Modélisme ferroviaire
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Mondial de la Maquette
2003
 
 
Paris, Porte de Versailles
12 au 21 avril 2003
 
Reportage
2è partie
 
 
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[S] — 1300 Railroad Drive & Sigurd Depot
L'« American Department of the CCFC », déjà rencontré dans la première partie de ce reportage, nous propose également deux dioramas à l'échelle S. Le premier, 1300 Railroad Drive, est l'œuvre de Philippe Coquet. A droite, Sigurd Depot de Didier Lemaître, archétype du « trou perdu » nord-américain (la ville de Sigurd, Utah, possède en réalité 358 habitants). Une excellente évocation des déserts de l'Utah, au pied des cîmes enneigées des Sierras superbement traitées en arrière-plan.
L'échelle S : L'échelle S, correspondant au rapport de réduction 1/64è, se situe entre le HO et le O. Peu connue en France, l'échelle S est née, comme le chemin de fer, en Grande-Bretagne. Le premier modèle date de 1896, construit par un adolescent du nom de Edward Bowness pour participer à un concours de modèles réduits organisé par le journal Model Engineer. C'est une locomotive 2-1-1 des Midland Railways à l'échelle du 3/16è de pouce par pied, correspondant au 1/64è. Selon la légende, le choix de l'échelle aurait été dicté par la taille des rivets que le jeune Edward avait pris pour figurer les tampons. Après la première guerre mondiale, des amateurs comme Charles Wynne tentèrent d'imposer cette échelle comme le compromis idéal entre le O « trop gros » et le HO « trop petit »; un discours toujours d'actualité 70 ans après. C'est de l'autre côté de l'Atlantique que le S va connaître un développement industriel. Tout d'abord avec la firme Cleveland Model and Supply Co. en 1937, puis avec la célèbre production American Flyer de A.C. Gilbert, qui produisit de nombreux coffrets de débutants et fut à l'origine de nombreuses vocations de modélistes. La National Model Railroader Association (NMRA) publia des normes pour le S dès 1946, tandis que la promotion de l'échelle est assuré par la National Association of S Gaugers (NASG).

Le S a connu un nouvel essort avec le développement du modélisme voie étroite américain, avec le Sn3 (échelle 1/64è sur voie de 3 pieds). Notamment avec des constructeurs comme PBL, Berlyn Locomotive Works, Tomalco pour la voie, Banta Model Works pour les bâtiments, etc. Depuis 70 ans, le S et le Sn3 se présentent comme une alternative au 0 : la précision dans les détails sans l'encombrement. Assurément, une échelle à (re)découvrir !

Des trains, mais cela doit prendre une place folle ?
A cette objection mille fois entendue, le Mondial de la Maquette apporte des solutions. A gauche, un réseau repliable au dessus d'un lit, proposition de Yannick Noël pour AMFI. Au milieu et à droite, un showcase TV de Alain Chenu en N : le « Chemin de fer touristique du Canal en hiver »

[0] — Les Deux Steendam
Selon Loco-Revue (cf. l'éditorial d'avril 2003), l'échelle 0 pourrait être l'avenir du modélisme. Après une traversée du désert de plus de 40 ans, occultée par le HO et le N, l'échelle-reine revient en force à ce Mondial de la Maquette avec deux réalisations. La première : « Les deux Steendam », œuvre du Rail Modélisme Coudekerquois nous emmène sur les lignes secondaires du Nord.

Hommage à Ptitrain :
Un petit clin d'œil à Ptitrain, « l'incontournable magazine du train éclectique », et à son rédacteur en chef, Jean-Denis Rondinet, surpris en pleine action sur le stand FFMF.

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À gauche : on notera les grandes poches pour le stockage des catalogues, le monopied et l'APN (de remplacement, où est passé le Nikon de service ?), la casquette marquage Ptitrain retournée façon Jean-Paul Goude — version défilé du bicentenaire  — et surtout un physique et un moral à toute épreuve pour pouvoir passer toute une semaine dans l'enceinte du Salon !!! A titre indicatif, je n'ai passé que quatre heures dans l'enceinte du Mondial, et il m'a fallu une semaine pour m'en remettre... .
À droite : le même Jidé en pleine action devant « Les Deux Steendam ». Notons cependant que Ptitrain n'est pas le seul à couvrir le Mondial, Espace Train de Frédéric Parrot et Voie Metrique.org de Jack Treves proposent également des images de l'exposition.

[N] — Caméra embarquée
Démonstration spectaculaire de vidéo embarquée en couleur sur un train en N (stand AMFI). Selon le site web de l'AMFI, http://amfi.free.fr/, le réseau de démonstration (à gauche), qui comporte un diviseur scénique, aurait été construit en 48 heures par André Boisseau ! Au milieu, l'image captée par la caméra embarquée est affichée sur un téléviseur classique (N.B. - l'image ci-dessus a été filmée directement sur l'écran de la télévision avec mon camescope numérique, elle est évidemment bien inférieure en qualité à celle disponible réellement). A droite, la caméra embarquée dans une voiture voyageurs. On notera que la caméra n'occupe qu'un tiers de la longueur totale du véhicule, le reste étant rempli par les toujours encombrants accumulateurs. Pas vu : l'AMFI présente aussi une démonstration de caméra embarquée en Z, mais en noir et blanc (seulement ? ).

[O] — Grand réseau modulaire de l'AFAN
Restons dans l'échelle N avec ce grand réseau modulaire supervisé par l'Association Française des Amis du N (AFAN) avec l'aide d'autres clubs (AGAT, CFOF, MOBOV, etc.). Seul regret, la trop grande distance entre les barrières de protection et les modules, particulièrement visible sur la photo de droite. Déjà que le N, c'est pas gros...

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Page créée le 17 avril 2003.
Toutes les photos ©2003 par Frédéric Delaitre.