Expométrique 2003 |
Villebon sur Yvette - 28/30 novembre 2003 |
Dossier spécial |
3e partie |
Texte et photos copyright © 2003 par Frédéric Delaitre |
[Om] - Réseau modulaire du GEMME | ||
Complémentarité voie d'eau, rail et route au bord du canal, un zoom sur le module Om de Philippe Nicot. Après une participation discrète mais de qualité à Expométrique 2002 (avec les dioramas de P. Graveline et C. Mayère), l'échelle Om revient en force avec le réseau hexagonal du GEMME (vu à Expométrique 2001) dans une version revue, augmentée et surtout (presque) linéarisée. |
Aux sources du Om : En 1986, le tout jeune GEMM (sans "E" final à l'époque) décide
de promouvoir le O métrique (Om : échelle 1/43e sur voie de 22,5mm, représentant la voie d'un mètre
d'écartement), et diffuse fin 1986 une circulaire vantant les mérites de cette échelle.
« Le Om est une discipline nouvelle et attrayante, le plaisir de travailler à une grande échelle tout en conservant des possibilités très intéressantes, En effet, l’encombrement des secondaires à cette échelle équivaut au HO voie normale, pour une présence tout de même supérieure, les pièces maîtresses permettant de fabriquer du matériel roulant sont disponibles chez les artisans, les produits de décor existent et le GEMM a fait paraître un recueil de normes modulaires pour ceux qui ont des problèmes de place. » À l'époque, rien ou presque n'existe en matériel français. Pour convaincre les modélistes de se lancer, et tenter de créer un marché pour des productions artisanales ou industrielles, le GEMM commence par proposer un programme de voie, réservé à ses membres. Toujours emprunté à la même circulaire, nous en trouvons la description suivante : « Le Om est accessible à tout un chacun et ce à un moindre prix, nous sommes loin des modèles FINE SCALE de certaines marques vendus à quelques exemplaires et qui ne font que garnir des vitrines aisées. Le Om, lui, est fait pour rouler et pour sortir. Il n’existait qu’un seul obstacle à cela : la VOIE. [...] DESCRIPTION TECHNIQUE : Il s’agit d’une voie typiquement française copiée sur le modèle CFD, très représentative de nos secondaires, le travelage est très travail[lé] et l’armement est disponible au même prix en deux versions : voie moyenne de 18kg/m (le profilé a une hauteur de 2mm), ou voie plus lourde de 25kg/m (profilé de 2,5mm). Les aiguillages sont livrés montés et possèdent une pointe de cœur non isolée, garantissant un excellent passage électrique, la voie, quant à elle, est livrée en kit très facile à poser grâce à de petits clous. Le travelage est livré non peint. » Suite au succès de cette première expérience, le GEMM s'attaque ensuite au matériel roulant. Après concertation avec les différents artisans impliqués dans la voie étroite (ceci afin de ne pas rentrer en concurrence avec leurs programmes de production), le GEMM décide de sortir en Om l'autorail Billard A80D (1). La caisse est réalisée en résine RTV, d'après un modèle maître de Philippe Graveline, un des membres fondateurs du GEMM et modéliste de talent. La motorisation et les nombreuses pièces de détaillage proviennent des artisans (Railway, Kit-Zéro, Dynam et Mini-Trucks). L'auteur de ces lignes, vieux GEMMiste et affecté pendant longtemps à l'accueil GEMM à Expométrique et Expomodel, se souvient d'avoir pris de nombreuses commandes pour ces autorails, et d'en avoir livré plusieurs lors des expositions à des amateurs impatients (notamment lors d'une expo mémorable au Patronage Laïque de l'avenue Félix Faure, sinistre et pleins de courants d'air, où en plus j'avais fait signer à Jehan-Hubert Lavie de "Loco-Revue" son adhésion au GEMM - souvenirs, souvenirs !). Si ma mémoire ne me trahit pas, les caisses brutes avaient une jolie couleur verte. Encore étudiant (peu argenté) à l'époque, je regrette de ne pas en avoir fait l'acquisition d'au moins un exemplaire. Par la suite, une remorque Billard R210 et un A150D2 seront proposés. Annonce de la production du Billard A150D dans le bulletin du GEMM. Puis le GEMM devint le GEMME, le temps passa. La voie étroite connu un boom au début des années 1990 avec l'arrivée de nouveaux modèles artisanaux, et la production du GEMME s'arrêta. Dix ans plus tard, nouveau reflux, beaucoup d'artisans jettent l'éponge ou abandonnent la voie étroite. Ne serait-il pas temps de reprendre l'initiative ? (1) Le A80D, autorail emblématique des secondaires français à voie métrique, aura été reproduit à toutes les échelles : en Nm par l'AFAN (dans une démarche similaire à celle du GEMME), en HOm par Mougel/Interfer, en Om par le GEMM et en IIm par APOCOPA. |
Deux exemples époustouflants de réalisme témoignant du talent de Christian Pycke : la mare et ses roseaux, et le potager avec son puits. Attention, chef d'œuvre ! (comme on dit à Télérama). |
La gare de Saint-Peyron Bernard Junk | ||
Saint-Peyron Le Pusay d'Entreuilles, un nom qui sent bon la France profonde, avec sa gare CFD typique. Au milieu, une vache refuse obstinément d'embarquer dans le wagon tombereau, on la comprend : le chef de gare semble avoir oublié de commander un wagon couvert ! A droite, une scène qui semble extraite du « Jour de Fête » de Jacques Tati, il n'y manque que François le facteur. |
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Texte et photos copyright ©2003 par Frédéric Delaitre. | ||