Modélisme ferroviaire
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Mondial de la Maquette
2003
 
 
Paris, Porte de Versailles
12 au 21 avril 2003
 
Reportage
1è partie
 
 
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Faut-il encore aller au Salon de la Porte de Versailles ? Constamment villipendé, méprisé (et pas seulement chez les gens du train), le Mondial de la Maquette laisse rarement indifférent. Il faut noter cependant que tout le monde y va, ou presque, si j'en juge par toutes les têtes connues croisées dans les couloirs de l'exposition . Mon avis sur la question : certes, le Mondial est cher (11 Euros l'entrée), mais dans la gamme de prix des autres expositions de la Porte de Versailles (Mondial de l'Automobile, Salon de l'Agriculture, Foire de Paris, etc.), et il y a des tarifs réduits pour les jeunes et la gratuité pour les moins de 7 ans. D'autre part, cette manifestation trés médiatisée est une chance de faire connaître notre passion auprès du grand public. D'ailleurs, après quelques années de flottement, les associations comme la FFMF, l'AFAN, l'AMFI et les clubs régionaux ont massivement réinvesti les lieux et proposent des présentations structurées et des réalisations spectaculaires. Certes, il y a encore des points à améliorer, mais il est de l'intérêt de nous tous modélistes ferroviaires de soutenir ce genre de manifestation, plutôt que de geindre à longueur de forum Internet du manque de jeunes dans nos rangs et pleurnicher sur la possible disparition prochaine du modélisme dans notre pays. - Frédéric

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[HO] — Fleischmann, séquence nostalgie
Horreur ! Commencer ce reportage par un horrible « plat de spaghettis germanique », avec des tunnels partout et des maisons forestières isolées au milieu d'une forêt de voies ! On pensait ces abominations définitivement disparues depuis l'arrivée du modélisme d'atmosphère en 1980, Vérité définitive et révélée par ses prophètes, et désormais seule forme de modélisme autorisée par nos « Maîtres ». Pourtant, comme beaucoup de membres du GEMME, j'avoue avoir fait mes débuts en HO, avec un plat de spaghettis... Fleischmann. Et c'est toujours avec un peu de nostalgie que je retrouve ces réseaux d'exposition, tout droit issus des recueils de plans de réseaux comme le légendaire M4 (les aficionados de la marque apprécieront ). Tout réseau Fleischmann se doit d'inclure un embranchement à crémaillère de l'ELB (Edelweiss Lokal Bahn), un autre grand classique de la firme de Nuremberg. Alors, entre la douce nostalgie des modélistes vétérans, regrettant cette époque plus simple et probablement plus ludique, et la joie des jeunes visiteurs de 2003, pourquoi bouder son plaisir ?
L'Edelweiss Lokal Bahn de Fleischmann : Un petit mot sur le chemin de fer à crémaillère de Fleischmann. Depuis son apparition en 1967, des générations de modélistes se sont posé cette question  l'ELB existe t'il réellement ? Non. C'est une opération « pot de peinture » sur quelques productions antérieures de la marque. La locomotive style boite à sel est une redécoration des machines E69 jadis en service sur la ligne Murnau-Oberammergau (première ligne allemande alimentée en monophasé 5kV/16Hz en exploitation commerciale). La voiture à essieux et le fourgon sont des redécorations de matériel prussien. Il existe également une voiture à bogies en décoration ELB, reprise d'une voiture à plateformes extrêmes ouvertes des SBB-CFF ! Comme sur les E69, la locomotive possède un pantographe non-fonctionnel, mais est équipé d'une roue dentée venant engréner sur une crémaillère module 0,5 placée dans l'axe de la voie. Fleischmann a proposé également en N des modèles en décoration ELB selon le même principe.

[HO] — Apocalypse train
Continuons avec du plus « modélistiquement correct » avec ce shadow box illustrant un thème malheureusement de plus en plus courant : la gare abandonnée et la halle marchandise en ruines. On remarquera le réalisme des détails : les inévitables tags, les fenêtres murées, le branchement pirate des caravanes sur la borne à incendie (probablement estampillée « Bayard, Lyon »), et l'excellent rendu de la halle qui a manifestement connu des jours meilleurs. Il est à noter que la ruine est, avec le tas de détritus, un des exercices les plus difficiles à réaliser en modélisme. Réalisation du jeune club Le Carré Violet de Brétigny sur Orge (91). — Stand FFMF

[HO] — La gare de Montereau
Un impressionnant module sous caténaire 1500 volts : la gare de Montereau(-Faut-Yonne, là où la Seine se jette dans l'Yonne, comme le sait tout bon Nivernais ). A gauche, la bifurcation des deux lignes vers Melun , l'une via Moret-sur-Loing, l'autre via la vallée de la Seine et Champagne-sur-Seine. Au milieu, le poste de Montereau, symbole de la modernisation de la SNCF dans l'après deuxième guerre mondiale (premier PRA mis en service en 1950). A doite, le BV et les nombreuses voies à quai, premier point d'arrêt des « Express du Morvan » vers Laroche, Auxerre et Clamecy. Dans ma pas si lointaine jeunesse, un signe annonciateur du début des vacances... Réalisation de l'AGAT, Association Gâtinaise des Amateurs de Train (Montargis, Loiret). — Stand FFMF

[HO] — La gare de Beauvais
Ce modèle de la gare de Beauvais, œuvre du club PK 60, fait la part belle au Car System de Faller, arrivant presque d'occulter la partie ferroviaire du modèle auprès du public. Au milieu : un automatisme détecte le type d'engin en circulation. Les autocars marquent l'arrêt sur l'emplacement qui leur est réservé devant la gare, tandis que les camions les dépassent sans s'arrêter. L'animation de la circulation routière est un plus indéniable sur les réseaux modèles, une étape supplémentaire vers le spectacle « total » où tous les éléments seront animés et sonorisés. A droite : la sucrerie de Bresles, avec un bon rendu du volume des bâtiments industriels sur une petite surface. — Stand FFMF.

[1/10è et Epoque I] — 2CC2 et embarcadère de l'Europe
Sur le stand de l'AFAC, cette impressionnante maquette d'une 2CoCoCo2 du PLM. Construites à quatre exemplaires en 1929 pour la ligne Culoz-Modane, ces machines de 159 tonnes, 3500kW et 120km/h sont une des timides tentatives du PLM en traction électrique. La maquette elle-même, réalisation des ateliers Karl Koch de Zurich, a été probablement commandé par le constructeur (BBC-Oerlikon) pour ses clients. A droite, l'embarcadère de l'Europe de la ligne de Paris à Saint-Germain en 1838. Cet embarcadère, situè à l'emplacement de l'actuel pont de l'Europe, fut remplacé par l'actuelle gare Saint-Lazare en 1852. Réalisation de Maurice Knopper et Robert Gesuelli de l'AMFI, ce travail est d'autant plus intéressant que l'Époque I semble toujours désespérément absente de nos expositions... — Stand FFMF.

[HO] — Rochester Jct.
Un diorama de grande qualité, réalisation de Jean-Luc Collard du « American Trains Department of the CFFC » de la branche parisienne du Cercle Ferroviaire de Franche-Comté, CCFC. (ouf ! ). C'est une évocation de la bifurcation de Rochester Junction sur la ligne New-York-Buffalo du Lehigh Valley Railroad, dans l'ouest de l'état de New-York aux USA. À cet endroit, un embranchement de 13 miles reliait la ligne principale à la ville de Rochester, NY, patrie des célèbres laboratoires Kodak. — Stand FFMF.

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Page créée le 16 avril 2003.
Toutes les photos ©2003 par Frédéric Delaitre.