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« C’est la clôture », murmura Jeanne.
– Pauline Réage. Histoire d’O

 

Il y a près de douze ans, la « tempête du siècle » s’abattait sur la France et sur le Petit train du Jardin d’Acclimatation. Depuis le 26 décembre 1999, le petit train – propriété avec le Jardin du groupe LVMH – a été bien entretenu, mais les clôtures du tronçon Maillot-Sablons, durement touchées par la tempête, n’avaient pas encore été réparées :

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État mars 2000

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État novembre 2011, les éléments les plus endommagés ont été enlevés mais non remplacés.

Notons cependant une évolution encourageante, ici on installe une barrière légère (provisoire ?) :

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Là on donne un coup de peinture :

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En attendant la fin des travaux, la prudence s’impose… 😉

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Profitons-en pour rappeler que le Petit train du Jardin d’Acclimatation – à voie de 50cm (et non 60cm comme on le lit fréquemment) – est la plus ancienne exploitation ferroviaire de Paris toujours en exploitation. Âgé de 133 ans, construit en 1878, il devance de 22 ans le métro parisien !

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État 1900, le petit train était alors hippotracté

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État octobre 2011
Ce jour là, c’était « Pietra » (construction Renault) qui était de service.

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« Tous les matins du monde sont uniques »

Parvis du Trocadéro, 24 octobre 2011, 8h07.

Visité l’exposition « Dans l’intimité des frères Caillebotte » au musée Jacquemart-André, boulevard Haussmann à Paris.

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Hélas, c’est une déception. L’idée de départ était intéressante : croiser les regards de deux frères Gustave Caillebotte, le peintre, et Martial Caillebotte, compositeur et photographe amateur. Très proches, ayant vécu ensemble jusqu’au mariage de Martial dans les mêmes lieux : l’appartement familial du Boulevard Haussmann, la propriété de Yerres, le Petit Gennevilliers, il y avait effectivement une piste à suivre : trouver des interactions, des connivences entre les toiles de l’un et les photographies de l’autre. Las ! D’un côté de la salle : les toiles de Gustave (pas les plus importantes malheureusement), de l’autre les photos de Martial tirées des albums photos familiaux, reproduites en petit format dans des cadres pêle-mêle, non légendées. Ajoutons qu’avoir photographié l’ancien Trocadéro ou la construction du Sacré Coeur ne font pas de Martial l’égal d’un Atget ou d’un Marville. A une scénographie paresseuse et sans idée s’ajoute l’exiguïté des salles consacrées aux expositions temporaires à Jacquemart-André. On se bouscule, on s’écrase, on transpire, on manque de recul et on songe à ce que la Fondation de l’Hermitage à Lausanne aurait pu réaliser sur un tel sujet.

Au retour, j’ai revu le documentaire en VHS « Caillebotte, les aventures du regard » réalisé par Alain Jaubert en 1994 à l’occasion de l’exposition Caillebotte au Grand-Palais. Jaubert y décrit un Caillebotte fasciné par la ville, la perspective, les jardins et doté d’un regard qui cadre à la façon d’un cinéaste moderne. Jaubert rapporte également l’existence de plusieurs études préliminaires pour des tableaux réalisées sur des calques format 9x11cm, exactement le format des plaques utilisées par Martial pour ses chambres photographiques. Gustave utilisant les appareils photo de son frère comme camera oscura pour ses oeuvres ? Voilà un point à creuser, surtout dans une exposition intitulée « Peintre et Photographe ». Mais encore eusse-t’il fallu travailler un peu…

A noter la présence de quelques photos ferroviaires. Outre plusieurs machines du PLM immortalisées en pleine vitesse du côté de Montgeron, on découvre avec surprise une photo du funiculaire Territet-Glion – bien connu des habitués de ce Blog – dans son état 1883-1974. La photo a été prise au niveau de l’évitement, à mi-parcours. Martial avait installé son appareil sur le pont de la route de Glion (première intersection avec la ligne du funiculaire en venant de Montreux, au niveau de l’avenue de Collonges). Je n’ai pas retrouvé la photo originale de Martial Caillebotte, mais elle est cadrée à peu près comme cette carte postale ancienne. La crémaillère Riggenbach bien visible sur ce cliché servait pour le freinage.

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Nouvelle visite à Disneyland Paris courant novembre et rapporté une nouvelle moisson d’engins à voie étroite disséminés sur le Parc. Intérêt majeur : il s’agit de véritable matériel minier « chiné » à travers les USA et ailleurs par les « Imagineers » et les DA de Disney puis plus ou moins retapés.

Dans la file d’attente pour les montagnes russes « Indiana Jones et le Temple du Péril », quelques intéressants wagonnets à voie de 2 pieds (à confirmer, je n’avais pas de pige sous la main) :

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A côté du Golden Nugget Saloon et autour du Big Thunder Mountain à Frontierland, quelques beaux spécimens d’origine minière :

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(sous la neige en janvier 2010)

En sortie des montagnes russes « Big Thunder Mountain », on trouve cette curieuse marmite sur voie de 18 pouces. Son usage me reste inconnu : transport de métal en fusion, fabrication de bentonite pour injecter dans des cavités, acheminement de la soupe pour les mineurs ou, Disneyland oblige, marmite de sorcière pour fabrication de pommes empoisonnées destinées à Blanche-Neige ? 😉

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(état octobre 2008)

Juste à côté, une belle collection de matériel remorqué incluant un superbe wagon-enclume :

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Palme du recyclage à ce wagonnet « transport de chips » :

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Avant de couler une retraite paisible au fin-fond de la Seine-et-Marne, dans le General Store de Frontierland, le #9 a connu les hivers terribles des Montagnes Rocheuses, roulant sur les rails de la célèbre mine d’or « Vindicator », dans la Vindicator Valley située à 3000m d’altitude, non loin de la ville minière de Victor, Colorado.

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La Vindicator Mine dans les années 1940.

Les 14 juillet se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année, il fut particulièrement arrosé, rendant la prise de vue particulièrement… humide :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=TEb0LAaM028[/youtube]

(Visible en HD sur Youtube)

La pluie s’intensifiant, nous avons battu en retraite aux Galeries Gourmandes du Palais des Congrès voisin, pas pu voir les Bréguet Atlantique, Falcon, Xingu de l’Aéronavale.

Vu ce matin à 8h30. Les arbres de Nature Capitale stockés au « Camp de Transit » de l’avenue Foch. Ceux dans le fond sont emballés et prêts à être chargés : « Bons pour Dannemarie ».

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Envoyé depuis mon Asusphone 🙂

Deuxième jour sur l’évènement. Depuis sa roulotte-PC de commandement près du Grand-Palais, l’organisateur Gad Weil se tient au courant des dernières nouvelles du « front » :

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En raison de la chaleur, on arrose les cageots de légumes devant la statue du Général de Gaulle :

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Jardin éphémère, demain l’avenue sera rendue à la folie automobile :

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Quelques animaux devant le Gaumont Marignan :

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Houblon d’Alsace :

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Vigne éphémère :

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Végétation dense devant le Fouquet’s :

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Et oliveraie devant le Claridge :

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Shopping fromage Comté / Morbier et « Coeur de Nivernais » chez les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté, accueil très sympa et de bonnes choses à manger 😉

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Retrouvez ces photos et quelques autres en grand format dans ce diaporama (cliquer sur l’image ci-dessous pour y accéder) :

Cliquer sur : en bas et à droite de la fenêtre pour passer en plein écran (recommandé).

Parisien de naissance, donc génétiquement programmé au niveau de mon ADN pour faire le badaud :-), je ne pouvais pas manquer d’aller faire un tour sur les Champs-Elysées voir cette fameuse exposition « Nature Capitale » qui allait nous débarrasser au moins pour 48 heures de la circulation automobile dans ce coin de 8e arrondissement.

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Il y avait déjà eu de l’animation avenue Foch toute la semaine passée avec le stockage d’arbres en tous genres entre l’Etoile et l’avenue Raymond Poincaré :

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Dans le nuit précédant le jour J, tout avait miraculeusement disparu en direction des Champs. Seuls subsistaient les engins de nettoyage de la Mairie de Paris, soulevant la légendaire poussière des « trottoirs » de l’avenue Foch comme sur une piste de la brousse africaine :

Quelques végétaux avaient été recalés au dernier moment, comme de simples footballeurs de l’équipe de France. Pas de « Nature Capitale » pour eux ! Il est vrai qu’ils étaient plutôt maigrichons et décatis 🙁 :

La statue d’Alphand, grand maître des parcs et jardins de la ville de Paris sous Napoléon III, semblait contempler d’un oeil bienveillant les palettes de végétaux entassées à ses pieds :

Plus haut, vers l’Etoile, c’était une foire-expo d’engins de levage et de manutention :

Arrivée en haut des Champs-Elysées, les choses sérieuses commencent. Soleil radieux et foule des grands jours (avec pas mal de provinciaux aussi… 🙂

Forêt d’arbres et de têtes :

Au milieu des champs de blé (tendre et dur) :

Grand retour du métier d’homme-sandwich :

   

Champ de lin à la hauteur de la Pizza Pino :

Décoration végétale de circonstance pour le Monoprix à l’angle de la rue la Boétie :

Foule des grands jours aux terrasses de l’avenue, dont celle du « Deauville » où jadis j’allais prendre un thé après le traditionnel film du week-end sur les Champs :

Et un mauvais point pour la Maison de l’ Alsace qui , bien qu’ayant mis ses chefs de cuisine en grande tenue derrière un stand spécial sur le trottoir, ne trouvait à proposer aux visiteurs que des hot-dogs, des paquets de chips et des sandwichs poulet/jambon ! Quid des spécialités de la belle Alsace ? Knacks, schiffala, foie gras d’oie, sushi de truite des lacs vosgiens, Baeckheoffe à emporter (certes un peu lourd pendant les chaleurs) ?

 

Au final : une manifestation gentillette et sympathique, à mi-chemin entre une jardinerie le week-end et le Salon de l’Agriculture. Bel exploit logistique également, mais je ne surprendrais pas les habitués de ce Blog en disant que j’ai préféré le Train Capitale de 2003 ;-), même lieu et même organisateur…