Alternance à l’Aquarium du Trocadéro. Le très saisonnier Requin-Noël a cédé la place à un squale tout neuf porteur d’attributs généralement  considérés comme féminins : tenue rose et noeud dans les « cheveux ». La parité est en marche, même chez les sélachimorphes gonflables 😉

Rappelons que l’Aquarium (souterrain) du Trocadéro avait été installé dans une partie des anciennes carrières de Chaillot pour l’Exposition Universelle de 1878. Fermé pour vétusté en 1985, il a rouvert en 2006 sous l’appellation peu pertinente de « Cinéaqua », avant de devenir « Aquarium de Paris ».

Dans le même réseau de carrières sous la colline de Chaillot, on construisit à l’emplacement de l’actuel Conseil Economique et Social l’Exposition Minière, une des curiosités de l’Exposition Universelle de 1900. De joyeux cataphiles, connus sous le nom de « Mexicaine de Perforation », défrayèrent la chronique en 2004 en installant dans les mêmes souterrains une salle de cinéma clandestine.

L’année modéliste commence véritablement en Île-de-France lors de la traditionnelle exposition de Saint-Mandé, organisée par le club SMCF, dans les locaux de la mairie de Saint-Mandé – envahie sur deux niveaux tout un week-end par des réseaux, des artisans et des commerçants du train.

Côté réseaux, nous avons été particulièrement gâtés cette année. En attendant la mise en ligne du reportage complet sur mon site, un aperçu  de quelques réalisations :

VEB BASALTWERK GROSSBEERDORF en Oe14 de l’Escadrille Saint-Michel nous ramène aux heures les plus noires de la Républiqe Démocratique Allemande. L’ombre de la sinistre STASI rôde partout sur cet ensemble de dioramas, qui rassemble une collection impressionnante de véhicules routiers de l’ancien Bloc de l’Est (Zil, GAZ, etc.)

LE CLOS DES MINES de Claude Rémond, un époustouflant diorama en IIe (échelle 1/22e sur voie de 32mm représentant la voie de 70cm) hyper-fouillé, une session de rattrapage pour ceux qui n’ont pu se rendre à Railexpo 2011 :

LAPLOEC’H un micro-réseau/diorama en Nm de Philippe Delperdange, lui aussi vu à Railexpo 2011. Là haut, au Paradis des Modélistes ferroviaires, Carl Arendt doit sourire, l’esprit « micro-réseau » demeure…

LA MINE DE RHYEN un showcase en N de Michel et Ghislaine Grannec :

IMPRESSION 3D : Observé aussi le développement de l’impression 3D en modélisme. Si Trains d’Antan l’utilise depuis plusieurs années pour ses modèles-maîtres, on voit arriver les premières réalisations utilisant directement cette technique. La société DRIM 3D présentait des signaux et bâtiments enN :

Souvenir personnel : lorsque j’avais évoqué il y a cinq ans sur certains forums ferroviaires l’intérêt de l’impression 3D  pour notre hobby, je m’étais pris une volée de bois vert par certains artisans (je dis bien certains, et bizarrement ceux qui pratiquent le 100% à la commande et la livraison à la prochaine mort d’évêque d’un kit incomplet et/ou immontable…) en disant que tout cela n’avait aucun avenir, etc. 🙂

Mise à jour du 26 février 2012 :
– Reportage (1e partie) Voie étroite : http://www.fdelaitre.com/ExpoStMande_2012.htm
– Reportage 2012 (2e partie) Voie normale / échelle N : http://www.fdelaitre.com/ExpoStMande_2012-2.htm
– Reportage 2012 (3e partie) Voie normale / échelle HO et quelques artisans : http://www.fdelaitre.com/ExpoStMande_2012-3.htm

Également disponibles : quelques images prises lors des éditions Saint-Mandé 2003Saint-Mandé 2005 (l’exposition était organisée à l’époque par PN160) et mes photos de l’édition 2007 sur le Forum Loco-Revue.

J’y étais ! Inconditionnel des conférences TED (Technology-Entertainment-Design) disponibles en téléchargement sur le site  www.ted.com et qui m’ont permis de passer agréablement et utilement de longues heures d’attente dans les aéroports du vaste monde (« Due to the late arrival of the aircraft… »), j’ai participé aujourd’hui 28 janvier pour la première fois à  un événement « TEDx » :

Tout l’équipement du « TEDxer » distribué à l’entrée, garanti 100% bonne conscience écologique. Sac personnalisé Westford Mills en coton équitable, cahier de notes sur papier recyclé, stylo « biodégradable », cela se gâte avec le badge métallique avec une empreinte CO2 probablement catastrophique, et le badge nominatif (notez qu’à TEDx – influence US – on s’appelle par son prénom, c’est lui qui est indiqué en gros caractères).

L’assistance, très attentive :

(Photo TEDxConcorde)

En ouverture : l’orchestre symphonique de Stains « Divertimento » sous la direction de Zahia Ziouani, ancienne élève de Sergiu Celibidache :

Et c’est parti pour 4 heures de conférences, entrecoupées d’une pause « Networking » avec un buffet (conséquent) et de drôles de bornes. Quand on pose son badge dessus, un message est automatiquement généré sur son compte personnel Twitter.

Seul problème, si chaque borne envoie un message différent, celui-ci n’est pas personnalisable (!) Amusant, mais sans plus. D’ailleurs, sur le fond, les intervenants de TEDxConcorde 2012 étaient tous très sympathiques mais le discours sur « la Diversité » m’a paru un peu convenu – face à une salle vraiment peu « diverse » : presque exclusivement blanche / 30-40 ans / CSP+. Pas vraiment non plus de présentation »persuasive », « inspiring »,  « jaw dropping »  selon la classification TED.  Il manquait décidément un(e) conférencier(e) avec la passion de Hans Rosling ou de Carolyn Porco, l’émotion de James Nachtwey, le charisme de Benjamin Zander, ou le culot de la neuroanatomiste Jill Bolte-Taylor qui apporta sur la scène de TED 2008 à Monterey à la grande stupeur du public un véritable cerveau humain – complet avec sa moëlle épinière – pour en expliquer le fonctionnement. Dommage.

Prochaine édition : TEDxParis le 6 octobre 2012 à l’Olympia.

J’ai aimé :
– l’accueil : efficace et sympathique,
– le lieu (Espace Pierre Cardin),
– le buffet (miam ;-))
– les petits robots de Bruno Maisonnier (le geek qui sommeille en moi…)

Je n’ai pas aimé :
– le programme des conférences disponible seulement la veille de l’événement, véritable chèque en blanc fait aux organisateurs lors de l’achat du billet,
– l’absence de Wifi sur place (toujours le geek qui sommeille 🙂
– le manque de diversité dans la salle comme dans les idées développées. Rien d’inoubliable.

En ce début d’année bien morose, apéritif dominical avant un déjeûner d’anniversaire à la Closerie des Lilas, 171 Boulevard Montparnasse.

« Et boire allegretto ma non troppo
Du Campari quand Paris est à l’eau »
Lilicub « Voyage en Italie », 1994. 😉

Au dessus du bar, la célèbre toile Closing Time de Jean-Claude Meynard représentant… le bar de la Closerie :

La place d’Ernest Hemingway au comptoir :

Si Hemingway est célèbre pour avoir – paraît-il – libéré le bar de l’hôtel Ritz le 25 août 1944, ce fut surtout un client fidèle de la Closerie vingt ans plus tôt, venant en voisin depuis son domicile de la rue Notre-Dame-des-Champs. La chronique de la Closerie rapport aussi que c’est ici qu’en 1925 F. Scott Fitzgerald fit lire au futur prix Nobel de littérature le manuscrit de Gatsby le Magnifique.

L’entrée de la Closerie des Lilas dans les années 1930.
À droite, la clinique d’accouchement Tarnier à l’entrée de la rue d’Assas.

Le bar de la Closerie au temps d’Hemingway.

 

A l’entrée de l’Aquarium de Paris, jardins du Trocadéro.

Vu sous l’angle opposé, on appréciera la qualité de la réalisation du squale, en particulier la présence des nageoires dorsale et caudale hétérocerque. Seule entorse à la réalité, le tuyau en bas à droite qui sert au (re)gonf lage de la bestiole.

En cette fin d’année,  la presse tous médias confondus se livre à l’exercice de style habituel (ou plutôt le marronnier) : la rétrospective de l’année. On va nous rappeler en images les pires moments de 2011, année terrible s’il en fut, suivis d’un débat entre « experts »  pour nous prédire une année-2012-encore-plus-pire.

A mon tour – il n’y a pas de raison – de vous infliger faire partager MA rétrospective 2011. La mienne se revendique égotique, éclectique et légèrement plus optimiste.

1- Un lieu : la Rotonda de l’Hôtel Palace à Madrid.

La Rotonda et sa célèbre verrière sont le centre nerveux du vénérable Palace Hotel de Madrid. A 12h00, dégustez quelques boccadillos sur la banquette au centre en attendant le déjeûner à l’heure espagnole (jamais pu m’y mettre :-() au minimum trois heures plus tard. On y sert également le petit-déjeûner, les churros sont divins et vous permettront d’attaquer le ventre plein les kilomètres de galeries de la Fondation Thyssen ou du Musée du Prado situés pratiquement en face de l’hôtel.

2- Un objet : les tables de Max Steiner.

Cet ébéniste Zürichois fabrique dans son atelier de la Predigergasse des tables en bois fruitier à l’esthétique très  « Zen », absolument superbes qui donnent envie immédiatement de s’y installer, d’y poser un Mac Book Air ou un Moleskine, et commencer à créer.

Site Web: www.max-steiner.com

3- Tendance 2011 : le retour à l’analogique.

En parlant de carnet Moleskine, 2011 aura été l’année où j’ai généralisé leur emploi à toutes mes activités : notes de réunions, préparation de compte-rendus, TODO-lists, notes de lecture, mindmaps, projets d’articles, recherche de lieux à visiter pendant les vacances, brouillons de posts pour ce Blog, etc. Chaque activité a son carnet dédié. Toujours sybarite, j’éclaire le tout avec une Anglepoise 1227, la célèbre lampe de bureau anglaise conçue en 1934 par George Carwardine devenue emblême des studios Pixar. Pour l’écriture, après pas mal d’essais, je reste fidèle au Pilot G2 et aux crayons de couleur standard Prismalo de Caran d’Ache (souvenirs du Duty-Free du Flughafen Zürich).

Le véritable problème est bien évidemment la « digitalisation » des informations, car je réserve mes « carnets analogiques » exclusivement  à la phase de recherche et de préparation. Vient alors le moment tant redouté de l’écriture elle-même. Ayant souffert pendant des années sous Word de l’angoisse de « l’écran blanc » :-), j’ai trouvé un petit logiciel anti-procrastination simple, gratuit et terriblement efficace : Darkroom.

Darkroom est un éditeur de texte aussi minimaliste que Notepad : caractères verdâtres (ou ambre ou tout autre couleur de votre choix) sur fond noir, on se croirait revenu 30 ans en arrière sur un terminal DEC VT220. En tapant F11, on passe en plein écran : laissant l’auteur en tête à tête avec le texte à travailler. Plus de distractions, d’icones ou de fenêtres ouvertes sur le Web, toujours prétexte à se disperser. A noter qu’en tapant CTRL+ « / », on accède aux statistiques (nombre de signes avec/sans espaces, nombre de mots), bien utile pour calibrer le texte. Moleskine + Darkroom = plus d’excuse pour rater la date de bouclage  de Voie Libre !

Sites Web : Moleskine et Darkroom.

4- Un héros de BD : John Twenty.
Inconnu sur ce versant du Jura, John Twenty (et son chien Edouard) est le compagnon de voyage quotidien de dizaines de milliers de pendulaires Suisses. C’est le héros de la série éponyme qui paraît du lundi au vendredi dans l’édition helvétique de 20 minutes. Totalement bilingue français-allemand (il paraît dans les 2 éditions nationales), évoluant avec aisance dans un univers à la Scoobidoo, peuplé de fantômes, monstres et criminels sanguinaires, John Twenty est journaliste à 20 Minutes/Schweiz et est un petit frère d’Adèle Blanc-Sec de Tardi. Comme elle, il a une capacité incroyable à se faire des tas d’ennemis pour des raisons obscures.

Mais John Twenty a un terrible secret : c’est un héros vénal et stipendié.  La page de 20 Minutes où s’étale ses aventures est payée par un annonceur, ce qui en fait une des rares Publi-BD de la presse quotidienne. Tout l’art – si l’on peut dire – des auteurs de la série (scénario de Marc Hillefeld, dessins de André Sedlaczek)  est de trouver une histoire mettant en valeur les produits proposés chaque semaine par un client différent. Fort heureusement,  les autocaristes low-cost – annonceurs réguliers – offrent de nombreuses possibilités de déplacement pour le héros (voir notamment le magistral « Abenteuer in Salou » ou la vertigineuse mise en abyme de « Die Doppelgangerin« ).

Mention spéciale à la série sponsorisée par Garmin en 2009 : John Twenty voyage dans le temps et retourne à l’époque de Guillaume Tell. Il y réécrit à sa façon l’histoire de la Suisse avec son GPS en emmenant l’infâme bailli Gessler (celui du Hohle Gasse à Küssnacht) se perdre dans un marécage putride.

John Twenty, ou le grand retour du feuilleton XIXe siècle 😉 Du lundi au vendredi sur 20 Minutes Suisse : www.20min.ch

5- Un livre : Pyong-Yang de Guy Delisle.

 

 

Découvert cet automne  Guy Delisle grâce à  son nouveau récit en BD Jérusalem, publié en épisodes dans Le Monde. Par curiosité, j’ai acheté son Pyongyang, plus ancien (2004). Graphiste canadien, Guy Delisle y raconte en images son séjour en Corée du Nord, responsable de l’encadrement d’une équipe d’intervallistes nord-coréens (les « petites mains » des films d’animation) réalisant une série pour une chaîne de télévision française. Surréaliste et glaçant, pour mieux comprendre les scènes d’hystérie qui ont marqué les obsèques de Kim Jong-Il ce mois-ci.

6- Un tableau : le Mont-de-Piété par Santiago Rusiñol y Prats (1861-1931).

Découvert lors de l’exposition « El Modernismo » à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en août 2011 : le Mont de Piété du peintre catalan Rusiñol. Tout laisse penser que la femme en noir, une veuve probablement dans la gêne ou le dénuement, vient gager ses derniers bijoux. Au delà du sujet naturaliste et tristement dans l’air du temps, même si « ma tante » a modernisé ses locaux depuis, cette oeuvre a particulièrement frappé le parisien de naissance et de coeur que je suis par son traitement d’une cour intérieure du vieux Paris. Tout y est : les peintures délavées, les descentes d’eau en zinc, le pavage inégal de la cour, et surtout cette lumière bleue-grise « ciel de Paris » unique.

7- Un modèle réduit (blog ferroviaire oblige…)

Après beaucoup d’hésitation – parmi les finalistes il y avait notamment la très réussie C19 en HOn3 de Blackstone Models – mon modèle de l’année 2011 sera  le chasse-neige Bernina Xrotd 9214 dans la série Metal Collection de Bemo en HOm. Le modèle original est préservé au musée du Blonay-Chamby :

8- Une découverte : les bisses du Valais.
Coup de chapeau à tous les bénévoles des associations valaisannes qui entretiennent les bisses, ces aqueducs qui ont amené pendant des siècles l’eau des glaciers jusqu’aux pâturages montagnards. Avec une mention spéciale à l’association de Sauvegarde du Torrent-Neuf pour son parcours-découverte vertigineux à flanc de montagne.

Bisse sur le sentier de la rampe Sud du BLS
entre Hohtenn et Ausserberg (avril 2011)

9- L’histoire rocambolesque de l’année : le vol de la Mallet et de l’automotrice  BVB du Swiss Vapeur Parc.
Le 18 novembre 2011, le petit monde des ferroviphiles et modélistes voies-étroitistes apprenait avec stupéfaction le vol de deux locomotives du Swiss Vapeur Parc : la Mallet et l’automotrice BDeh 4/4 du Bex-Villars-Bretaye. Les malfaiteurs avaient profité de la fermeture annuelle du parc pour s’introduire dans les remises-dépôt et emporter ces deux machines – pesant quand même à elle deux près de deux tonnes. Immédiatement, les soupçons des lecteurs helvétiques de 24Heures et de la Tribune de Genève se tournèrent vers la délinquance importée de la France voisine – qui a le dos large en ce domaine – ignorant que nos gentils racaillous hexagonaux préfèrent démolir sur place plutôt que de transpirer dans leur Nike en manutentionnant des charges lourdes. 

L’automotrice BVB en circulation au Swiss Vapeur Parc le 13 août 2011

Dénouement en forme de conte de Noël. Le 23 décembre, on apprenait que la police Suisse avait localisé le 12 du même mois les deux machines, la Mallet dans une remise à Bâle, et la BVB dans un hangar près de Lucerne et que les locomotives étaient de retour au Bouveret. Mais dans quel état ! Si la Mallet a été simplement démontée, la BVB a été dépecée sans ménagements, son moteur à essence déposé et ses kidnappeurs avaient commencé à poncer sa carrosserie – peut-être pour la maquiller comme une BMW volée. On ignore encore si la machine est réparable.

La même ramenée le 23 décembre 2011 par les bénévoles au Swiss Vapeur Parc après avoir été
dépecée et poncée par deux arcandiers Lucernois (Photo DR).

La police a interpellé deux citoyens Suisses. A ce jour, on ne sait rien ni sur leur identité, ni sur leurs motivations. Seul indice : on a retrouvé dans le hangar de Lucerne du matériel volé aux CFF. Laissons le mot de la fin à Charles-Henri Coutaz, président du Swiss Vapeur Parc, « ce sont des cinglés ».

Réouverture du Swiss Vapeur Parc le 18 mars 2012.

 

 

 

 

un contrôleur des CFF 🙂 Tout le tintamarre fait autour du changement des horaires SNCF le 11 décembre 2011 a occulté une autre révolution outre-Jura. Depuis ce jour, en Suisse, il n’est plus possible de monter dans un train des CFF et d’acheter son billet auprès du contrôleur – une pratique séculaire qui doit remonter au moins à la ligne des petits pains espagnols. D’après la compagnie ferroviaire helvétique cette possibilité ne se justifie plus : sur le million de personnes transportées journellement, moins de 2000 achetaient leur billet à bord.

Désormais, les voyageurs sont incités à utiliser les possibilités offertes par les services d’achat en ligne : Mobile CFF et e-Ticket Shop. Les contrevenants sont passibles d’une amende de nonante francs suisse, le père Fouettard étant chargé de cette perception…Ayant pendulé entre Zürich et Baden (avec mon billet en poche) pendant toute cette première semaine, j’ai pu constater que les contrôleurs CFF étaient encore indulgents, se contentant d’un « rappel à la loi » et de la perception du supplément de service habituel de 10 CHF pour les achats effectués à bord.

Photo FD – 15.12.2011 7:58 à Zürich Flughafen dans l’InterRegio IR2062 pour Bâle, pelliculage sur voiture VU IV, exceptionnellement au départ sur voie 3 ce jour là.  Publicité site CFF (DR).

Ayant égaré à la fois mon carton d’invitation et le numéro de portable d’Anna Wintour :-), c’est seulement par média interposé que j’ai pu découvrir le défilé Chanel 2011 au Grand-Palais, ayant pour thème « Paris-Bombay ». Ce défilé recélait une surprise de taille pour le ferroviphile : un réseau LGB censé évoquer le chemin de fer miniature du Maharadjah de Gwalior.

J’ai toujours eu une tendresse particulière pour cette forme très originale de modélisme ferroviaire que l’on appelle les chemins de fer de table, à laquelle j’avais consacré jadis une page  dédié aux maîtres du genre : Gaston Menier (le chocolat), Buster Keaton et  Maddo Scinddhia; Maharadjah de Gwalior déjà cité. Mais si l’aristocrate indien avait un train en argent massif, le Chanel Express se révèle être plus prosaïquement une simple rame LGB peinte en couleur argentée (nettement plus fashion – reconnaissons-le – que les moisissures qui couvraient le  Krystal Train Fantôme  au Salon de la Maquette 2002 🙂 ).

En regardant de plus près la composition de la rame, on semble reconnaître la Baldwin Mogul 2-6-0 du coffret Circus Train, un caboose, (qui pourrait bien être celui du Santa-Fe starter set) quelques wagons plats à essieux supportant une carafe de whisky et des verres (dans la version du Maharadjah, soulever la bouteille provoquait l’arrêt automatique du train) et, caché par le serveur, une voiture voyageurs à essieux (qui pourrait bien être celle des débuts de la marque en 1969). Bref, rien que de très prosaïque là où on aurait pu s’attendre à du Lematec… 😉

Crédits : photogrammes issus du reportage TF1 du 07.11.2011 et DR.

Reçu ce jeudi 1er décembre le nouveau coffret HOe commercialisé par Minitrains, expédié par FEDEX le 2 novembre de Karlsruhe en Allemagen. A croire que le paquet avait transité par l’île de Tom Hanks dans Seul au monde (film de Robert Zemeckis, 2000, Cast Away en version originale)…

Dans ce coffret, on retrouve un mélange assez étonnant de références Egger-Bahn (dont la 020T Koppel #2) et de Joe Works, artisan japonais qui eut son heure de gloire dans les années 80 en produisant des kits laiton HOe/HOn30 très originaux. A été repris en injection plastique un très étrange  caboose « limande », caractéristique de la production Joe Works. La suite dans un prochain numéro de Voie Libre

Un soleil automnal éclaire une gare de Clamecy complètement déserte en ce vendredi 18 novembre.

L’ancien dépôt CFTA-Cargo, priée de dégager les lieux lorsque la SNCF dénonça le 1er juin 2006 le contrat d’affermage datant de 1939, est envahi par les herbes, et les arbres :

…là où stationnaient encore il y a 5 ans les BB4800,

…et le Furet du Morvan :

L’enseigne CFTA-Connex est encore au place au dessus de l’entrée du personnel. L’affiche indique : locaux sous surveillance électronique. Pour surveiller quoi ?

Une infrastructure récemment rénovée à grands frais mais à peine utilisée. Alors que l’antenne Cravant-Autun a été fermée au trafic voyageur cette année, le tronçon Cravant-Clamecy reste desservi – pour combien de temps ? – par quelques AGC directs avec Paris-Bercy en 3h00 de trajet, pas mieux qu’il y a 50 ans. Plus de trace de trafic marchandises. Pendant ce temps, les poids lourds continuent à encombrer et défoncer consciencieusement les routes nivernaises.

Région Bourgogne absente. Municipalité aphone (comme lors de la fermeture de la maternité de Clamecy). Vaste gâchis.