De passage à Broc-Fabrique pour dévaliser le Nestlé Shop situé non loin de l’usine Cailler. Le locotracteur Te4/4 n°13 des TpF en charge des manoeuvres en gare de Broc-Fabrique était absent (révision ? réforme ?) :
et c’était l’automotrice BDe4/4 n° 142 « La Gruyère » (construction Schindler/Sécheron 1972) qui était ce jour là en tête du train de marchandises de 12.20.
Le wagon-raccord X1006 assure la liaison et le tamponnement avec les wagons voie normale :
montés sur trucks porteurs TpF (1 truck porteur par essieu) :
Les BDe 4/4 141 et 142 sont des habituées des roulements marchandises. A leur sortie d’usine, dépourvues d’aménagement intérieur mais lestées de 12 tonnes de sacs de sable, elles furent affectées à la traction des trains de gravier destiné à la future autoroute A12, entre Grandvillars et Vuarens. Elles ne reçurent leur aménagement voyageurs qu’en 1980.
Ils disaient que les MOOC (prononcer « mouque ») allaient révolutionner le monde de l’enseignement, que le savoir des plus grandes universités mondiales serait à la disposition de tous, gratuitement, sans distinction de race, nationalité, de condition sociale, de lieu de résidence, etc. Les MOOC allaient être la solution à tous les problèmes de la planète, (et, soyons fous, peut-être des candidats enfin sérieux pour le Prix Nobel de la Paix ?). MOOC était décidément le buzz word de l’année 2012, et même plus…
Qu’en est-il vraiment ? Pour le savoir, j’ai fait l’expérience d’un MOOC ( Massive Only Open Courses, ou cours en ligne ouvert et massif) : l’Introduction to Databases proposé par l’Université de Stanford en Californie, sous la direction du Professeur Jennifer Widom, Chair du Computer Science Department. Un essai couronné de succès, puisqu’après deux mois d’efforts, je me vois attribuer un Certificat d’accomplissement – avec distinction , s’il vous plaît ! 🙂
Une aventure passionnante, mais éprouvante, qui commença par une sombre soirée d’automne 2012 dans la pizzeria qui me sert de quartier général à Zürich (Tre Cucine), attendant une pizza carbonara en lisant le n°1855 de Courrier International qui titrait en première page :
Havard pour tous + Révolution, tout cela semblait être un concept-produit à la Séguéla. Trop beau pour être vrai. D’autant que le MIT (Massachussetts Institute of Technology) avait mis en ligne ses cours il y a dix ans déjà dans le cadre du projet OpenCourseWare ; et le résultat avait été – de mon point de vue – décevant : cours incomplets, présentations Powerpoint peu explicites, absence d’exercices interactifs, etc.
A mon retour à Paris, c’est donc avec une certaine circonspection que je me suis inscrit via Coursera au cours du Professeur Widom. Mon choix s’est porté sur « Introduction to Databases » pour 3 raisons :
- ce MOOC était organisé par Stanford, une Université que nous avions eu l’occasion de visiter à deux reprises en 2009 et 2012,;
- bien qu’ayant été ingénieur logiciel au tout début de ma carrière, je n’avais eu guère pratiqué les bases de données, et comme le souligne justement le Professeur Widom dans sa leçon inaugurale : nous utilisons (au moins) toutes les heures une base de données;
- Stanford avait été fondé par le créateur du Central Pacific : Leland Stanford, ferroviphilie aigüe oblige, je me devais de lui donner une préférence :-).
Stanford a développé sa propre application MOOC : Class2Go. L’inscription via Coursera redirige vers cette plateforme. Les étudiants enregistrés ont accès au planning hebdomadaire :
Aux vidéos du cours enregistrées par le professeur Widom :
Le cours lui-même s’étend sur 10 semaines. Chaque semaine sont proposé des vidéos, des quizz, des exercices comptant dans la note finale et des exercices facultatifs, non notés. Chaque étudiant peut progresser à son rythme, mais les devoirs sont à faire à l’heure dite (le Professeur Widom étant réputée très stricte sur les dates de remise, que ce soit In-real-life qu’On-Line). Les quizz et les examens consistent en des questionnaires à choix multiples classiques :
Les exercices sont proposés de manière interactive, particulièrement intéressante. Les étudiants sont invités à écrire le code correspondant à la requête (SQL, XML, JSON, etc.), qui est ensuite appliquée à la base de données proposée dans l’exercice, et comparée au résultat attendu :
La plateforme incorpore aussi un forum de discussion réservé aux étudiants du cours : espace d’entraide, de discussions, de conseils. Et petite vanité de voir dans le profil du Forum son nom associé à une prestigieuse Université 🙂
Sous votre nom, vous êtes invité à indiquer une phrase « qui vous décrit le mieux ». Mon « Let every step be an advance » est une référence ferroviaire américaine. (Intrigué ? Réponse sur ce blog dans quelque temps…)
Un premier bilan – au bout de 10 semaines, le taux d’attrition est absolument énorme :
Sur les 64127 inscrits, seulement 7,6% des étudiants recevront le Statement of Accomplishment (et 3% avec la mention With Distinction). Un tiers aura fait au moins un des exercices proposés. MOOC = massif, certes, mais surtout à l’inscription. La comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais l’ordre de grandeur est similaire à celui entre le nombre de postulants à Stanford (36 662 en 2012 pour 2422 admis) et le nombre de diplômés : 1767, soit 4,8% du total des postulants.
Bien évidemment, une motivation en béton-armé est nécessaire pour suivre avec succès un MOOC. Tous ceux qui ont suivi des cours du soir le savent bien : difficile de combiner vie professionnelle, vie familiale et éventuellement associative avec un enseignement de niveau universitaire. Comme il est dur de s’attaquer aux subtilités de la forme normale de Boyce -Codd quand l’intégrale en DVD de « The West Wing » vous attend dans votre salon ! Enfin, l’intitulé du cours « Introduction to Databases » peut s’avérer trompeur. Introduction, certes, mais de solides bases en informatique sont quand même nécessaires. Avoir été lycéen dans les années 1970 en France, du temps des fameuses « mathématiques modernes » (souvenez-vous des Diagrammes de Venn 🙂 ), s’est révélé être aussi une aide précieuse pour la partie « Algèbre relationnelle ».
Quel avenir pour les MOOC ? Un an et demi après leur lancement, les MOOC sont à la croisée des chemins. Du côté des pionniers, les héros sont fatigués. Le professeur Widom avoue elle-même qu’elle n’a plus l’enthousiasme des débuts pour animer les sessions de son cours On-line. Un signe : les participants à la première édition de « Introduction to Databases » eurent droit à des vidéos additionnelles, intitulées « Discussions au coin du feu » avec Jennifer Widom, destinées à clarifier certains points du cours et – surtout – remotiver les troupes. Les étudiants de ma « promotion » n’eurent droit qu’à quelques « Office hours » avec le Teaching Assistant Garrett Schlesinger au moment des Mid-Terms et Final exams – fort utiles au demeurant (Thanks Garrett !).
Autre problème posé par les MOOC : à distance, il n’y a aucun moyen de savoir si l’étudiant inscrit au cours est bien celui qui a fait les exercices et passé les examens. Conséquence : il est bien précisé sur le Statement of Accomplishment remis aux étudiants qui ont obtenu les notes requises que ce document n’est pas un diplôme officiel de l’Université. Une solution pourrait être de convoquer les participants dans des Centres d’examen pour des épreuves surveillées, donnant droit à UV, comme cela a été mis en place par l’Université de Munich. Mais pas simple quand les étudiants proviennent de 110 pays…
Enfin, le modèle économique reste à définir. Si Stanford, Harvard et le MIT ont les moyens financiers de lancer et de maintenir des MOOC, il est peu probable que ces précurseurs vont tuer la poule aux oeufs d’or. A quoi bon payer 60 000 USD par an à Stanford si il est possible d’obtenir un diplôme de cette prestigieuse université depuis chez soi pour le prix d’une connexion Internet ?
Quel que soit le devenir des MOOCs, c’est une expérience passionnante à vivre pour tout amateur de travail intellectuel. A l’issue du cours sur les bases de données, je me suis inscrit dans la foulée au cours du Professeur Scott Klemmer « Human-Computer Interaction« , toujours à Stanford, consacré à la conception et à l’ergonomie des interfaces homme-machine :
Avec un peu de chance, mon site Web devrait s’améliorer un peu dans les mois à venir. Merci aux MOOC ! 🙂
Quand le Général Hiver décide d’attaquer Paris, le chaos est au rendez-vous. Et lorsque la RATP annonce dès le matin qu’elle laisse ses bus au dépôt, tout le monde sait déjà que la journée va être longue, très longue…
Mais qu’importe. Nous sommes dimanche, et la neige à Paris est toujours un spectacle éphémère et grandiose. Quelques vues prises à midi sur la plus belle avenue du monde, l’avenue du Bois de Boulogne, bien sûr 😉 (de nos jours, Avenue Foch) et aux alentours :
…il y a 15 ans déjà
(avec mes excuses à Mort Shuman)
La sortie des nouveautés BEMO m’a fait presque oublier un autre événement important à fêter le 18 janvier : les 15 ans de mes pages ferroviaires sur Internet.
Quinze ans, une éternité à l’échelle du Web. En ces temps reculés on se connectait via Modem à 56kb/s, faisant la fortune de notre opérateur national (l’ADSL n’allait être déployé – timidement – qu’à partir de 1999). Les navigateurs d’alors s’appelaient NCSA Mosaïc, Netscape (souvenez-vous de sa pluie d’étoiles) :
qui ont rejoint depuis le Musée de l’Informatique de Mountain View :
Côté moteurs de recherche, hors Altavista, point de salut !
Mais déjà un obscur site conçu par deux étudiants de Stanford avec un logo fait à l’arrache sous GIMP allait voir le jour à la fin de l’année 1998 , site qui allait envoyer Altavista rejoindre Mosaïc, Netscape et Gopher dans les oubliettes du Net :
En 1998 : le Web était encore inaccessible à l’immense majorité de la planète, les plus chanceux n’ayant qu’un accès via E-mail. Cette limitation avait excité l’imagination de certains (Bob Rankin, que votre nom soit mille fois béni !) qui proposèrent un « Web par E-mail ». Principe: on envoyait l’URL de la page par mail à un serveur, et celui-ci vous renvoyait toujours par mail la page HTML demandée. Pour les images, c’était un peu plus compliqué, il fallait décoder au préalable les images via uudecode et recréer l’arborescence sur son disque dur. L’époque des pionniers… on y croyait (et on a eu raison 🙂 ). Est-il besoin de préciser que le streaming video relevait de la science-fiction ?
Je n’ai malheureusement pas conservé la première version de mon site, indisponible sur l’indispensable Wayback Machine de Archive.org. La version la plus ancienne en ma possession remonte à l’an 2000 :
Bon, il n’était pas très beau, entièrement codé à la main sous Notepad, mais suffisamment anglé sur des sujets introuvables ailleurs à l’époque (le Beach Subway de New-York, le Métro à marchandises de Chicago, le chemin de fer atmosphérique du Crystal Palace de Londres) pour attirer quelques visiteurs, dont certains sont devenus des amis depuis.
Hébergé gratuitement sur Altern.org, le serveur de Valentin Lacambre, il allait se trouver brutalement fermé avec quelques milliers d’autres, victime collatérale de l' »Affaire Altern » déclenchée par une gourde dont le nom est indigne de figurer ici. Devenu « site SHF » (sans hébergeur fixe), il migra vers Multimania (ex-Mygale) pour quelques années.
Première tentative d’amélioration en 2000 pour les 100 ans du chemin de fer Métropolitain de ma ville natale :
et première fierté : le site officiel « 100ans le métro » de la RATP et « Libération » placent un lien vers le site ! Il faut dire qu’en cette époque innocente, pré-Facebook/Twitter, le fait de posséder son propre site Web vous posait, et un lien depuis un site Web institutionnel était la consécration suprême ! 🙂
La photo de la « libellule » de la station Porte Dauphine est un panoramique assemblé à partir d’une demi-douzaine de photos prises avec un Sony Mavica, un des premiers numériques qui sortait des photos en 800×600 et les stockait sur des disquettes 3,5″ (!!!). Le Mavica a été de service pour couvrir les premiers Expométrqiues du 21e siècle. Qualité médiocre, mais cela fait des souvenirs…
Multimania étant devenu un bibendum publicitaire ingérable, le site migre une troisième fois sur l’espace pages-perso de mon FAI. Pas très satisfaisant (désolé pour les pubs), mais je songe enfin à le faire migrer vers un hébergement payant comme celui utilisé par ce Blog (une migration qui a commencé pour certaines pages spin-off comme celles consacrées à Champigny-en-Beauce ou le hosting vidéo).
Mes Pages Ferroviaires sont toujours réalisées intégralement sous Notepad. Seule modernisation : l’utilisation des CSS (il était temps !) et l’achat d’un nom de domaine en « .com ». Certes, il ne possède pas les derniers raffinements de la technique, il n’est toujours pas très beau, mais c’est comme les vieilles peluches de son enfance, on a du mal à s’en débarrasser ! Son seul mérite est peut-être qu’il contient encore quelques informations que l’on ne retrouve plus sur d’autres sites Web, disparus depuis. Comme disait Metternich : « l’essentiel, c’est de durer » 🙂
Je profite de cet anniversaire pour saluer une fois encore les premiers visiteurs et pionniers qui ont soutenu mon site ferroviaire dès 1998 : Dan Weissmann, Phil O’Keefe, Gilbert Gribi, Emmanuel Drouard, Johnathan Littell, Andy Gaskell de Liverpool (Andy, where are you now in the Cyberspace?), le Dr. Walter Griggs de la Virginia Commonwealth University ainsi que tous les visiteurs passés, présents et à venir.
A tous, rendez-vous dans quinze ans, et comme le dit Mme. Geneviève du Souvenir Français « si Dieu le veut ! ».
C’est la fête, Noël après l’heure, le 18 janvier est le jour J pour BEMO qui présente ses nouveautés pour les deux (voire trois années) à venir.Une annonce « teaser » a été placée depuis quelques jours sur la page Facebook de la firme de Uhingen :
Comme d’habitude, beaucoup d’opérations pot de peinture, comme pour la GDe 4/4 n° 6005 ex-GFM du MOB :
ainsi qu’une réédition de la Dze6/6 2002 toujours dans la gamme Metal Collection, et ceci seulement (!) cinq ans après sa première sortie, signe d’un certain succès commercial :
Mais l’événement de ce catalogue sera sans conteste la réédition du crocodile de la Bernina dans la série Metal Collection. Enfin !
Comme toujours avec BEMO, il va falloir être très patient. Mois après mois, les nouveautés les plus attendues seront « in vorbereitung » (en préparation) avant d’atteindre l’état tant attendu de « lieferbar » (disponible) et là il faudra aller vite chez les détaillants ! La voie étroite est à la fois une école de patience et de réactivité.
Ce 6 janvier marque le quarantième anniversaire de la disparition du modéliste ferroviaire américain John Allen (né le 02 juillet 1913 à Joplin, Missouri – mort dans la soirée du 06 janvier 1973 à Monterey, Californie). Dix jours plus tard, le 16 janvier 1973, ce sera l’oeuvre de sa vie : le Gorre & Daphetid Railroad qui disparaîtra à son tour dans un incendie accidentel.
John Whitby Allen
La tombe de John Allen au Encimal Cemetery de Monterey, Californie
(Photo (c) 2012 – FD)
Quelques liens « Alleniens » sur ce Blog:
Citizen Allen’s Monterey (2012)
Une 020 Decauville Jouef HOe sur le Gorre & Daphetid ? (2012)
A louer : belle maison à Monterey, 9, Cielo Vista Terrace (2011)
« The Book » enfin réédite (2011)
9, Cielo Vista Terrace (2009)
RIP John.
Rick Castle, le héros de la série TV policière éponyme, serait-il un métrophile, disciple de Jean Robert et de Jean Tricoire ? Dans l’appartement du célèbre romancier à succès New-Yorkais, on peut noter la présence de cette photo de la station Cité ligne 4 du métro parisien – avec une rame MP59 en direction de Porte de Clignancourt. Une vue qui va bientôt appartenir à l’histoire avec le remplacement du MP59 par le MP89 en provenance de la ligne 1.
Rick Castle (Nathan Fillion) à Cité, 4
« Secret’s Safe with Me », Saison 5 épisode 3 @42’30 »
Détail de la photo. La station Cité qui dessert à la fois le Palais de Justice, la Préfecture de Police de Paris et la Brigade Criminelle du 36 quai des Orfèvres constitue probablement une source d’inspiration pour Richard Castle.
Le caisson principal de la station Cité en construction (circa 1906)
Une nouvelle page sur mon site Web consacrée au village de Landresse dans le Doubs. Ce lieu servit de modèle à Louis Pergaud pour écrire son célèbre roman La Guerre des Boutons. Une oeuvre édulcorée, dénaturée, trahie dans les différentes adaptations cinématographiques qui se sont succédées depuis la Guerre des mômes de Jacques Daroy en 1936.
Un bonjour de la gare de Zurich, sans umlaut ü car, très exceptionnellement, je ne me trouve pas à la Hauptbahnhof SBB/CFF de Zürich, Suisse, mais à la gare de Zurich, Californie, du Southern Pacific, sur l’ancienne ligne à voie de 3 pieds (0,914m) qui reliait jadis Keeler à Laws dans la Owens Valley, supprimée en 1960.
Ici, l’auteur de ce Blog se trouve à l’emplacement exact de la gare, ou de ce qu’il en reste. Température en cette fin d’après-midi : 42°C à l’ombre (à l’ombre de quoi, d’ailleurs ?). Cela va peut être en surprendre quelques uns, mais je mouille la chemise – littéralement – pour alimenter ces colonnes 🙂 (Photo : Alexandre Delaitre).
L’entrée sud de la gare. Au premier plan, la plaque commémorative posée par
« The Ancient and Honorable Order of E. Clampus Vitus »,
confrérie d’amateurs du Old West.
Pourquoi Zurich ? Selon la tradition de la Owens Valley, une suissesse du nom de Emilie Nikolaus, née en 1887, trouvait que le versant Est de la Sierra Nevada lui rappelait ses Alpes natales. En 1923, le Southern Pacifc donna le nom de la cité de Zwingli à cette gare, au milieu de nulle part, qui desservait en fait la bourgade voisine de Big Pine.
Les fondations de la gare. En arrière plan, les radiotéléscopes du Owens Valley Radio Observatory, un site du Caltech chargé d’étudier le rayonnement fossile du Big Bang. Hier et demain…
La Gare de Zurich au temps de la splendeur de la Owens Valley Narrow Gauge