paris et la Brigade Criminelle du 36 quai des Orfèvres constitue probablement une source d’inspiration pour Richard Castle.
Le caisson principal de la station Cité en construction (circa 1906)
Une nouvelle page sur mon site Web consacrée au village de Landresse dans le Doubs. Ce lieu servit de modèle à Louis Pergaud pour écrire son célèbre roman La Guerre des Boutons. Une oeuvre édulcorée, dénaturée, trahie dans les différentes adaptations cinématographiques qui se sont succédées depuis la Guerre des mômes de Jacques Daroy en 1936.
Un bonjour de la gare de Zurich, sans umlaut ü car, très exceptionnellement, je ne me trouve pas à la Hauptbahnhof SBB/CFF de Zürich, Suisse, mais à la gare de Zurich, Californie, du Southern Pacific, sur l’ancienne ligne à voie de 3 pieds (0,914m) qui reliait jadis Keeler à Laws dans la Owens Valley, supprimée en 1960.
Ici, l’auteur de ce Blog se trouve à l’emplacement exact de la gare, ou de ce qu’il en reste. Température en cette fin d’après-midi : 42°C à l’ombre (à l’ombre de quoi, d’ailleurs ?). Cela va peut être en surprendre quelques uns, mais je mouille la chemise – littéralement – pour alimenter ces colonnes 🙂 (Photo : Alexandre Delaitre).
L’entrée sud de la gare. Au premier plan, la plaque commémorative posée par
« The Ancient and Honorable Order of E. Clampus Vitus »,
confrérie d’amateurs du Old West.
Pourquoi Zurich ? Selon la tradition de la Owens Valley, une suissesse du nom de Emilie Nikolaus, née en 1887, trouvait que le versant Est de la Sierra Nevada lui rappelait ses Alpes natales. En 1923, le Southern Pacifc donna le nom de la cité de Zwingli à cette gare, au milieu de nulle part, qui desservait en fait la bourgade voisine de Big Pine.
Les fondations de la gare. En arrière plan, les radiotéléscopes du Owens Valley Radio Observatory, un site du Caltech chargé d’étudier le rayonnement fossile du Big Bang. Hier et demain…
La Gare de Zurich au temps de la splendeur de la Owens Valley Narrow Gauge
Le Getty Center abrite une partie des collections du J. Paul Getty Museum (l’autre partie se trouvant à Malibu). Construit sur la colline de Brentwood qui domine tout Los Angeles, son implantation escarpée posa le problème de l’accès des visiteurs et du parking, indispensable à L.A. Les promoteurs optèrent pour la solution de l’Hovertrain, un train sur coussin d’air tracté par des câbles type funiculaire. Ce système, conçu initialement par General Motors fut – pour une sombre histoire de loi antitrust – cédé au fabricant mondial d’ascenseur, qui le commercialisa sous le nom de « Otis Hovair ». La ligne, d’une longueur de 1180m franchit une dénivelée de 63m.
Un bâtiment d’accueil fut construit à proximité de l’Interstate 405 (la grande autoroute Nord-Sud de Los Angeles) à 1km environ du Centre. Cette zone comprend un parking souterrain sur 7 niveaux et la gare de départ de l’Hovertrain :
Arrivé d’une rame à la station inférieure :
La piste de l’Hovertrain, parfaitement nivelée, porte la trace des « pads » servant à la sustentation de la rame. La ligne ne comporte pas d’atelier et la maintenance se fait à cet endroit, in-situ :
La sustentation est donc assurée par des « pads » similaires à ceux employés pour le transport des charges palettisées sur coussin d’air, le guidage par des galets caoutchoutés sur un profilé latéral et la traction par deux câbles (un par rame) entrainés par un moteur électrique stationnaire de 400CV :
La voie sinue à flanc de colline en surplomb de l’Interstate 405. L’installation est conçue pour supporter des tremblements de terre de magnitude 6, des vents jusqu’à 100km/h (au délà, la rame s’arrête et est mise en sécurité) et à des températures allant de -23°C à +43°C.
L’évitement en milieu de parcours. Curieusement dans un pays où la majorité des trains circule à droite, l’Hovertrain lui croise à gauche :
Dernière courbe avant l’arrivée :
La station supérieure. Chaque rame de trois voitures permet d’acheminer 1200 personnes par heure et par sens :
Le patio du Getty Center :
Le panorama sur la Cité des Anges vu depuis les terrasses du musée :
Cliquer sur la barre de défilement pour naviguer dans le panorama, (orienté vers le sud).
En 1949, Tex Avery présentait dans The House of Tomorrow sa vision de ce que pourrait être la domotique en 2050.
2012 : le Beverly Hills Hotel, le célèbre Pink Palace de Sunset Boulevard à Beverly Hills fête son centenaire.
Nous avons la chance de pouvoir profiter d’un des 23 bungalows disséminés dans le jardin de l’hôtel :
Le 23B en particulier vient d’être récemment refait à neuf et équipé des derniers raffinements de la domotique :
Un écran tactile commande l’ensemble des systèmes, à commencer par la climatisation (la température affichée est en degrés Fahrenheit, heureusement) :
Bien que la température extérieure dépasse les 35°C, un bon feu de bois vous attend… (en fait, c’est un radiateur au propane – je vous donne le truc : l’interrupteur marche/arrêt se situe à gauche de la cheminée, nous avons pas mal cherché avant de trouver le bon bouton 😉 )
Des écrans plats de taille confortable sont placés dans toutes les pièces, mais la technologie ne permet pas encore de synchroniser rigoureusement l’image d’un poste à l’autre :
Continuons avec les trucs et astuces. A la tête du lit on trouve, outre un joli réveil à l’ancienne, un bouton noir sans indication particulière :
Amateur de solutions simples, je pensais que ce bouton servait à allumer la lampe de chevet. Que nenni! Il s’agit en fait du « Panic Button ». Dans les 10 secondes, vous recevez un appel du PC de sécurité de l’hôtel vous demandant si tout se passe bien (je suppose qu’en cas de non-réponse, un commando du SWAT du Los Angeles Police Department investit la chambre dans les 20 secondes 😉 ).
Petit tour dans la salle de bains. Intégré au miroir, un écran TV (« Electronic Mirror« ) vous permet de faire votre toilette sans perdre une miette des Jeux Olympiques à Londres :
En arrière plan, la cabine de douche équipée de pas moins de quatre pommes à douche ! (A titre expérimental, j’ai ouvert les quatre robinets en même temps. Pas une bonne idée : outre que j’ai contribué à l’abaissement du niveau du Mono Lake à 600km de là, j’ai presque failli me noyer 😉 )
Le clou de l’installation reste sans conteste les WC. Outre un siège chauffant et un couvercle qui s’ouvre automatiquement à votre approche (et qui vous flanque une trouille considérable si vous n’êtes pas prévenu), le tableau de commande du WC vous permet de déclencher des jets nettoyants adaptés à toutes les situations :
Il vaut mieux faire quelques essais avant utilisation… les possibilités étant nombreuses et parfois surprenantes :-). Cependant, nous n’atteignons pas encore la complexité des toilettes en gravité zéro dépeintes par Stanley Kubrick dans 2001, Odyssée de l’espace ; avec leur mode d’emploi à rallonge, problématique en cas d’urgence.